[STUDIO] GAINAX (fiche en cours)

La Genèse 1981-1987

L’histoire commence en aout 1981 à Osaka lors de la convention de science fiction japonaise, la Daicon III. Il est décidé de diffuser une courte animation réalisée par des étudiants en ouverture du festival. Dans ces jeunes passionnés, on retrouve les noms Hiroyuki Yamaga (actuel président de la Gainax), Hideaki Anno (fondateur du studio Kharas) et Takami Akai.
L’animation de 5 minutes est un vrai succès et est acclamée par les 2000 visiteurs. Il aura fallu près de 10 mois pour le réaliser. Il faut se mettre en tête qu’il s’agissait d’une œuvre d’amateur avec très peu de moyens d’où la quantité incroyable de travail nécessaire pour seulement quelques minutes.

Deux ans plus tard, lors de cette même convention, les 3 compères remettent ça et nous proposent une nouvelle animation intitulée Daicon IV. Il s’agit de la suite de leur précédente œuvre avec le personnage principal qui a grandi.
Suite à cela, certains participèrent à des travaux pour la série Macross très populaire à l'époque ou encore Nausicaa de Hayao Miyazaki.




En 1984, Bandai décide de se lancer dans l'animation et de produire son 1er long métrage. Pour cela, il donne les clés du projet à ces trois jeunes qui décident de créer leur studio afin de bien mener ce projet colossal. Ainsi naquit le studio Gainax (Gaina signifiant 'géant') autour de son président Toshio Okada, un ami proche de Yamaga.
Bandai ne veut pas faire les choses à moitié et fournit un budget de 800 millions de yens pour ce film, ce qui était absolument colossal pour l'époque. Il faut également noter l'arrivée de Yoshiyuki Sadamoto dans l'équipe en tant que character designer.

Trois ans plus tard, en 1987, The Wings of Honneamise sort conjointement dans les salles nippones et américaine. Le film est une totale réussite au niveau de l'animation (même encore aujourd'hui, il tient plus que bien la route) et est applaudi par les critiques mais sera malheureusement boudé par le public. Il s'agit d'un gros échec commercial pour Bandai et suite à ce raté, le studio Gainax vit des moments difficiles et la situation financière est au plus mal.





L'âge d'or 1988-2000

Pour survivre en ces temps difficiles et faire rentrer de l'argent, le studio réalise des clips musicaux et publicités à la TV.
Ayant suffisamment de coté, Gainax se lance dans son 2ème projet : une série de 6 OAV intitulée Gunbuster. Il s'agissait d'un projet audacieux car sortir une série directement à la vente alors que beaucoup d'autres passaient gratuitement à la TV était un gros risque.

Le 1er volume sort en octobre 1988 et les autres s'enchainent rapidement rencontrant un franc succès. A cette occasion, la Gainax Bounce (le fait d'animer de manière réaliste les mouvements de la poitrine féminine) se fait beaucoup remarquer. Gainax commence déjà par innover l'animation petit à petit et le terme 'innovation' reviendra fréquemment dans leurs prochains travaux pour finalement devenir une marque de fabrique du studio (avec le fan-service gratuit aussi^^').

Fort du succès de Gunbuster et du bon coup de pub apporté, le studio se voit proposer un projet par la NHK (plus grand groupe audiovisuel public du pays) pour une série de 39 épisodes se basant sur le roman de Jules Verne : 'Vingt mille lieues sous les mers'.
Le projet est nommé Fushigi no Umi no Nadia et sera la première série longue du studio qui était habitué jusque là à des formats courts. La diffusion débutera en avril 1990 et durera pendant un an. C'est la consécration pour Gainax malgré quelques irrégularités (et les épisodes honteux ajoutés au dernier moment par la NHK). L'anime est élu meilleure série de l'année 1990 et finira en 2ème place de ce même concours en 1991.

Gainax diversifie ensuite son domaine de compétence et réalise quelques travaux dans les jeux vidéos tels que Princess Maker ou encore Silent Mobius.
A la fin de l'année 1991, 2 OAV d'Otaku no Video sortent sur le marché. Il s'agit en fait d'une parodie de l'histoire du studio et du monde otaku.

Gainax décide de faire une suite au film The Wings of Honneamise mais les couts sont trop importants pour ce projet ambitieux qui sera abandonné en 1993. Le studio n'a plus d'argent et les tensions commencent à se faire sentir dans le groupe.

Cette période est aussi celle de nombreux départs :
- le président Okada qui quitte ses fonctions car il sent qu'il ne peut plus rien apporter. Il sera remplacé par Yamaga.
- Shoji Murahama, Mahshiro Maeda et Shinji Higuchi partent pour fonder leur studio qui deviendra Gonzo
- Takami Akai quitte le navire pour fonder son studio de jeu vidéo Ninelives

Malgré tous ces problèmes internes, Anno arrive à négocier avec King Records pour la création d'un nouvel anime qui sortira également sous version papier : Neon Genesis Evangelion.
La série débute en octobre 1995 et rencontre un succès retentissant auprès des fans. Encore une fois, Gainax a réussi à surprendre en innovant encore et toujours. La prise de direction de la série et les thématiques abordées différencie très clairement Evangelion de toutes les autres séries du genre déjà sorties.
L'anime est classé meilleure série de l'année pendant deux années consécutives. La série est tellement populaire que les caisses du studio sont renflouées très rapidement et lui assure un beau pécule de départ pour ses prochaines œuvres.

Suite à la fin très controversée de l'anime et à la pression des fans, deux films sont produits afin de proposer une nouvelle fin. Death and Rebirth sort en mars 1997 et The End of Evangelion qui clôture la saga sort en juillet 1997.

Pour beaucoup de fans du studio, la trilogie Gunbuster-Nadia-Evangelion est indépassable et fait l'objet d'un culte chez beaucoup d'otakus.

Voici un petit AMV qui met bien en scène le studio et surtout la trilogie évoquée plus haut (vidéo basée sur l'opening de Busou Renkin) :



Gainax enchaine ensuite avec sa 1ère adaptation d'un manga : le shojo Kare Kano qui sera diffusé dès octobre 1998. On retrouve toujours Anno aux commandes et comme souvent, l'anime prend les fans à contrepied en innovant une nouvelle fois. Bien loin de la structure classique et surtout pour un shojo, l'anime est bourré de plans et d'effets visuels inhabituels qui dynamisent énormément la série et renforcent le coté comique de celle-ci.




Suite à un différent avec l'auteur du manga Kare Kano, Hideaki Anno quitte provisoirement le studio à quelques épisodes de la fin. Pour suivre les tendances et se mettre à jour au niveau des nouvelles technologies, le studio commence lui aussi à passer par l'animation assistée par ordinateur.
Fuli Culi est la première œuvre réalisée dans cette optique. Les 6 OAV composant la série mettent une nouvelle fois en avant les qualités de créativité du studio avec une série déjantée qui bouge énormément et avec des mouvements de caméras peu communs et hyper dynamiques.



C'est ainsi que se termine cette glorieuse période où il faudra surtout retenir deux personnes qui sont liées à tous ces succès : le réalisateur Hideaki Anno et le designer Yoshiyuki Sadamoto.



Une période floue 2001-2006

En octobre 2001, Gainax coproduit Mahoromatic avec l'aide du studio Shaft, une adaptation du manga du même nom. La série fut globalement bien appréciée des Otakus mais elle ne visera qu'un public bien précis. Une 2ème saison sera produite un an plus tard.



Entre ces deux saisons, Gainax décide de lancer un projet plus personnel s'intitulant Abenobashi Magical Shopping Street, un anime à l'ambiance déjantée. La série ne fit pas un gros carton et on sentait que le studio n'arrivait plus à mettre sa patte particulière et son identité sur ces dernières œuvres. Cela se confirme également par le fait que depuis Kare Kano, le studio n'a toujours pas réalisé de séries qui faisaient plus de 13 épisodes, signe d'un manque d'ambition.



La tendance se poursuit avec Petite Princesse Yucie qui est une série basée sur le jeu vidéo Princess Maker également réalisé par le studio.



En 2004, pour les 20 ans du studio, Gainax lâche les chevaux et enchaine les projets, pas moins de 4 au total pour cette seule année.
Cela début en avril avec la sortie de This Ugly & Beautiful World, une série qui vise le même public que Mahoromatic et qui a conservé la plupart des membres du staff par rapport à son ainée.



5 jours seulement après, Gainax sort de son chapeau (conjointement avec JC Staff) une nouvelle série intitulée The Melody of Oblivion. Il s'agit ici d'une adaptation du manga auquel on a modifié un peu l'ambiance afin qu'il colle plus à celui de Utena la fillette révolutionnaire (de JC Staff)



Hideaki Anno, de retour au studio, réalise de son coté un film live de Cutie Honey qui était à la base un manga de Go Nagai. A la suite de cela, il supervise également les 3 OAV Re: Cutie Honey qui ont la particularité d'avoir un réalisateur différent pour chaque épisode.



Et pour conclure cette année 2004, le studio sort Die Buster, une série de 6 OAV qui est un hommage à sa grande sœur Gunbuster. L’histoire se déroule 10 ans après et on retrouve la même ambiance. Mais les comparaisons s’arrêtent là, on a le droit à une nouvelle intrigue avec de nouveaux personnages. Dans ces OAV, la Gainax nous étale tout son savoir faire au niveau de l'animation.



En avril 2005, le studio sort de nouveau une adaptation d'un manga. La série s'intitule He is my Master et comprend 12 épisodes.



Durant cette période, Gainax aura produit beaucoup d'adaptations et très peu de séries inédites. De plus, aucune des séries de cette période n'aura vraiment été marquante, sans pour autant être ratée.
Le studio peine à retrouver ce qui faisait sa force et a dû mal à retrouver son identité. En prenant l'exemple du fan-service qui était discret et maitrisé dans les premières œuvres, on constate qu'il est bien trop présent et bien trop gratuit dans les dernières œuvres.



La renaissance 2007-20XX



TO BE CONTINUED...[i]

Fiche très intéressante =D

Je savais pas que c'était eux qui avait réalisé le célèbre (et introuvable) Nadia et le secret de l'eau bleu.
Quand j'y pense, c'est vrai que je n'ai vu que deux animes de Gainax alors que c'est un studio très important. Gurren Lagann me fait de l'oeil depuis longtemps, faudra que je m'y mette.

En effet, très intéressant à lire ! =D

Par contre, je ne connais pas vraiment Gainax en fait. Moi, véritablement, ça ne m'évoque que Gurren Lagann, mais j'aurais du mal à voir d'autres animés comme ça qu'ils ont fait et que j'ai vu.
De tous ceux que t'as cités, j'en ai vu... 0. XD

Attendons la suite de cette très belle fiche ! =')

Pour ma part le studio m'évoque Gurren Lagann, Evangelion, Kare Kano, FLCL & Gunbuster. Sauf que je n'ai pas vu ces deux derniers.

Très intéressant à lire en effet, et vivement la suite !

@Crystal : Jette toi dessus, TTGL, c'est excellent. ~

Jolie fiche en effet.^^

En tous cas, autant je ne suis pas une fangirl du studio comme certains peuvent l'être, autant j'ai rarement été déçue par leurs séries, anciennes comme récentes, même si dans des styles très différents.^^

Dans les plus anciennes, à part FCLC auquel je n'ai pas trop accroché (même si j'en reconnais l'originalité), pour le reste, que ce soit Eva, ou Kare Kano que j'aime beaucoup, il faut reconnaitre que les séries du studio ont un certain cachet.

Dans les plus récentes (que tu n'as pas encore citées), je retiens pour le moment Hanamaru Youichien, plus léger mais mignon tout plein, et suuuurtouuuut Panty&Stocking qui montre bien l'esprit déjanté du studio qu'on retrouvait par exemple dans FLCL (et sûrement Gurren Lagann).

Enfin voilà, on retrouve chez ce studio des séries assez originales, et qui osent (ce qui leur a permis pour certaines de marquer durablement les esprits). Et ça c'est bien. :3

Dans ce que j'ai pas vu et que j'ai envie de voir un jour, il y a surtout Gunbuster, Gurren Lagann, et peut être Shikabane Hime/Aka/Kuro (qui ne me tente pas plus que ça à la base, mais qui a reçu quelque bons commentaires qui me donnent envie de lui laisser sa chance~).

Crystal a écrit:
Je savais pas que c'était eux qui avait réalisé le célèbre (et introuvable) Nadia et le secret de l'eau bleu.

Nadia n'est pas introuvable si on cherche bien...
Et j'étais bien content d'enfin voir la série en entier, chose que je n'avais pas réussi à faire étant haut comme 3 pommes O/

ZGMF Balmung a écrit:
Par contre, je ne connais pas vraiment Gainax en fait. Moi, véritablement, ça ne m'évoque que Gurren Lagann, mais j'aurais du mal à voir d'autres animés comme ça qu'ils ont fait et que j'ai vu.
De tous ceux que t'as cités, j'en ai vu... 0. XD

Attendons la suite de cette très belle fiche ! =')

Ils n'ont pas fait de Gundam, c'est pour ça
J'étais très motivé pour le début car c'est la partie que je connais le mieux et la plus intéressante avec les meilleurs séries.
La période 2001-2006 va être moins plaisante à écrire mais la fin devrait remonter le niveau^^

Ashelia a écrit:
Dans les plus anciennes, à part FCLC auquel je n'ai pas trop accroché (même si j'en reconnais l'originalité), pour le reste, que ce soit Eva, ou Kare Kano que j'aime beaucoup, il faut reconnaitre que les séries du studio ont un certain cachet.

Dans les plus récentes (que tu n'as pas encore citées), je retiens pour le moment Hanamaru Youichien, plus léger mais mignon tout plein, et suuuurtouuuut Panty&Stocking qui montre bien l'esprit déjanté du studio qu'on retrouvait par exemple dans FLCL (et sûrement Gurren Lagann).

Dans ce que j'ai pas vu et que j'ai envie de voir un jour, il y a surtout Gunbuster, Gurren Lagann, et peut être Shikabane Hime/Aka/Kuro (qui ne me tente pas plus que ça à la base, mais qui a reçu quelque bons commentaires qui me donnent envie de lui laisser sa chance~).

Comme je le dis dans la fiche, c'est leur marque de fabrique d'innover sans cesse. Ca sera confirmé par la suite avec TTGL et Panty&Stocking qui en sont de parfaits exemples. Après on aime ou pas, mais le studio essaie régulièrement d'apporter un plus pour se différencier de la concurrence.

Je t'avoue que Shikabane Hime/Aka/Kuro ne me tente pas du tout non plus mais pas du tout XD
Je respecte Gainax pour ses œuvres originales mais je ne suis pas spécialement fan de leurs adaptations de mangas (mis à part Kare Kano).

Gunbuster est à regarder avec du recul, c'est très loin des codes actuels du genre et ça fait très cliché (les méchas qui font des pompes par exemple^^).
Par contre je vous conseille The Wings of Honneamise qui est un très bon film avec une réalisation très solide.


J'ai organisé la fiche par 'périodes' car je voulais qu'on voit un peu comment se déroule la vie d'un studio. C'est loin d'être tout rose et j'ai été par exemple surpris d'apprendre la 1ère fois que la Gainax était au bord du gouffre avant de lancer Evangelion. Et je trouve ça sympa de retracer le parcours d'otakus motivés et partis de rien qui ont su s'imposer dans le milieu.
J'ai mis aussi pas mal de noms car certains sont importants dans le monde de l'animation, il y a beaucoup de personnes connues qui sont passés par la Gainax, c'est une grande famille

Comme je le dis dans la fiche, c'est leur marque de fabrique d'innover sans cesse. Ca sera confirmé par la suite avec TTGL et Panty&Stocking qui en sont de parfaits exemples.

C'est sûr que pour Panty&Stocking fallait oser.
D'ailleurs même si l'anime à fait beaucoup de bruit sur le net, je crois que pas mal de critique plus "officiel" (magazine, site spécialisé...) était assez mauvaise. C'est à double tranchant quoi...

MAJ de la 2ème partie, la moins marrante car ce ne sont pas les meilleurs séries et elles sont bourrées de fan-service^^'

Encore une et ça sera complet!

c'est drôle. On connait les séries mais on sait pas que c'est eux.

Vivement la dernière partie ! =p

Je n'ai rien vu de la période 2001-2006 sinon.

HeiShun a écrit:Vivement la dernière partie ! =p

Je n'ai rien vu de la période 2001-2006 sinon.

Je n'ai fait qu'entrevoir les animes de cette période mais je pense que tu ne manques rien XD

Le fan-service c'est mal !

J'aurais aimé pouvoir dire que je n'ai vu aucune des séries de cette période, mais j'ai vu quelques épisodes de He is my master quand je débutais la jap'animation. C'était l'époque où je ne savais pas ce que voulais dire ecchi, et ben maintenant je sais et je suis vaccinée

Par contre j'ai entendu de très bonne critique sur Abenobashi.