Quelques lignes de mon cru...
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- Dr3am17GakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Quelques lignes de mon cru...
Sam 23 Fév 2013 - 19:34
J'écris sans prétentions depuis quelque temps, et je voulais vous partager peut-être quelques trucs que j'ai créés dans les huit dernières années. Je fais de la fanfiction, des textes originaux et j'ai quelques projets de romans pêle mêle sur ma table de chevet qui attendent que j'en ai terminés avec eux.
J'espère que cela vous plaira ^^
Donc, voilà. Je vais commencer par un court essaie original, nommé l'Interminable attente.
J'espère que cela vous plaira ^^
Donc, voilà. Je vais commencer par un court essaie original, nommé l'Interminable attente.
- Spoiler:
- L’interminable attente.
Noir. Froid. Aucunes autres sensations possibles. Le froid est trop puissant pour laisser passer autre chose. Une jeune femme se tient assise au bord de la mer. Elle garde les yeux fermés, épuisée par ce froid qui la ronge. De l’intérieur. De l’extérieur. De partout et de nulle part à la fois. Ses cheveux blonds, presque blancs, se balancent dans le vent hivernal empli de neige. Encadrent son visage parfait, de poupée de porcelaine. Un petit sourire moqueur ose de dessiner dans le froid sibérien. Elle a environ seize ans. Non. Dix-sept en fait. Candide et mignonne dans sa coquette robe courte en soie noire. Bientôt, sa frêle silhouette sera entièrement recouverte par les intempéries. Elle disparaîtra dans la tempête qui rage dans cette nuit profonde.
Elle n’est pas encore complètement morte. Elle ressent encore douloureusement ce même froid pénétrer en elle, tel des milliers de petits couteaux d’argent bien affilés meurtrissant sa chair. Sa peau se glace, perds de sa belle couleur de pétale de rose fraîche. Devient dure et blanche. Ensevelie sous une mince couche de glace qui emprisonne tout son corps. Elle se transforme progressivement en statue frigorifiée.
Depuis combien de temps est-elle là, assise sur un simple bloc de béton englouti par l’hiver? Depuis combien de temps, d’ailleurs, commence-t-elle à ne faire plus qu’un avec ce même bloc? La nuit est noire à présent. Il y règne un silence de mort.
Elle a si froid. Le sommeil la gagne lentement, l’engourdissant sournoisement. Elle ne ressent même plus la douleur, douleur causée par l’hypothermie lui rongeant ses membres. Ceux-ci, bleui par le froid, refusent dorénavant de bouger. Elle sait ce qui l’attend. Que personne ne viendra la chercher. Que sa tenue d’été est un élément de son propre suicide. Elle n’est pas idiote. Sortir par ce temps de fou, moins quarante au thermomètre, pied nu dans le blizzard.
C’est qu’elle ne comptait pas revenir à la maison.
Lui non plus, d’ailleurs.
Il ne reviendrait pas. C’était ce que la lettre de l’armée mentionnait. Il ne reviendra pas. Plus jamais. Non, plus jamais la jeune femme ne verrait son sourire moqueur, ses mèches couleur miel doré, ses yeux d’un azur étincelant. Plus jamais. Son odeur, sa voix, son rire, ses moqueries, ses pleurs silencieux, ses soupirs, ses silences, ses grimaces…
Plus rien. Il était tombé au combat. Après seulement un mois de service au front. Mort, tué par un ennemi. Comme ça, bêtement, sans rien de plus. La lettre était froide, impersonnelle. On ne disait pas grand-chose, à part qu’il était mort et qu’on envoyait toutes leurs condoléances. L’armée se foutait bien de leur gueule. Personne n’en voulait des condoléances, il était mort! C’était sa mère qui avait ouvert l’enveloppe, avait apprit la cruelle nouvelle en premier. Elle était tombée sur sa chaise, fondue en larmes. Ensuite, elle. La nouvelle l’avait plongée dans un silence morbide. Incapable de pleurer. Même pour lui. Que le lourd silence.
Il n’avait que dix-sept ans.
Le voir mourir, c’était ce qu’elle avait toujours craint, depuis le plus loin dont elle puisse se souvenir. Si elle avait froid aujourd’hui, elle s’en fichait largement. Si elle était toujours assise sur son bloc de béton, pied nu dans la neige comme on le fait dans le sable en plein juillet, elle s’en fichait. Si elle se mourrait de froid. Si elle faisait de la peine aux autres. Si le vent la fouettait. Si elle avait envie de hurler. Si elle en devenait simplement folle. Son jumeau était mort. Rien n’allait plus jamais être comme avant.
Elle avait revêtit la robe qu’il préférait. Elle avait longuement peignée ses longs cheveux couleur de blé. Avait piqué une fleur de tissus dans sa tignasse. Avait soulignée ses yeux de khôl noir. Ses lèvres de rouge. S’était mit belle comme les femmes le sont le jour de leurs noces. Son corps ne reviendrait peut-être plus jamais, emporté au delà de l’océan, mais son esprit trouverait le chemin. Il fallait.
Les bras écartés en croix, elle attendait son frère comme le font les veuves de guerre attendant leur fiancé ou leur amant. Vainement, elle attendait, accueillante. Il connaîtra le chemin, c’était à l’endroit même où il avait disparu peu de temps avant, pour partir vers sa perte. Il reviendrait, c’était assuré. Il lui avait promit. Et elle avait juré de l’attendre. Jusqu’à la mort. Cette dite mort, la bonne vieille faucheuse, arrivait à pas lent, prenant tout son temps. Cruellement, mettant tout en son œuvre pour éloigner le moment magique où les deux enfants seraient à nouveau réunis.
Lentement, la jeune femme se releva sur ses pieds. Ses gestes étaient d’une lenteur de tortue, saccadés, causés par l’engelure mortelle l’englobant. Les pieds joints, bien callés dans un petit monticule de neige blanche, elle scrutait l’horizon gris. Malgré la tempête, ses yeux avaient décelés l’ombre de son frère. Mirage causé par la folie? Nul ne pu le savoir réellement. Elle resta immobile, attendant de tout son être la venue de l’être cher. Son petit cœur battait à tout rompre. Son sourire s’étira davantage sur son visage bleu. Il revenait. Pour elle! Beau comme au jour de son départ, fier comme un paon. Baluchon sur l’épaule, bien emmitouflé dans un long manteau de laine. Ce ne pouvait être que lui. Elle lui envoya péniblement la main. Il lui rendit son sourire. L’enlaça.
Mort ou non, il était là, avec elle. Enfin. Elle avait eue si peur de le perdre. Tout était fini maintenant. Elle se blottie contre lui, il referma son manteau sur son corps, elle se jeta sur le sol glacé. La jeune femme laissa finalement le sommeil la gagner. Tout était fini. Il la raccompagnerait à la maison, ils boiraient un chocolat chaud près du feu, leur mère la gronderait pour son acte de pure folie. Elle se blottirait à nouveau dans ses bras protecteurs. La vie reprendrait son court. Plus de guerre. Plus de mal. Que la vie.
Elle souri pour la dernière fois.
La tempête l’ensevelie totalement.
- InvitéInvité
Re: Quelques lignes de mon cru...
Sam 23 Fév 2013 - 20:33
Alors j'ai lu 2x ce texte: une fois normalement et une seconde en écoutant ceci https://www.youtube.com/watch?v=54Hcrgi3k_4
Quand j'étais plus jeune et débordant d'imagination, j'écrivais également des textes dans une ambiance funeste, morbide où l'homme se voyait englobé par la fatalité ou l'homme qui était poussé dans les retranchements de la folie et de la terreur révélant ainsi la noirceur ancrée dans sa personne. Alors lire un texte où la psychologie est développée m'a franchement fait plaisir.
J'aime bien le thème et l'ambiance. Le développement est plaisant à découvrir. J'ai bien aimé la description que tu amènes sur les personnages, sur la nature et la croissance de ce qui attend la jeune fille. Cependant, je pense que tu gagnerais à revoir la ponctuation. Si je devais émettre une critique pour que tu "t'améliores", ce serait de vraiment revoir la ponctuation afin de faire des phrases correctes qui permettrait d'encore mieux cerner les choses ainsi que de les rendre plus facile à lire.
Exemple: Allons manger, les enfants.
Allons manger les enfants.
Comme tu le vois, ces deux phrases ont les mêmes mots. Cependant elles démontrent qu'une simple virgule peut sauver des vies!!! Voilà, j'ai fait ma blague de bouse du jour, je suis content xD
Maintenant, je pense que le langage un peu "cru" ( "L’armée se foutait bien de leur gueule") pourrait, je pense, rebuter certains lecteurs. Parce que d'un côté tu apportes une certaine délicatesse dans les descriptions et puis BAM t'as ça qui sort ^^ J'avoue que ça ne me dérange pas plus que ça mais bon, je le dis quand même. ^^
Enfin, c'est un simple avis ^^ Je dis pas que je suis un avis du tonnerre mais c'est les remarques que j'avais à faire! ^^ Maintenant, t'as une bonne plume, c'est indéniable! J'ai hâte de voir d'autres textes que tu as écrits! ^^ Et sinon, écris-tu également des poèmes?
Ah ouais, et tant que j'y pense, l'ambiance me fait énormément penser à la chanson "Purity" du groupe Slipknot. Le contexte est bel et bien différent, mais sur le premier paragraphe, j'ai eu les paroles en tête >.<
Quand j'étais plus jeune et débordant d'imagination, j'écrivais également des textes dans une ambiance funeste, morbide où l'homme se voyait englobé par la fatalité ou l'homme qui était poussé dans les retranchements de la folie et de la terreur révélant ainsi la noirceur ancrée dans sa personne. Alors lire un texte où la psychologie est développée m'a franchement fait plaisir.
J'aime bien le thème et l'ambiance. Le développement est plaisant à découvrir. J'ai bien aimé la description que tu amènes sur les personnages, sur la nature et la croissance de ce qui attend la jeune fille. Cependant, je pense que tu gagnerais à revoir la ponctuation. Si je devais émettre une critique pour que tu "t'améliores", ce serait de vraiment revoir la ponctuation afin de faire des phrases correctes qui permettrait d'encore mieux cerner les choses ainsi que de les rendre plus facile à lire.
Exemple: Allons manger, les enfants.
Allons manger les enfants.
Comme tu le vois, ces deux phrases ont les mêmes mots. Cependant elles démontrent qu'une simple virgule peut sauver des vies!!! Voilà, j'ai fait ma blague de bouse du jour, je suis content xD
Maintenant, je pense que le langage un peu "cru" ( "L’armée se foutait bien de leur gueule") pourrait, je pense, rebuter certains lecteurs. Parce que d'un côté tu apportes une certaine délicatesse dans les descriptions et puis BAM t'as ça qui sort ^^ J'avoue que ça ne me dérange pas plus que ça mais bon, je le dis quand même. ^^
Enfin, c'est un simple avis ^^ Je dis pas que je suis un avis du tonnerre mais c'est les remarques que j'avais à faire! ^^ Maintenant, t'as une bonne plume, c'est indéniable! J'ai hâte de voir d'autres textes que tu as écrits! ^^ Et sinon, écris-tu également des poèmes?
Ah ouais, et tant que j'y pense, l'ambiance me fait énormément penser à la chanson "Purity" du groupe Slipknot. Le contexte est bel et bien différent, mais sur le premier paragraphe, j'ai eu les paroles en tête >.<
- Dr3am17GakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Sam 23 Fév 2013 - 21:48
Oh merci d'avoir prit le temps de me lire et d'écrire un aussi long commentaire!!
J'adore la critique, c'est comme ça que j'avance ^^
Je suis vraiment heureuse que le texte t'ai plu. C'est un truc que j'ai écrit il y a plusieurs années pour un de mes cours a l'école et je l'affectionne particulièrement
Et la chanson, wow! Je l'écoute et c'est pile poil le genre de trucs que je peux écouter en écrivant. Elle est superbe, merci de me la faire découvrir.
Pour la ponctuation, tu a frappé un point fort. Je dirais que le contenant est ma plus grande difficultée. En plus, ce texte a été corrigé par un de mes profs d'école à l'époque, ça te donne une idée. Je fais appel a un correcteur habituellement, parce que je suis pas très douée en français écrit haha! J'approuve et j'assume
Encore merci ^^
J'adore la critique, c'est comme ça que j'avance ^^
Je suis vraiment heureuse que le texte t'ai plu. C'est un truc que j'ai écrit il y a plusieurs années pour un de mes cours a l'école et je l'affectionne particulièrement
Et la chanson, wow! Je l'écoute et c'est pile poil le genre de trucs que je peux écouter en écrivant. Elle est superbe, merci de me la faire découvrir.
Pour la ponctuation, tu a frappé un point fort. Je dirais que le contenant est ma plus grande difficultée. En plus, ce texte a été corrigé par un de mes profs d'école à l'époque, ça te donne une idée. Je fais appel a un correcteur habituellement, parce que je suis pas très douée en français écrit haha! J'approuve et j'assume
Encore merci ^^
- InvitéInvité
Re: Quelques lignes de mon cru...
Sam 23 Fév 2013 - 21:55
A force d'écrire et de lire, le français écrit rentrera plus facilement ^^
Vivement voir tes autres textes et ton progrès alors.
Vivement voir tes autres textes et ton progrès alors.
- Dr3am17GakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Dim 24 Fév 2013 - 0:06
C'est encore drôle, j'écris depuis mes 10 ans et je suis une fana extrême des livres
Mais bon, j'avoue m'améliorer tranquilement. Je vais plus a l'école depuis longtemps aussi, ça n'aide pas.
Je fouinerai ce soir, voir ce que je peux mettre d'autres ^^
Mais bon, j'avoue m'améliorer tranquilement. Je vais plus a l'école depuis longtemps aussi, ça n'aide pas.
Je fouinerai ce soir, voir ce que je peux mettre d'autres ^^
- chococoGakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Dim 24 Fév 2013 - 9:24
Yooop !
Je suis pas allez à l'école longtemps,
Tout ce que je peux dire c'est que de mon point de vue, on dirait une oeuvre (professionnel) à part entière.
Des défauts ? Je n'en est pas vue.
Des améliorations ? On peut toujours en apporter aucun texte n'est parfait.
En tous les cas, cela ma vraiment plus !
Ps : Je ne lit jamais rien d'habitude, sa m'endort
Je suis pas allez à l'école longtemps,
Tout ce que je peux dire c'est que de mon point de vue, on dirait une oeuvre (professionnel) à part entière.
Des défauts ? Je n'en est pas vue.
Des améliorations ? On peut toujours en apporter aucun texte n'est parfait.
En tous les cas, cela ma vraiment plus !
Ps : Je ne lit jamais rien d'habitude, sa m'endort
- Dr3am17GakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Dim 24 Fév 2013 - 16:46
Awwww.... merci beaucoup -^^- Je suis vraiment heureuse que ça te plaise à toi aussi, ça me fait chaud au coeur.
Je mets un deuxième texte, si l'envie vous prend de lire autre chose
Il s'appelle Dernière Valse, et c'est encore une fois un texte qui date de quelques années. C'est la version courte, à la base l'histoire était trois fois plus longue.
J'espère que vous apprécierez
Je mets un deuxième texte, si l'envie vous prend de lire autre chose
Il s'appelle Dernière Valse, et c'est encore une fois un texte qui date de quelques années. C'est la version courte, à la base l'histoire était trois fois plus longue.
J'espère que vous apprécierez
- Spoiler:
- DERNIERE VALSE
Mon corps convulse. Mes entrailles sont en feu. J’ai l’impression de fondre de l’intérieur. Mon regard se brouille, j’entends vaguement une fille crier pour une ambulance. Un corps se bute contre le mien, au sol. Je concentre mon regard vers lui et remarque Stéphane, mon meilleur ami, dans le même état que moi. La musique techno s’arrête. Des cris. Des cris. Que des cris horrifiés de tous les invités de cette petite fête plutôt très réussite. Dernier moment de lucidité. Il n’y aura pas d’au revoir.
-En retard…
Je hausse les épaules et me défait de mon manteau et de mes bottes. Je m’appelle Joëlle, j’ai dix-neuf ans, toutes mes dents. Ma seule famille se résume à mes trois meilleurs amis de toujours. Stéphane, Gabrielle et Martin. J’avais pour mission ce matin d’arriver à sept heures tapant dans notre chalet commun et, comme toujours, je suis en retard.
Ils sont là, autour du feu, pensif, avec une de ces têtes d’enterrement. Je sais à quoi ils doivent penser et je les comprend. C’est ma faute.
J’esquisse un pâle sourire et prend place entre Stéphane et Gabrielle. Nous restâmes ainsi plusieurs minutes, en silence. La notion du temps m’importe peu pour l’instant, aucun compte à rebours n’est déclenché.
-Vous y avez pensé?
Un nouveau silence suivi mes paroles. Peut-être suis-je trop rapide avec cette question? Je me sens vraiment stupide. Ils ne sont sans doutes pas prêts avec ce projet. Il faut dire qu’il a été lancé sur le tapis tout à fait par hasard et je m’y suis accrochée comme une débile. C’est sûrement le seul projet que j’ai réellement eu envie de mener à terme dans ma courte existence, et ça me fait un peu peur.
La musique joue à tue-tête dans l’immense résidence remplie de jeunes adultes délurés. Des lumières colorées, des rires. Beaucoup de plaisir. J’aime bien l’idée. Les mains dans les poches de mon ouaté noir, je fais signe à mes amis de me suivre à l’intérieur.
Tout a commencé un jour où nous étions assis tout les quatre autour d’une table, à boire de la bière en refaisant le monde à notre façon, tels quatre grands rêveurs. Martin était dépressif depuis quelques temps et nous avions décidés de l’aider à s’en remettre en fêtant un peu entre nous, comme d’habitude.
Mart est le genre de mec silencieux qui s’affirme seulement quand tout explose en lui. Il parle peu mais c’est toujours profond. Un vrai philosophe quand il le veut, mais il ne le veut pas très souvent. Il reste un gros nounours adorable. C’est sûrement pour cette raison que nous nous entendons aussi bien en fait. Contrairement à lui, je suis quelqu’un qui affirme un peu trop sa pensée et qui ressemble à un volcan en éruption tous les jours de ma vie. Une vraie furie parfois. Je gère mal la pression et j’ai des tendances hyperactives par moment. À l’adolescence, nous avons cru que le fait que nous étions amis de toujours étaient en fait de l’attirance, voir de l’amour qui nous unissait. En fait, nous nous sommes trompés. Il est plutôt un frère pour moi.
-Arrête avec ça Martin, y’a pas un mur qui t’empêche de vivre là, c’est une fille qui est juste trop imbécile pour voir que tu es génial.
-…Justement oui, y’a un mur
Le mur. Le fameux mur! Ce mur, je le connaissais moi aussi! Une espèce de barrière qui empêche un vrai lien avec le monde autour de soi. On se sent incompris, on croit que c’est une merde d’ados frustrés. Pour finir par se rendre compte que c’est là pour rester. Il y a des jours où j’ai l’impression de frapper dans le vide, de m’époumoner pour rien. Je suis là, à me battre contre le reste de l’univers mais mes coups ne portent pas. Je ne peux qu’en recevoir. Je me cache du mieux que je peux et tente d’esquiver les coups qu’on me porte. Souvent mes efforts sont vains et je me vois recouverte d’ecchymoses. Des plaies psychologiques. Elles sont bien pires que les physiques et prennent beaucoup plus de temps à guérir. Mon âme en est recouverte. C’est assez difficile à décrire en mots concrets.
On s’habitue à vivre comme ça. Ça devient banal et par moment, on se sent quasi comme tous les autres êtres humains. J’aime bien cette illusion. C’est comme un petit voile tout frais qui vient te donner du courage durant un bref moment de ta vie.
Puis, sans avertir, je me retrouve à débouler le mont Everest dans mon esprit. Retour à la case départ.
J’ai beau rester une fille qui est assez sociable dans la vie de tous les jours, il en est que j’ai ce mal inconnu qui m’assaille partout où je vais. Une solitude chronique. Oui, c’est le meilleur terme pour déterminer le tout.
C’est assez étrange.
Ensuite, je remonte la pente et je redeviens heureuse. Une montagne russe se joue dans mon âme. C’est hilarant! Je monte, je descends, je monte et je redescends. Un cycle sans fin.
Il y a de ces soirs où, emmitouflée dans le confort de mes chaudes couvertures, je songe à ce que serait ma vie sans mes trois meilleurs amis. Ils sont le mécanisme qui fait remonter le chariot de mon manège. Sans eux, je ne réussirais pas à retrouver le chemin vers le sommet de la montagne. Je me perdrais comme une pauvre cloche dans les sentiers pédestres tout en bas.
J’ai la frousse. J’ai trop peur de les perdes. Je ne crois pas survivre au jour où ils me diront que je n’ai plus ma place avec eux. Si j’aurais à disparaître, je voudrais que ce soit un jour où je serai en haut de la montagne, le bas ne m’intéresse plus. Au moins, avec eux, le mur est aussi mince qu’une feuille de papier calque.
-On doit être une compagnie d’emmurés dans un bocal alors…
Gabrielle nous avait fait des gros yeux qui voulaient tout dire. Steph me lance un regard intrigué mais amusé. J’ai toujours su qu’il était exactement comme moi.
Nous étions au sommet de la montagne, mais nous allions la descendre si nous ne faisions pas plus attention.
-Pourquoi ne pas tirer notre révérence ensemble?
Je lançais cette phrase à tout hasard, mais un hasard bien calculé tout de même. Un sourcil levé, presque aussi sérieuse que le Pape. Ce genre de sombres pensées, je les cultives depuis fort longtemps. Qu’est-ce qui me pousse à vivre? Qu’est-ce qui fait que je suis encore là? Qu’est-ce qui pourrait me pousser à commettre l’irréversible? Le sentiment de ne plus avoir ma place sur terre peut-être... j’en sais rien, le monde extérieur me traumatise. Je suis comme une aveugle qui ne veut pas perdre son chien ou sa canne. J’ai la trouille à la seule pensée qu’un de mes trois amis partiraient avant et sans moi. La solitude, c’est le pire sentiment inventé sur terre.
Je ne veux pas mourir toute seule, ce n’est pas compliqué à comprendre!
-Écoutez, je ne vous oblige en rien mais je connais des moyens doux et efficaces qui sont très charmant pour ça. Pensez-y, c’est tout ce que je vous demande.
Un verre à la main, je décide de sonder la foule à la recherche de visages connus. Il y a la reine de la soirée, l’ultime Rosalie qui ne nous a pas officiellement invités mais qui est trop saoule pour nous refuser. Plus loin, sa colonie de groupie et son petit ami. Que de drôle de gens qui ne me ressemble pas. Je bois peu, je préfère me laisser imprégner de toute cette superficialité et de ce monde dans lequel je vis pour le moment. Je regarde ma montre, il est près d’une heure du matin. Je souris, bêtement, et entraîne Gabrielle sur la piste de danse improvisée. Une valse sur un air de punk.
La nuit nous appartient, pour une fois. J’ai envie de me déchaîner comme une folle, me laisser aller et me perdre dans la musique.
Aujourd’hui, un mois jour pour jour s’était écoulé depuis cette discussion assez morbide, je ne le nierai pas. Je me fiche de savoir s’ils veulent m’accompagner, mais une petite voix égocentrique me dit que ça ne serait pas comme s’ils étaient à mes côtés.
Les flammes du feu dansent joyeusement devant mon regard. Leurs réponses ne me viennent pas. Je les comprend, la mort peut faire peur à certain. Pas à moi. La mort en temps que telle ne m’a jamais traumatisée. C’est après. Après, qu’est-ce qui va m’arriver?
-Je quitte d’ici la fin de la semaine, il ne me reste plus qu’à finaliser.
Ma voix tremble un peu, mais a peine. Je me suis préparée à ça. Un nouveau silence tombe sur nous, un silence de mort, sans vouloir faire de jeux de mots débiles.
-Alors moi aussi
Après plusieurs minutes, c’est la voix de Stéphane que j’entends en premier. Une voix grave et décidée, qui ne tremble pas, elle. Il lève la tête vers moi et me souri faiblement. Je savais intérieurement qu’il ne me laisserait pas tomber, du moins je l’espérais. Il compte beaucoup pour moi. Nous sommes devenus comme des jumeaux avec le temps. Je l’adore. Non, je l’aime.
Une deuxième voix retentie à sa suite. Une voix féminine dépourvue de crainte. Gabrielle.
-Vous croyez me laisser tomber?
Elle m’accorda une grimace un peu douloureuse mais loin d’être résignée. Elle savait ce qu’elle faisait. Je doute fort que le choix de Stéphane l’a un peu influencé.
Mon regard croisa finalement celui de Martin. Il le soutient un court moment puis fini par soupirer en levant les yeux au ciel.
-Qu’est-ce que je ferais si vous crevez en même temps? La compagnie s’est toujours serrée les coudes, allons y pour une dernière valse alors.
Allons y pour une dernière valse. J’aime cette expression. Je souri et le serre contre moi. Jusqu’à la toute fin, nous resterons ensemble. Je ne serai jamais seule. Jamais.
Je me sens étourdie par la musique, étourdie par les corps qui se butent contre moi sur la piste de danse. Étourdie par tant de vie autour de moi. J’ai envie de me reposer un peu. Je vide mon verre d’un trait et fait signe à Gab que je vais m’assoire un peu. Deux heures viennent de sonner. Stéphane me fait un faible sourire avant de me serrer contre lui. Est-il saoul? Je ne le saurai jamais. Il a l’air heureux, du moins. C’est tout ce qui compte en ce moment. Tout ce qui compte.
La journée est sur le point de finir, déjà, et nous nous sommes à nouveau réunis dans le miteux chalet. Je me sens un peu nerveuse d’entraîner mes amis la dedans. Quelle preuve de lâcheté mais aussi de courage. Un certain paradoxe cette mort.
Je ne sais plus la notion de bien et de mal, ni la notion du temps. C’est fou tout ce qui s’est passé aujourd’hui. Je ne regrette rien par contre. Rien.
J’ai dans ma poche un flacon. Une petite bouteille contenant un poison mortel qu’on m’a refiler à un coût dérisoire.
Enfin, il suffit de bourrer un truc comestible de cette merde pour l’ingurgiter et le compte a rebours sera enclenché. Vingt-quatre heures seulement après avoir avaler cette saloperie, nous tomberons raide mort et nos âmes disparaîtrons vers un endroit meilleur dans un doux refrain angélique… bah peut-être plus un air punk ou rock, ça serait marrant. Quel macabre moquerie fataliste…
Je regarde ma montre, il est maintenant trois heures du matin. C’est sans doutes le jour qui a passé le plus vite de toute ma vie, et encore, les prochaines vingt-quatre heures seront sans doutes pires. C’est fascinant!
-Vous pouvez toujours reculer
Je ne regarde pas mes amis et me contente de verser ce liquide a la texture du miel dans un verre de jus d’orange en prenant bien soin de doser suffisamment le breuvage.
-Ça ressemble à une chenille morte
Je frisonne de dégoût après le commentaire de Gabrielle. Je n’avais pas envie de le savoir.
-Je m’avancerais plutôt sur de la morve
-Erk… non Steph, c’est n’importe quoi là…
Écœurée, je vide ma tasse d’un trait et pousse un juron. À nous la nuit. À nous la mort. Je me sens poétique dans cet ultimatum.
Nous irons régler nos comptes cette nuit et demain nous nous retrouverons enfin pour tirer notre révérence dans une soirée mondaine remplie de gens que nous détestons. Histoire de mettre le bordel et se venger un peu. Il faut bien, non? C’est la seule jouissance que mon existence m’aura apportée.
Deux heures et demie. La tête me tourne. J’ai envie de m’étendre, je cherche du regard un endroit confortable. Rien ne me semble convenable pour ma petite personne. Je ne savais pas que tout allait tourner à ce point. Mon seul désir est de retrouver mes amis dans cette foule de gens insignifiants. Nos vies sont sur le point de s’éteindre, je le sais, je le sens. Je ne veux pas quitter ce monde toute seul, loin d’eux.
Gabrielle! Stéphane! Martin! J’ai peine à discerner les visages dans cette marre de monde. Idée stupide selon moi d’être venu ici. Mon idée d’ailleurs. Je me maudis de ne pas être restée tranquille au chalet. Notre sortie n’aurait pas été aussi spectaculaire mais beaucoup moins compliquée, somme de toute.
Stéphane m’attrape le bras en grimaçant. C’est la fin. Deux heures quarante-cinq du matin. Quinze minutes encore. Quinze petites minutes avant notre dernier souffle.
Je t’aime.
Mon corps convulse. Mes entrailles sont en feu. J’ai l’impression de fondre de l’intérieur. Mon regard se brouille, j’entends vaguement une fille crier pour une ambulance. Un corps se bute contre le mien, au sol. Je concentre mon regard vers lui et remarque Stéphane, mon meilleur ami, dans le même état que moi. La musique techno s’arrête. Des cris. Des cris. Que des cris horrifiés de tous les invités de cette petite fête plutôt très réussite. Dernier moment de lucidité. Il n’y aura pas d’au revoir.
- InvitéInvité
Re: Quelques lignes de mon cru...
Dim 24 Fév 2013 - 19:15
J'ai lu celui là sous les airs de https://www.youtube.com/watch?v=r0c8B97gfnw ^^ (le piano, c'est classe!)
C'est sympa, les sentiments et émotions de Joëlle sont bien mis en scène. Je trouve que ce texte est plus réussi que le précédent au niveau lexical et du développement. On remarque que la grammaire est nettement meilleure ^^
En fait, j'aime bien ce contraste d'un certain amusement et de cette fatalité. L'ironie du sort? Je n'en sais rien mais c'est agréable à lire.
Un point positif dans ce texte et d'ailleurs c'est la force elle-même du texte, c'est que c'est la narratrice pense et ressent et l'on suit cela. C'est bien de voir justement qu'elle n'est pas douce à faire la mijaurée. On perçoit le texte comme étant un amas de pensées clairement authentique.
Je n'ai donc rien à reprocher à ton texte qui est, selon moi, très bien écrit ^^
Maintenant, en tant que lecteur qui a ses goûts, j'aurais aimé plus de détails sur le ressenti de la fin. J'aurais aimé voir plus de précisions sur la douleur engendrée et la satisfaction de l'instant. Mais bon, c'est une question de goût et non une critique sur le texte ^^
En tout cas, je trouve que t'as une plume bien à toi en regardant les deux textes que tu as posté, on sent ce "petit quelque chose" qu'a un auteur. Enfin, merci du partage!
C'est sympa, les sentiments et émotions de Joëlle sont bien mis en scène. Je trouve que ce texte est plus réussi que le précédent au niveau lexical et du développement. On remarque que la grammaire est nettement meilleure ^^
En fait, j'aime bien ce contraste d'un certain amusement et de cette fatalité. L'ironie du sort? Je n'en sais rien mais c'est agréable à lire.
Un point positif dans ce texte et d'ailleurs c'est la force elle-même du texte, c'est que c'est la narratrice pense et ressent et l'on suit cela. C'est bien de voir justement qu'elle n'est pas douce à faire la mijaurée. On perçoit le texte comme étant un amas de pensées clairement authentique.
Je n'ai donc rien à reprocher à ton texte qui est, selon moi, très bien écrit ^^
Maintenant, en tant que lecteur qui a ses goûts, j'aurais aimé plus de détails sur le ressenti de la fin. J'aurais aimé voir plus de précisions sur la douleur engendrée et la satisfaction de l'instant. Mais bon, c'est une question de goût et non une critique sur le texte ^^
En tout cas, je trouve que t'as une plume bien à toi en regardant les deux textes que tu as posté, on sent ce "petit quelque chose" qu'a un auteur. Enfin, merci du partage!
- Dr3am17GakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 1:14
Encore merci pour le long commentaire!
Tu me fais élaborer mes réponses, avec un commentaire aussi long je me sens ridicule de simplement dire merci haha
Et wow, ton répertoire de chansons qui vont trop me chercher dans mon très profond J'adore tellement cette chanson là en plus, je suis une fan finie des OST de Final Fantasy. En fait, j'adore tout simplement les chansons tristes et intenses. C'est évidemment le genre de trucs que j'écoute en écrivant -^^-
Pour le texte, je suis encore une fois ravie qu'il te plaise Merci de m'avoir lu si rapidement, d'ailleurs!
Tu me fais élaborer mes réponses, avec un commentaire aussi long je me sens ridicule de simplement dire merci haha
Et wow, ton répertoire de chansons qui vont trop me chercher dans mon très profond J'adore tellement cette chanson là en plus, je suis une fan finie des OST de Final Fantasy. En fait, j'adore tout simplement les chansons tristes et intenses. C'est évidemment le genre de trucs que j'écoute en écrivant -^^-
Pour le texte, je suis encore une fois ravie qu'il te plaise Merci de m'avoir lu si rapidement, d'ailleurs!
- InvitéInvité
Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 1:42
On ne peut dire d'un texte: "il est bon" ou "il est mauvais". Il y a tout un raisonnement derrière un texte, la manière dont il est écrite, dans quel but il est écrit, etc. Donc je peux pas vraiment faire court! De plus, c'est le genre de thème que j'adore lire donc bon, il est normal que j'y aille de mon commentaire >.<
J'avoue, le répertoire des chansons tristes, intenses, chargées sont les meilleurs pour écrire! ^^ (Ecrire un texte en étant plongé dans du Wagner depuis 3h, crois moi, le résultat est époustouflant! xD)
J'avoue, le répertoire des chansons tristes, intenses, chargées sont les meilleurs pour écrire! ^^ (Ecrire un texte en étant plongé dans du Wagner depuis 3h, crois moi, le résultat est époustouflant! xD)
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 13:11
Non mais, veux tu être mon ami pour la vie?
C'est exactement ce que je pense! Je suis le genre de personne a chercher les subitilités des textes un peu partout. Et de toute façon, dans toutes les sphères de ma vie, il n'y y a rien de blanc ou de noir.
Bref, j'apprécie grandement tes interventions
C'est exactement ce que je pense! Je suis le genre de personne a chercher les subitilités des textes un peu partout. Et de toute façon, dans toutes les sphères de ma vie, il n'y y a rien de blanc ou de noir.
Bref, j'apprécie grandement tes interventions
- InvitéInvité
Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 13:26
Ouaip l'amie! ^^
Hier j'ai tenté d'en refaire un vu que ça faisait longtemps que j'avais plus écrit, je suis pas fan du résultat et que revoir le genre de texte que j'faisais me manquait un peu en fait. On voit que je suis rouillé xD
Hier j'ai tenté d'en refaire un vu que ça faisait longtemps que j'avais plus écrit, je suis pas fan du résultat et que revoir le genre de texte que j'faisais me manquait un peu en fait. On voit que je suis rouillé xD
- Dr3am17GakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 13:30
Ah mais faut pas s'arrêter à ça, j'écris des trucs vraiment moches parfois. L'important, c'est d'écrire ce qui doit sortir.
Moi chaque histoire est comme une urgence, je dois la sortir de mon crâne et ensuite......on essaie de voir ce qu'on peut faire avec elle
Moi chaque histoire est comme une urgence, je dois la sortir de mon crâne et ensuite......on essaie de voir ce qu'on peut faire avec elle
- InvitéInvité
Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 13:32
Tu fais aussi partie de ceux qui ne retouchent pas leur texte?
Je trouve aussi qu'un texte est une émotion que l'on ressent à un certain moment et que tu couches le tout sur papier. Donc le retoucher revient à anéantir l'émotion du moment où on l'a écrit
Je trouve aussi qu'un texte est une émotion que l'on ressent à un certain moment et que tu couches le tout sur papier. Donc le retoucher revient à anéantir l'émotion du moment où on l'a écrit
- Dr3am17GakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 13:35
Ah non au contraire, je suis du genre a tout lancer sur papier, ensuite attendre quelques mois voir quelques années. Puis, le relire et voir ce que je peux arranger.
Je travaille sur mon roman depuis onze ans, pour ces raisons. J'écris comme uen brute, je remise. Ensuite je corrige, je réécris comme uen brute.....et je remise.
Je travaille sur plusieurs projets en même temps et je suis d'une lenteur époustouflante pour mes suites XD
Je travaille sur mon roman depuis onze ans, pour ces raisons. J'écris comme uen brute, je remise. Ensuite je corrige, je réécris comme uen brute.....et je remise.
Je travaille sur plusieurs projets en même temps et je suis d'une lenteur époustouflante pour mes suites XD
- InvitéInvité
Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 13:40
Je m'étais pris la tête avec ma prof de français à ce sujet d'ailleurs >.<
J'aimais surtout écrire des nouvelles en fait. Donc je n'ai pas de travail en longueur. J'en suis purement incapable d'ailleurs ^^
J'admire ceux qui ont la patience de réaliser un travail du style roman. Ma grand-mère a fait un livre en wallon, j'sais pas comment elle a fait pour y parvenir xD
J'aimais surtout écrire des nouvelles en fait. Donc je n'ai pas de travail en longueur. J'en suis purement incapable d'ailleurs ^^
J'admire ceux qui ont la patience de réaliser un travail du style roman. Ma grand-mère a fait un livre en wallon, j'sais pas comment elle a fait pour y parvenir xD
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 13:50
Je l'admire aussi.......purée que c'est un travail incroyable écrire un bouquin. Parfois je me demande si j'ai assez de couilles pour mener a termes tous mes projets.
Mais bon, on me dit souvent qu'un écrivain atteint sa maturité dans la trentaine. Il me reste encore du temps avant de réussir un coup de génie XD
En attendant, je bidule des fics et des nouvelles pour mon plaisir personnel -^^- Écrire, ça me détend tellement!
Mais bon, on me dit souvent qu'un écrivain atteint sa maturité dans la trentaine. Il me reste encore du temps avant de réussir un coup de génie XD
En attendant, je bidule des fics et des nouvelles pour mon plaisir personnel -^^- Écrire, ça me détend tellement!
- InvitéInvité
Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 14:02
Oh ça va, t'as le temps de voir venir alors ^^
Gambatte, t'y arriveras bien un jour si tu montres de la volonté ^^ Quand t'arrêteras de fumer, t'auras qu'à t'acharner de manière plus intense sur l'écriture xD
Cela me détendait beaucoup étant plus jeune, mais pour plusieurs raisons, je ne saurais plus trouver une inspiration et synthèse correcte pour écrire avec un minimum de qualité à présent. Puis j'avoue avoir moins de motivation pour me dire: "Allez on s'y remet à fond!" xD
Gambatte, t'y arriveras bien un jour si tu montres de la volonté ^^ Quand t'arrêteras de fumer, t'auras qu'à t'acharner de manière plus intense sur l'écriture xD
Cela me détendait beaucoup étant plus jeune, mais pour plusieurs raisons, je ne saurais plus trouver une inspiration et synthèse correcte pour écrire avec un minimum de qualité à présent. Puis j'avoue avoir moins de motivation pour me dire: "Allez on s'y remet à fond!" xD
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Lun 25 Fév 2013 - 20:48
J'ai pris un petit moment pour lire tes textes et je dois dire que je ne le regrette pas. Tu as une très jolie plume.
Bon le thème de texte n'est pas très joyeux mais ça n'empêche que ça reste beau =)
Pour ce qui est de l'écriture, j'ai entendu beaucoup d'écrivain dire qu'ils devaient s'imposer une discipline et se dire "aujourd'hui je passe 3h à écrire" pour réussir à ne pas lâcher.
Comme vous, j'admire les gens qui arrivent au bout de ce qu'ils entreprennent, comme l'écriture d'un livre. On a tellement vite fait d'abandonner en chemin.
Bon le thème de texte n'est pas très joyeux mais ça n'empêche que ça reste beau =)
Voui, moi aussi c'est la seule phrase qui m'a un peu surprise parce que ça change du style du reste du texte ^^Maintenant, je pense que le langage un peu "cru" ( "L’armée se foutait bien de leur gueule") pourrait, je pense, rebuter certains lecteurs
Je suis totalement d'accord. A chaud, on ne se rend souvent pas compte de ce qui ne va pas et puis avec un peu de recule on se dit "tiens, cette phrase n'est pas très bien tourné" ^^Ah non au contraire, je suis du genre a tout lancer sur papier, ensuite attendre quelques mois voir quelques années. Puis, le relire et voir ce que je peux arranger.
Pour ce qui est de l'écriture, j'ai entendu beaucoup d'écrivain dire qu'ils devaient s'imposer une discipline et se dire "aujourd'hui je passe 3h à écrire" pour réussir à ne pas lâcher.
Comme vous, j'admire les gens qui arrivent au bout de ce qu'ils entreprennent, comme l'écriture d'un livre. On a tellement vite fait d'abandonner en chemin.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Mar 26 Fév 2013 - 15:15
Oh oui, il faut une discipline rigoureuse! J'en suis a 150 pages d'écrite pour mon roman, et j'ai due le faire durant l'été, lorsque mon mari était a l'extérieur. Sinon, je galère. J'ai besoin d'une plage d'au moins trois heures pour réussir a faire quelque chose de concret (le temps de se réchauffer les neurones).
Ceux qui réussissent à pondre des tas de roman sont soit des dieux, soit complètement fou ^^
Pour l'instant, j'aime mieux prendre ça tranquille et pondre des textes courts et des fanfictions de temps en temps
Je posterai un autre truc, dans un tout autre genre plus tard aujourd'hui. ^^
Ceux qui réussissent à pondre des tas de roman sont soit des dieux, soit complètement fou ^^
Pour l'instant, j'aime mieux prendre ça tranquille et pondre des textes courts et des fanfictions de temps en temps
Je posterai un autre truc, dans un tout autre genre plus tard aujourd'hui. ^^
- Dr3am17GakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Quelques lignes de mon cru...
Jeu 28 Fév 2013 - 20:15
Tiens, un petit début de fic Cross-over que j'essaie de faire évoluer.
J'ai un faible pour les Cross-Over étranges. Celui-ci en est un de Gundam Wing et de Final Fantasy 8
J'ai un faible pour les Cross-Over étranges. Celui-ci en est un de Gundam Wing et de Final Fantasy 8
- Spoiler:
- Awake.
Chapitre un
Cette lumière aveuglante qu'il vit..
AC196. TERRITOIRE SPATIAL DE LA LUNE.
Opération Météore.
Alors que l'humanité a prit son envol et réside désormais sur Terre comme dans l'espace, l'Homme se prépare à une nouvelle guerre. Une guerre nouveau genre, où les armes de prédilection des principaux protagonistes sont des machines humanoïdes appelés mobils suit. L'Opération Météore a été déclenchée. Une opération militaire de grande envergure dont le but est d'envoyer cinq machines à la pointe de la technologie pour prendre possession de la Terre au profit des colonies spatiales. À l'aube d'une nouvelle guerre mondiale, les rebelles pacifistes se tournent vers les pilotes de Gundam.
Cinq adolescents, envoyés sur Terre en premier lieu pour déclencher l'Opération Météore. Cinq jeunes hommes refusant cette voie. Cinq pilotes qui ont choisis la seule et unique mission de détruire OZ et de contrer leur plan destinés à répandre le chaos et la guerre sur la Sphère Terrestre.
Ensemble, ils sont l'arme la plus terrible de ceux qui ne souhaite plus que la paix dans la Sphère Terrestre.
Leur but, désarmer le monde où ils vivent et ramener la paix pour tous ses habitants. Malheureusement, la nature humaine est telle que les conflits et les guerres semblent complètement inévitables...
-Duo, on est cernés!
Bruits d'explosions. Chaos total dans le champ de bataille spatial. Les deux pilotes de Gundam ne savaient plus où donner de la tête alors que les mobils ennemis ne faisaient qu'augmenter autour d'eux.
Ils avaient eu pour mission d'intercepter un convoi de mobils dolls en provenance de la lune. Mission de routine, destinée à éliminer le maximum de ces nouvelles armes des plus destructrices. Des armes donnant une toute nouvelle dimension à la guerre, une dimension déshumanisant encore plus la chose. Les dolls n'étaient pas que des simples mobils plus technologiques que leur prédécesseurs. Ils étaient également commandés à distance, sans pilote. Ce qui garantissait, pour ceux en leur possession, une victoire presque certaine avec un minimum de pertes humaines. Et pour ceux qui les avaient comme ennemis, une mort presque assurée. Les rebelles étaient contre cette pratique, tout comme toute personne sensée résidant dans la sphère terrestre.
Les pilotes de Gundam refusaient que de telles choses soient misent dans les champs de batailles, déjà beaucoup trop sanglants. C'était un élément de plus contre lequel se battre. Et ils employaient toutes leurs ressources pour le faire.
Les pilotes 02 et 04 avaient été les premiers arrivés sur place, et avaient eu la mauvaise surprise de voir leur ennemis prêt à les recevoir. N'ayant pas calculer une riposte immédiate, les deux pilotes se virent entraînés dans un guet-apens mortel.
Duo Maxwell étira un large sourire, sarcastique et un brin forcé. Résigné. Du haut de ses seize ans, il n'y avait malheureusement plus rien qu'il craignait réellement. Encore moins la mort.
-Il n'y aura pas d'aurevoir Quatre! Shinigami ne se rendra pas aussi facilement!
Son compagnon d'infortune prit quelques secondes pour envoyer un message d'urgence à leurs semblables. Histoire d'avoir des renforts. Pourtant, malgré l'abondance incroyable d'ennemis, les deux adolescents demeurèrent d'un calme plat. Ils connaissaient les combats perdus d'avance. C'était leur force, leur raison d'être.
À bord d'un Gundam, il n'y avait pas de combat perdu d'avance.
DeathScythe Hell fit un mouvement pour faire demi-tour et se rua dans la mêlée. De nouvelles explosions. Une intense décharge d'énergie.
Et son pilote poussa un hurlement déchirant dans le silence de l'espace. A bord de Sandrock, Quatre ne pu qu'assister, impuissant, à l'extrême déflagration au centre de laquelle son meilleur ami avait été propulsé. Les yeux agrandit par l'horreur du spectacle, le jeune blondinet poussa à son tour un hurlement.
La pire crainte, la seule qu'un pilote de Gundam ne puisse connaître : la perte d'un des siens.
-DUOOO!
Péniblement, mes yeux décidèrent de finalement répondre la commande de mon cerveau. Je pu enfin constater que mon corps meurtri ne gisait plus dans le cockpit de DeathScythe mais plutôt dans une infirmerie déserte. Elle ne me disait rien, d'ailleurs. J'en conclu donc que je n'étais ni sur L-2, ni dans une infirmerie de Sally. Ni dans une quelconque planque d'un de nos mentors. Ou chez Howard.
À moins, bien sûr, que Sally ai dû encore une fois déménager sans que nous soyons au courant, ce qui ne serait pas une première. Les joies de la clandestinité, lorsqu'on nous prends pour des terroristes grossiers et cruels.
Par contre, il était beaucoup plus probable que l'ennemi m'ait capturé après que DeathScythe se soit latté au sol poétiquement, moi à son bord.
Qui aurait laissé passer la chance de capturer un célèbre pilote de Gundam? Personne, c'était évident.
C'était nous tuer, ou nous capturer.
Mais mes sens aiguisés me firent remarquer que je n'étais pas attachés comme OZ a coutume de le faire si gentiment lorsqu'ils réussissent à mettre la main sur l'un d'entre nous. Ça, c'est lorsqu'ils se sentent gentils. Habituellement, ils préfèrent se contenter de nous lancer dans une cellule sombre et froide et de nous y oublier quelques temps. J'avais malheureusement déjà vécu l'expérience à quelques reprises. Nos ennemis ne remporteront pas de prix d'hospitalité.
Bref, je suis officiellement très perplexe.
Un bruit me sorti rapidement de mon analyse, m'annonçant la venue d'un homme et d'une femme. Selon leurs pas, je pouvais facilement énoncer cette chose, j'ai l’ouïe bien plus que fine. Je suis une machine. Un dieu.
Okay. Un con aussi.
Je fermai derechef les yeux, préférant feindre l'inconscience le temps de savoir à qui j'ai affaire.
Je peux incarner la sagesse. Quand l'envie m'en prend.
-A t'il reprit conscience?
-Non, pas encore monsieur. Il devrait, pourtant. Cela fait près de trois jours qu'il est ici.
La voix féminine fit une pause.
-Il n'a plus aucune blessures apparentes, mais refuse de se réveiller.
Silence. Alors j'étais comateux comme une bûche depuis trois jours. Les mecs doivent vachement s’inquiéter. Je me demande où est mon Gundam d'amour... j'espère que personne ne l'a abîmé. J'ai encore quelques batailles a mener.
La guerre ne se gagnera pas pendant que je suis inconscient. Et je laisserai certainement pas le plaisir a Wufei de me traiter de lopette alors qu'ils se tapent tout le boulot tout seuls.
Ah non, franchement. J'ai quand même une fierté.
-Bien. Lorsqu'il se réveillera, faite moi signe Quistis. Je dois lui poser quelques questions au sujet de son étrange arrivée. Entre temps, surveillez le bien.
L'homme fit une pause, puis continua.
-Il pourrait bien être de mèche avec les Sorcières.
Bon... des sorcières... Qu'est-ce que c'est encore cette connerie? Je croyais avoir tout entendu comme nom de merde pour les ennemis, mais cette fois-ci ça bat des records. Je trouvais que OZ était peu original avec leur concept d'astrologie, mais là s'appeler sorcières ça relevait du fanatisme.
J'entends déjà les commentaires peu élogieux de Wuwu au loin. Aux côtés de la tronche stoïque de Heero attendant simplement que J lui dise d'aller les buter.
Et moi, je roulerai des yeux en gambadant.
Chose certaine, je ne connais pas cet homme. Ni cette Quistis. Pour le moment, par contre... Shinigami va retourner au pays des songes...
Dans mes rêves, je revivais mon dernier combat avec mon vieil ami de gundamium. Il y avait des tas d'ennemis, Quatre et moi étions surchargés par l'abondance de mobils. Nous n'en avions jamais vu autant, et regrettions que les autres n'étaient pas avec nous. Je crois que Qua-chan a réussi a lancer un SOS aux mecs, mais dans le feu de l'action j'en avait manqué des tas de bouts. Nous essayions de se couvrir mutuellement, mais il y avait tellement d'ozzies qu'il n'y avait rien a faire.
Encore une fois, une mission sans lendemain. C'était monnaie courante dans nos vies. Depuis le début de l'Opération Météore, nous nous jetions corps et âmes dans des combats perdus d'avance. Et remportions beaucoup plus souvent que nul ne l'aurait espérer.
Beaucoup trop souvent au goût d'OZ. Leur orgueil en bavait à chaque fois qu'ils se voyaient défait par une bande d'adolescents surentraînés et avec une multitude de ressources très imaginatives à leur disposition. Nous sommes des machines, nous nous battons pour les bonnes raisons. Nous n'avons pas le droit d'échouer, et c'est ce qui nous rends aussi puissant, à mon humble avis. Depuis que papy G m'a donné en cadeau DeathScythe et m'a envoyé sur Terre pour aider à nous sauver, je m'emploie à lui faire honneur à chaque bouffée d'air que je respire.
Détruire OZ avait été ma seule priorité depuis bientôt deux ans.
Je n'avais rien fait en dehors de cette mission que G m'avait confié. Détruire OZ, au péril de ma misérable vie de gamin. Pour rétablir la paix.
Et ça me convenait parfaitement.
J'avais désespérément eu besoin d'un but, là-haut sur L-2. Et on m'en avait donné un. On m'avait lourdement armé et laissé partir. Seul avec ma furie.
Je m'employais avec ardeur à ne pas décevoir tous ceux qui croyaient en moi. Moi, le petit con orphelin de la colonie L-2.
Alors, lorsque je m'étais une fois de plus retrouvé sans issues dans un combat merdique, j'avais songé à m'auto-détruire en sautant dans le tas, mais je me rappelle qu'un ducon m'avait attaqué par derrière comme un lâche. J'avais hurlé comme une gamine.
Ouais, je n'en suis pas trop fier.
Puis, il y avait eu cette lumière blanche qui avait aspiré tout ce que je voyais. Ainsi que tout état de conscience chez moi.
-Bonjour.
Ma tête élançait encore un brin, mais je décidai d'être poli et de répondre à la demoiselle. Mon mutisme ne m'apporterait plus grand secours. Ni aucunes informations utiles.
Père Maxwell aurait été fier de moi, jeune homme courtois avec une gente dame. Il m'avait toujours dit qu'il fallait l'être avec les jolies demoiselles.
-Salut...
Je me pris la tête d'une main, frottant mon front endoloris. Merde que c'est pénible le coma. Merde, merde et re-merde.
-...On est où?
Ouvrant mes yeux, je pu me détailler celle qui devait veiller sur moi, loque humaine. Elle était assez grande, blonde. Les cheveux remontés en chignon qui lui donnait un air sévère de secrétaire. Ou peut-être une vague ressemblance avec lady Une.
Bleh.
Elle portait un uniforme qui ne me disait rien, sûrement encore une nouvelle armée fraîchement créée. Il en pleuvait, dernièrement. Malheureusement.
Elle avait l'air un peu plus vieille que moi, a peine en fait. Certainement pas encore dans la vingtaine. Un joli brin de fille, d'ailleurs.
Re-bleh. Je venais d'employer ''ressemblance avec lady Une'' et ''joli brin de fille'' dans la même pensée.
Je crois que je vais être malade.
-Tu es au Garden de Balamb.
Uh? Balamb? De? Hein? Insérez ici quelques onomatopées à votre goût personnel.
Ce nom ne me disait absolument rien. Et j'ai une excellente mémoire, sans vouloir me vanter, encore une fois.
Je n'ai pas trop le choix, soit dit comme ça. Je peux rien trimbaler avec moi sans me faire repérer, alors bonjour mémoire fabuleuse de Duo Maxwell.
Je crois que blondie a pu analyser dans ma tronche de truite paumée que je ne pigeais pas grand chose à notre situation dans le monde. Balamb n'était pas le nom d'une colonie. Étais-je échoué quelque part sur Terre? Tout était possible.
Depuis l'Opération Météore, je ne m'étonne plus de rien.
-On t'a retrouvé en bordure de la ville il y a quatre jours. Inconscient, armé. Personne ne t'a jamais vu dans le coin. Personne ne t'a vu arriver à Balamb. À croire que tu t'es téléporté ici.
Elle me lança un regard suspicieux. Froid. Et moi, j'en rajouta. Temps qu'à nager dans le néant, autant essayer de tirer quelques informations.
Et bon, je suis réputé comme étant un bout en train avide de distraction.
-C'est où ça, Balamb?
Je n'avais jamais entendu ce nom. Être sur Terre, je devais sans aucuns doutes avoir échoué en Europe. Je ne connais pas trop le continent, c'est Trowa l'expert de ce bout du monde. Moi, je suis plutôt colonies. Ou encore les Amériques. Mes origines sont américaines, alors j'ai essayé de connaître la place un brin.
Pourquoi pas?
La jeune femme haussa un sourcil, me regardant comme un extra-terrestre. J'ai eu beau voyager autour du globe comme peu ont l'occasion de le faire, paraît-on que j'ai loupé un bout essentiel.
-Quoi? Je connais pas! C'est un crime?
Je roulai des yeux et lui lança mon regard spécial Maxwell. Un peu copié sur celui de Yuy, je dois l'accorder. Il est une source d'inspiration en matière de regard troublant et chiant. Mais ça reste entre nous.
Elle ne sembla pas apprécier et resta silencieuse. Se gardant bien de m'en dire plus.
-Je vais chercher Cid.
Elle quitta sans plus, me laissant en plan et de nouveau très perplexe. Je regardai finalement autour de moi, plus attentivement cette fois-ci. La pièce était blanche, vide. Stérile. Un mur complet d'un miroir sans tain. On pouvait joyeusement m'observer comme un rat de laboratoire.
Chouette.
J'étais recouvert d'un léger drap de la même couleur que les murs, et devinai que mes éternels habits n'étaient plus sur mon corps. Ma main se posa machinalement sur ma croix, et je ne pu réprimer un soupir de soulagement.
C'était au moins ça.
J'avais une irrésistible envie de me lever et d'inspecter chaque recoins de ma chambre, mais j'hésitai un moment. Dans un nouveau soupir, je me débarrassai du drap me recouvrant et sautai sur mes pieds. Remarquant au passage que j'étais vêtu d'un simple débardeur noir et d'un jeans de la même couleur.
Debout, je pu faire un meilleur survol. Je trouva dans un coin des bottes militaires semblant m'appartenir que je chaussai rapidement. Toujours pratique avoir un truc dans les pieds quand on cherche à se sauver.
Rien de plus, ce qui ne m'alarma pas, outre l'absence cruelle de mon inséparable arme à feu. Je devrai remédier rapidement à la chose, si je voulais me tirer d'ici.
Honnêtement, je me foutais de savoir où était la ville de Balamb. Tout ce que je voulais, c'était de me tirer de cet endroit, trouver un moyen de communiquer et rejoindre les mecs.
J'avais encore du boulot.
Alors que je cherchais un moyen de fausser compagnie à ceux qui m'avait si joyeusement accueilli, la porte s'ouvrit sur la blonde et un homme d'âge mûr à l'air grave derrière ses petites lunettes.
-Bonjour jeune homme. Je suis Cid Kramer, le dirigeant du Garden.
-Salut.
Quelqu'un peut me dire c'est quoi un putain de Garden? Je suis le seul con à pas savoir c'est quoi? Vraiment là, je suis le seul con?
Je soupira doucement. Autant ne pas poser la question, ils ont l'air de me trouver assez ahuri à la base.
Oui, je sais fermer ma gueule lorsqu'il le faut.
Incroyable, je sais.
-Ton nom? J'aimerais savoir à qui j'ai l'honneur.
J'esquissai un sourire en coin. Mon sourire spécial Maxwell la peste extrême. Celui qui est a demi moqueur, à demi ravageur. Ma petite marque de commerce.
-Duo Maxwell, premier du nom. Je cours, je vole mais jamais je ne mens.
Il ne sembla nullement surpris. Haussa presque les épaules, ce qui eu l'effet de m'insulter un brin.
-Monsieur Maxwell, vous me voyiez quelque peu perplexe face à votre présence. Vous travaillez pour qui?
Écarquillant les yeux, je crois que j'affichai un air de truite à nouveau. Il veut rire de moi ou quoi? C'est à mon tour de le regarder comme s'il était le pire con de la Terre. Depuis ma dernière arrestation, ma tronche et ma réputation est de notoriété publique.
Sans me vanter, soit dit comme ça.
Je croisai les bras sur mon torse et le toisa du regard, silencieux.
-Répondez.
Je levai les yeux au ciel.
-Tu te fou de ma gueule papy? Je suis le pilote du Gundam DeathScythe Hell. Félicitation. Je sais pas pour qui vous travaillez mais vous avez fait une bonne capture.
Je fis une pause, mesquin et provocateur.
-Quoique, festoyez pas trop. J'ai pas l'habitude de demeurer prisonnier longtemps.
Le vieux eu l'air étonné. Mes paroles colorées? Je suis une légende, je dois faire honneur à ma réputation. Quand même.
-Prisonnier? Vous êtes ici seulement pour s'assurer que vous n'avez aucun liens avec les Sorcières ou l'armée de Galbadia. Et j'ignore totalement ce qu'est un DeathScythe Hell...
WHAT!? On insulte pas mon bébé. Oh que non. Ça me fait dresser le poil sur les bras et me donne des migraines terribles. Et j'aime pas. On insulte pas cette beauté en ma présence. En fait, on l'insulte pas point barre.
-Tu déconnes j'espère? First, c'est pas UN DeathScythe, mais LE Deathscythe Hell. Respect, s'il vous plaît. Un des cinq Gundam. Opération Météore?
Je les fixais, éberlué. Comment pouvait-on ignorer l'existence des Gundams dans ce monde de fou? Nous étions sur les nouvelles a peu près tous les jours.
Nous faisions l'actualité. Ou sinon il y avait toujours un con pour faire de la propagande contre nous. C'était coutume.
Nous vivions dans un monde où les mobils étaient devenus l'arme de prédilection des chefs de guerre. Une arme impitoyable, détruisant beaucoup plus que nécessaire. La guerre avait prit une dimension incroyable, ridicule même.
On m'a jadis dit que tant qu'il y aura des hommes sur cette Terre, il y aura des guerres. J'ose espérer que ce mec avait tort. En attendant, je fais les nouvelles télévisées avec DeathScythe.
Bref.
-Vous sortez d'où? Quoique, finalement, je m'en fou. Vous ignorez l'Opération Météore? Je pige que dalle à vos galbatrucs et sorcières. On est quitte et je me casse.
J'entrepris un mouvement vers la sortie, déterminé à quitter cet endroit loufoque avec le minimum d'effusion de sang possible. Toujours minimiser les victimes quand personne n'essaie officiellement de me tuer. Ma règle d'or.
Buter un peu de mobils pour me relaxer et oublier le tout. Pour la bonne cause. Puis, je demanderai à Hee-chan de faire une recherche approfondie sur ce trou perdu.
Histoire de les mettre sur la carte et de savoir à qui on a affaire.
Toujours se documenter sur des ennemis potentiel. C'est ce que G m'a appris.
Et je suis un bon élève. Oui, oui.
-Un instant, jeune homme.
Ils me barrèrent tous deux la route, et je poussa un long et pénible soupir. Calcula chaque gestes a poser pour les mettre hors d'état de nuire, avant de prendre la clé des champs. Je suis gentil, mais j'ai mes limites.
Je suis l'assassin parfait, quand même.
-J'ignore peut-être ce dont vous parlez, mais je ne suis pas sot pour autant. Rien ne me prouve que vous n'êtes pas notre ennemi.
Je soupira à nouveau. Regretta la disparition de mon arme. Quoique, je pouvais toujours y aller au corps a corps. Mais je n'aime pas frapper les filles. Maman et Père Maxwell m'ont toujours dit que ce n'était pas gentil.
Je suis un terroriste avec de la classe, attention.
-Bon, finalement je suis votre prisonnier? Il faudrait se brancher, hein.
Je levai les yeux au ciel. Je suis zéro en diplomatie. Ça, c'est le truc de Quatre.
-Non. Disons que vous êtes notre invité, jusqu'à ce que les choses soient plus claires.
Il esquissa un demi-sourire qui me rappela mon mentor, ce que je n'appréciais pas particulièrement.
-Vous êtes libres d'aller et venir comme bon vous semble entre les murs du Garden. Comprenez qu'il vous sera impossible d'en sortir, pour l'instant. Et vous serai escorté par nos meilleurs éléments.
Il fit une pause, nouveau sourire moqueur. C'est définitif, je le hais.
-Au cas où l'envie de nous fausser compagnie ne vous démangerais trop.
Super. Re-super.
Les mecs, à l'aide!
Le Balamb Garden, c'était une fichtre d'immense école. Une école militaire, de surcroît. L'endroit était intéressant, je ne pouvais le nier. Étant moi-même un terroriste militaire de la meilleure trempe, j'aimais en apprendre toujours d'avantage sur la chose.
J'étais bon joueur et m'étais si facilement laissé prendre au jeu en assistant à tous les cours dont je pouvais avoir accès.
Sincèrement, je recommanderais le truc aux mecs sans hésiter.
Malgré mon interdiction de porter une arme, j'écoutais avidement les cours de techniques de combat, de survie et autres trucs importants a savoir en temps de guerre.
Et je devais me rendre a l'évidence, j'avais été catapulté je ne sais trop comment dans un tout autre monde. Je ne suis pas fana de science-fiction, mais ma vie commençait à prendre un tournant des plus perturbant.
Un monde étrange, sans OZ, sans colonies, sans Gundam... sans Heero, Trowa, Quatre et Wufei...
Durant trois jours, j'ai usé de ma magie de hacker et j'ai écumé les serveurs à la recherche de la faille me ramenant au monde réel. Je cherchais quelque chose me rattachant à ma réalité, quelque chose pour me sortir de ce cauchemar ridicule.
Rien. Niet. Nada.
Et pourtant, je peux rivaliser avec Heero dans ses compétences informatiques.
En contrepartie, je m'abreuvais de toute information possible sur ce drôle d'univers où je semblait prisonnier. Un univers où la magie était monnaie courante. Commune et tout à fait normale. C'était déroutant. Je n'ai honnêtement pas cru une seconde à cette histoire, jusqu'à ce que je vois Quistis se battre contre une joyeuse créature dans la salle de combat. Elle avait fait apparaître une boule de feu de nulle part, pour griller ladite chose devant mes yeux.
J'étais stupéfait. Encore plus lorsqu'on m'apprit que je pourrai recréer l'exploit si l'envie m'en prenait et si j’emmagasinais de la magie en moi, moi aussi.
C'était tout à fait incroyable. Je buvais ces informations comme l'eau d'une source sacrée, m'imaginant utiliser ces nouvelles tactiques contre mes propres ennemis lorsque je serais de retour dans mon propre monde. Les mecs seraient dingue.
J'appris un brin d'histoire sur ce monde des plus étrange. Un monde vivant sous la menace d'une lignée de Sorcières des plus chiantes et pas très commodes. Elles devaient être de famille avec OZ.
Et puis, on m'appris les circonstances de ma subite apparition dans ce monde, disparition dans le miens par le même moment.
Un groupe d'étudiants en permission avait retrouvé mon corps poétiquement écrasé au sol, en plein milieu de nul part. Évanoui, comme une fillette. C'était pas ma meilleure.
Je ne portais que le jeans et le débardeur que j'avais sur moi à l'infirmerie. Et j'avais mon arme à portée de main. Une arme blanche, paraît-on. Où était mon revolver? Aucune idée.
Un mystère de plus dans ma vie.
J'encaissais mal toutes ces informations, et m'étais réfugié dans un silence digne de certains de mes amis les plus chers. Je cherchais a comprendre comment cette chose pouvait être possible. Je me retournais inlassablement en tête mes derniers instants lucides. Le flash, le cri. Et le probable désespoir de Quatre.
Oh mon dieu, Quatre. Il allait sans aucuns doutes possible mettre ma disparition sur sa faute. Je pouvais facilement l'imaginer en train de se blâmer pour tout, à la limite de la folie auto-destructrice. Il était si sensible. Adorable.
A des années lumières de ce qu'un terrible terroriste devrait être. Pourtant, j'en suis persuadé, c'était ce qui le rendait si redoutable. Il était l'un de mes meilleurs amis, et je savais que ma subite disparition devait l'avoir affecté à un degré extrême.
Simplement penser à sa réaction me rendait malade.
Je rendais mon meilleur ami dingue, et comme seule consolation je pouvais dire que je l'étais également. J'étais débarqué ici en pleine crise mondiale, une guerre contre les Sorcières de retour et leurs sbires. Trop intense pour le dieu de la mort.
Selon une certaine légende, je n'ai pas trop compris le principe, un mec aurait créé ce monde et aurait donné un fragment de son pouvoir aux Sorcières. On appelle sorcières des femmes naturellement douée pour la magie. Elles n'ont besoin de rien pour la pratiquer, ce qui les rendent extrêmement dangereuse lorsqu'elles décident de tout foutre en l'air dans des envies de dominer le monde. Il n'en reste heureusement plus une tonne dans ce bas monde, car elles se passent leurs pouvoirs à leurs morts. Donc elles ne se multiplie pas.
Chose certaine, habituellement elles se tiennent à carreau. Ne voulant pas spécialement passé pour des bêtes de cirques et voulant joyeusement vivre en paix. Mais comme dans tout bon monde, il y a toujours des fanatiques. Par chance, paraît-on qu'il n'y a jamais une foule de sorcières qui décident de vouloir buter l'univers en même temps. En ce moment, celle qui est d'actualité se nomme Edea.
Je comprenais bien qu'ils m'avaient ramener illico-presto au Garden.
J'avais tissé quelques liens avec ceux qui veillaient sur moi, loque humaine déambulant dans cet endroit inconnu et étrange à la recherche de la vérité. Quistis, entre autre.
Celle qui me surveillait depuis mon arrivée. Une ancienne instructrice qui avait été déchue de son poste peu de temps avant mon apparition. Elle faisait désormais partie des forces élites du Garden, les SEED.
À ce que j'ai compris, les SEED sont des mercenaires qui ont pour mission de protéger les civils dans cette guerre étrange. Ils ont des missions secrètes dont les pourvoyeurs sont soit des civils avec une bonne fortune, soit les gouvernements. Ils sont entraînés dans des Garden, et j'ai eu le plaisir ultime d'échouer dans le plus vieux et le tout premier d'entre eux. Il y en a deux autres, dans des villes avec des noms aussi bizarres.
Pour être enrôlé, il faut avoir entre quinze et dix-neuf ans. Passer une batterie de test et tout le tralala.
Je me sens plutôt proche d'eux, honnêtement. Ils ont mon âge. Ils vivent des merdes de guerre. Se battent pour une cause juste un peu incomprise du commun des mortels. Un peu comme nous cinq, les pilotes de Gundam.
Sauf que nous, on nous à lâchés sur Terre avec des monstres d'alliage de Gundamium et sans nous avoir fait de cours 101 sur la guerre. Ce que nous savons, nous l'avons appris sur le tas. À nos dépends, malheureusement.
Ce qui nous rendait encore plus redoutables.
Il y avait également une autre SEED chargée de mon cas problématique. Une certaine Xu, plutôt sympathique. Elles me collaient au basket, et je pu rapidement constater que je ne devais pas les sous-estimer malgré le fait qu'elles soient des femmes.
Ici, tout le monde devait être très fort.
Elles m'avaient mit au parfum, tranquillement, sur ce monde que je trouvais si complexe. M'accompagnaient en cours. M'avaient même convaincu de porter l'uniforme des étudiants, histoire de me faire mieux oublier.
Pourquoi pas, m'étais-je dit. Je n'avais rien a perdre dans ce monde de fou.
Trois semaines s'étaient alors écoulées, sans bruits.
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