Saizo : écrits
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- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Mangas préférés : C'était Nous, Relife, Nana, Pandora Hearts, Acid Town, Puzzle, DevilsLine
Animés préférés : Psycho Pass, FMA Brotherhood, Durarara!!, Darker than Black
Films préférés : Le Voyage de Chihiro, Les enfants loups, Le Chateau ambulant
J-Dramas préférés : Hana Kimi, Bloody Monday, Nobuta Project, IWGP etc
Saizo : écrits
Jeu 24 Nov 2011 - 20:47
Je n'avais pas encore vu cette partie du forum dis donc ! x)
Enfin c'est parce que c'est rare que je mette mes créas sur les forums aussi... ^^"
Et comme je ne graph' pas ! =X
Enfin voilà...
Donc ce que je vais poster est un One shot, soit une histoire d'un seul chapitre en gros que j'ai publié sur l'un des mes blogs.
Il est sur le mangas Naruto. Enfin non... J'ai empreinté deux des personnages du manga pour l'écrire.
J'espère que ça vous plaira.
Il date d'avril 2011 d'après mon article ! x)
Ne soyez pas trop méchants avec moi dans les critiques par contre svp, j'écris souvent pour me détendre donc ça ne vole parfois pas bien haut ! xD
♦♣♠♥
La vie est un long fleuve tranquille. : One shot !!
Enfin c'est parce que c'est rare que je mette mes créas sur les forums aussi... ^^"
Et comme je ne graph' pas ! =X
Enfin voilà...
Donc ce que je vais poster est un One shot, soit une histoire d'un seul chapitre en gros que j'ai publié sur l'un des mes blogs.
Il est sur le mangas Naruto. Enfin non... J'ai empreinté deux des personnages du manga pour l'écrire.
J'espère que ça vous plaira.
Il date d'avril 2011 d'après mon article ! x)
Ne soyez pas trop méchants avec moi dans les critiques par contre svp, j'écris souvent pour me détendre donc ça ne vole parfois pas bien haut ! xD
♦♣♠♥
La vie est un long fleuve tranquille. : One shot !!
Musique de fond : http://no-hana.skyrock.com/2979730975-Chrysanthemum-hortorum-2011.html
Ce jour là, je rentrais chez moi, comme à chaque fin de cours. Je ne savais pas ce qui m'attendait, je ne savais pas à ce moment là que j'allais pourvoir autant aimer. Elle n'était pas plus haute que trois pommes. Et pourtant elle a si vite pris une place énorme dans mon cœur. Dès notre première rencontre quelque chose s'est passé. Moi, habituellement si égoïste, ai commencé à ne vivre que pour elle. Soigner son corps blessé, son cœur meurtri, ses ailes brulées... J'espérais tant réussir à la remettre sur pieds pour de bon. D'une certaine manière, elle était celle qui avait fait renaitre ma passion de la vie. Un être qu'on ne rencontre qu'une fois. Une amie dont on ne pourra jamais se séparer complétement.
Ce jour là, il pleuvait. De grosses grosses gouttes qui dégringolaient du ciel dans un bruit effroyable. Il faisait gris. il n'était que 15h30, mais il faisait déjà tellement sombre qu'on aurait pu dire qu'il était déjà 20h passée. Je courrais dans la rue pour rentrer chez moi en mouillant le moins possible mes cheveux. J'avais oublié mon parapluie à la maison. Je pris un raccourci ce jour là, des petites rues. Un simple raccourci qui changea mon univers. J'entendis des ricanements au coin de la rue. Ils me firent vraiment froid dans le dos, et plus encore maintenant que je connais leurs enjeux... Si j'étais arrivée une minute plus tôt, peut être ne serait-elle pas partie ? On se dit toujours que quelques minutes dans une vie ce n'est rien. Rien... Non, pour moi cette minute cruciale vaut tout l'or du monde.
En débarquant à toute vitesse de l'autre côté de la rue, je dérapai sur le sol glissant, ce qui me fit percuter une poubelle qui se fracassa par terre. Le vacarme fit peur aux ricanements, et ils partirent sans demander leur reste. Pourtant j'étais à terre. C'est vrai, les fesses dans une flaque d'eau, j'étais tombée. Ils avaient tous disparu comme des ombres se mouvant dans les clapotis des flaques. La pluie tombait trop fort, je n'ai pas entendu immédiatement ses petits gémissements. Et pourtant, quand je me suis approchée, elle était bien là. Je ne sais pas combien de temps ils l'ont torturée, mais le résultat n'en a pas changé pour autant. J'avoue avoir été surprise quand son regard croisa le mien. Je n'en avais encore jamais vu. Personne n'en avait jamais vu. Et voilà comment ils traitaient des êtres si mystérieux, effrayés de nous et quasiment invisibles... Quand je m'accroupis pour mieux la voir, elle se recroquevilla un peu plus sur elle même, comme si j'allais à mon tour continuer son supplice. Elle était si belle. La seule chose que je pu dire à cet instant était : "Ça va ?" Elle ne répondit pas. Elle aplatissait son dos contre le mur pour disparaitre. Je ne l'ai observée que quelques secondes et je suis partie.
Son corps égratigné, ses petits yeux d'opaline gonflés, et ses ailes froissées, tout m'appelait à l'aide. Il ne restait rien de cette petite créature agonisante. Alors je fis demi-tour. La pris dans ma main délicatement, et lui dit : "Ne t'en fais pas, je ne te ferai aucun mal." Et je le pensais. Et je l'ai déposée dans mon sac à l'abri de la pluie.
Quand j'ai franchi le seuil de ma porte d'entrée, je me souviens avoir foncé directement vers ma chambre. Vidé une petite boite à chaussure qui ne me servait plus depuis longtemps, ai placé un linge à l'intérieur et l'ai allongée tout doucement. Elle était toute cassée... Je venais de recueillir un petit oisillon perdu loin de chez lui, peut être abandonné.
Elle mis deux jours à se réveiller. Je travaillais mon anglais quand quelque chose tituba jusqu'à sur ma feuille.
_ Salut. dis-je, mais elle ne répondit pas. Haruno. Je m'appelle Haruno Sakura, et toi ?
Elle me fixait de ses yeux grands ouverts. Ils avaient dégonflés. Malgré les stigmates certains d'une longue maltraitance inhumaine, elle était belle. Sa chevelure certainement devenu terne avec l'agression lui descendait en cascade sur les reins.
Elle marchait lentement, comme pour tâter le terrain. Obtenir sa confiance ne fut pas aussi dur que ça, comme si elle avait eut besoin que quelqu'un un jour dans sa vie la soutienne pour une fois. Ou peut être suis-je juste en train de transposer mes propres sentiments en elle... Elle s'est approchée d'un coin de ma feuille et a trempée son petit doigt dans l'encre de mon stylo qui avait fait un patté. Et là je pu lire son prénom : "Hinata" . Son écriture était bancale, comme si chaque geste la faisait atrocement souffrir. C'est à ce moment là que je me suis aperçue que ses ailes n'étaient pas simplement froissées, elles étaient mutilées. La droite avait été partiellement brulée laissant une couleur cramoisie sur les contours. Et quand à la gauche, elle n'était plus. Certainement arrachée. Rien que la pensée m'avait donné envie de vomir. Qu'avait-elle donc bien pu subir ?
Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Ça, je ne le su jamais. C'était une fée voila tout. Et elle est partie aussi vite qu'elle était arrivée...
Les semaines suivantes je continuai de m'occuper d'elle. La voir manger me rendait heureuse. Elle grignotait un grain de riz comme repas, elle attendait mon retour chaque jour assise devant la fenêtre. Elle ne pouvait plus voler, et se contenter seulement d'attendre. Attendre que le temps passe, voila tout. Parfois je croisais son regard triste, et je savais, je le voyais qu'elle souffrait. Non plus physiquement, ma fée déprimait... Alors parfois, du bout du doigt je caressais ses cheveux bruns devenus rêches. Elle était pale. Pale mais vivante.
Elle n'avait confiance qu'en moi, ce qui d'une certaine façon me plaisait. Cette exclusivité qu'elle m'offrait me touchait.
Un jour, je décidai de l'emmener à l'extérieur. Pour qu'elle voit un autre monde que ce qu'elle avait connu. Lui montrer les fleurs pousser, le ciel bleu avec ce beau soleil qui réchauffait nos peaux. Ses parcs d'un vert éclatant jonchés de lacs. Je voulais lui donner envie de vivre comme elle l'avait fait inconsciemment avec moi. Mon seul et unique but était de la faire rire, de la faire vivre, je la voulais heureuse. Au moins j'avais un but désormais. Bien sur, elle était méfiante, mais cette petite bouffée d'air lui fit apparaitre un léger sourire sur le visage. Et dès lors, je la surprenais à rêver d'aventure devant la télé. Mais quand je lui proposais de sortir à nouveau, elle se contentait de sourire en remuant la tête, elle ne le voulait pas. Elle restait assise toute la journée devant la télé, parfois même éteinte. Elle ne m'attendait plus à la fenêtre. Elle mangeait son grain de riz et s'asseyait.
Son teint pale devenait fade, ses yeux vitreux, et s,es cheveux grisonnaient. Elle ne voulait plus. Quand je m'inquiétais, elle penchait la tête sur le coté comme pour me demander pourquoi je me mettais dans un tel état pour elle ? Pourquoi ? Parce que je n'étais pas capable de sauver celle qui m'avait redonner goût à la vie...
Je regardais ce petit corps frêle assis dans un coin du bureau. Elle sentait toujours mon regard sur elle, car à chaque fois elle se levait pour me rejoindre. Elle s'installait dans le creux de ma main, s'agrippant à mon pouce. Je déposais un baisé sur le sommet de son crane et l'emmenais dans son petit lit.
Le dernier jour, quand je la pris dans la paume de ma main, elle l'embrassa. Non je n'ai pas compris. Je n'ai pas compris qu'elle n'avait toujours pas trouvé sa place dans ce monde, qu'elle ne supportait plus d'exister, qu'elle avait trop subi pour continuer à supporter. Ce désespoir que je refusais de voir comme tel a fini par l'emporter.
Quand je suis rentrée de ma journée de cours, je n'ai trouvé sur mon bureau qu'une petite trace de paume de main comme signature à un simple "Merci" tracé à l'encre bleu. Je reconnu cette écriture penchée et fine. Elle n'avait plus rien de bancale, non elle était déterminée. De minuscules traces guidaient mes yeux jusqu'à la fenêtre entrouverte. Je ne sais pas comment elle a réussi à l'ouvrir. Peut être ce matin-là ai-je oublié de la refermer ? Le fait est qu'elle n'était plus là. Partie, envolée. Oui c'est ça... Elle avait finalement réussis à s'envoler. S'envoler loin vers d'autres cieux. Là où son esprit trouverait la paix certainement.
Ce jour là, il pleuvait. De grosses grosses gouttes qui dégringolaient du ciel dans un bruit effroyable. Il faisait gris. il n'était que 15h30, mais il faisait déjà tellement sombre qu'on aurait pu dire qu'il était déjà 20h passée. Je courrais dans la rue pour rentrer chez moi en mouillant le moins possible mes cheveux. J'avais oublié mon parapluie à la maison. Je pris un raccourci ce jour là, des petites rues. Un simple raccourci qui changea mon univers. J'entendis des ricanements au coin de la rue. Ils me firent vraiment froid dans le dos, et plus encore maintenant que je connais leurs enjeux... Si j'étais arrivée une minute plus tôt, peut être ne serait-elle pas partie ? On se dit toujours que quelques minutes dans une vie ce n'est rien. Rien... Non, pour moi cette minute cruciale vaut tout l'or du monde.
En débarquant à toute vitesse de l'autre côté de la rue, je dérapai sur le sol glissant, ce qui me fit percuter une poubelle qui se fracassa par terre. Le vacarme fit peur aux ricanements, et ils partirent sans demander leur reste. Pourtant j'étais à terre. C'est vrai, les fesses dans une flaque d'eau, j'étais tombée. Ils avaient tous disparu comme des ombres se mouvant dans les clapotis des flaques. La pluie tombait trop fort, je n'ai pas entendu immédiatement ses petits gémissements. Et pourtant, quand je me suis approchée, elle était bien là. Je ne sais pas combien de temps ils l'ont torturée, mais le résultat n'en a pas changé pour autant. J'avoue avoir été surprise quand son regard croisa le mien. Je n'en avais encore jamais vu. Personne n'en avait jamais vu. Et voilà comment ils traitaient des êtres si mystérieux, effrayés de nous et quasiment invisibles... Quand je m'accroupis pour mieux la voir, elle se recroquevilla un peu plus sur elle même, comme si j'allais à mon tour continuer son supplice. Elle était si belle. La seule chose que je pu dire à cet instant était : "Ça va ?" Elle ne répondit pas. Elle aplatissait son dos contre le mur pour disparaitre. Je ne l'ai observée que quelques secondes et je suis partie.
Son corps égratigné, ses petits yeux d'opaline gonflés, et ses ailes froissées, tout m'appelait à l'aide. Il ne restait rien de cette petite créature agonisante. Alors je fis demi-tour. La pris dans ma main délicatement, et lui dit : "Ne t'en fais pas, je ne te ferai aucun mal." Et je le pensais. Et je l'ai déposée dans mon sac à l'abri de la pluie.
Quand j'ai franchi le seuil de ma porte d'entrée, je me souviens avoir foncé directement vers ma chambre. Vidé une petite boite à chaussure qui ne me servait plus depuis longtemps, ai placé un linge à l'intérieur et l'ai allongée tout doucement. Elle était toute cassée... Je venais de recueillir un petit oisillon perdu loin de chez lui, peut être abandonné.
Elle mis deux jours à se réveiller. Je travaillais mon anglais quand quelque chose tituba jusqu'à sur ma feuille.
_ Salut. dis-je, mais elle ne répondit pas. Haruno. Je m'appelle Haruno Sakura, et toi ?
Elle me fixait de ses yeux grands ouverts. Ils avaient dégonflés. Malgré les stigmates certains d'une longue maltraitance inhumaine, elle était belle. Sa chevelure certainement devenu terne avec l'agression lui descendait en cascade sur les reins.
Elle marchait lentement, comme pour tâter le terrain. Obtenir sa confiance ne fut pas aussi dur que ça, comme si elle avait eut besoin que quelqu'un un jour dans sa vie la soutienne pour une fois. Ou peut être suis-je juste en train de transposer mes propres sentiments en elle... Elle s'est approchée d'un coin de ma feuille et a trempée son petit doigt dans l'encre de mon stylo qui avait fait un patté. Et là je pu lire son prénom : "Hinata" . Son écriture était bancale, comme si chaque geste la faisait atrocement souffrir. C'est à ce moment là que je me suis aperçue que ses ailes n'étaient pas simplement froissées, elles étaient mutilées. La droite avait été partiellement brulée laissant une couleur cramoisie sur les contours. Et quand à la gauche, elle n'était plus. Certainement arrachée. Rien que la pensée m'avait donné envie de vomir. Qu'avait-elle donc bien pu subir ?
Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Ça, je ne le su jamais. C'était une fée voila tout. Et elle est partie aussi vite qu'elle était arrivée...
Les semaines suivantes je continuai de m'occuper d'elle. La voir manger me rendait heureuse. Elle grignotait un grain de riz comme repas, elle attendait mon retour chaque jour assise devant la fenêtre. Elle ne pouvait plus voler, et se contenter seulement d'attendre. Attendre que le temps passe, voila tout. Parfois je croisais son regard triste, et je savais, je le voyais qu'elle souffrait. Non plus physiquement, ma fée déprimait... Alors parfois, du bout du doigt je caressais ses cheveux bruns devenus rêches. Elle était pale. Pale mais vivante.
Elle n'avait confiance qu'en moi, ce qui d'une certaine façon me plaisait. Cette exclusivité qu'elle m'offrait me touchait.
Un jour, je décidai de l'emmener à l'extérieur. Pour qu'elle voit un autre monde que ce qu'elle avait connu. Lui montrer les fleurs pousser, le ciel bleu avec ce beau soleil qui réchauffait nos peaux. Ses parcs d'un vert éclatant jonchés de lacs. Je voulais lui donner envie de vivre comme elle l'avait fait inconsciemment avec moi. Mon seul et unique but était de la faire rire, de la faire vivre, je la voulais heureuse. Au moins j'avais un but désormais. Bien sur, elle était méfiante, mais cette petite bouffée d'air lui fit apparaitre un léger sourire sur le visage. Et dès lors, je la surprenais à rêver d'aventure devant la télé. Mais quand je lui proposais de sortir à nouveau, elle se contentait de sourire en remuant la tête, elle ne le voulait pas. Elle restait assise toute la journée devant la télé, parfois même éteinte. Elle ne m'attendait plus à la fenêtre. Elle mangeait son grain de riz et s'asseyait.
Son teint pale devenait fade, ses yeux vitreux, et s,es cheveux grisonnaient. Elle ne voulait plus. Quand je m'inquiétais, elle penchait la tête sur le coté comme pour me demander pourquoi je me mettais dans un tel état pour elle ? Pourquoi ? Parce que je n'étais pas capable de sauver celle qui m'avait redonner goût à la vie...
Je regardais ce petit corps frêle assis dans un coin du bureau. Elle sentait toujours mon regard sur elle, car à chaque fois elle se levait pour me rejoindre. Elle s'installait dans le creux de ma main, s'agrippant à mon pouce. Je déposais un baisé sur le sommet de son crane et l'emmenais dans son petit lit.
Le dernier jour, quand je la pris dans la paume de ma main, elle l'embrassa. Non je n'ai pas compris. Je n'ai pas compris qu'elle n'avait toujours pas trouvé sa place dans ce monde, qu'elle ne supportait plus d'exister, qu'elle avait trop subi pour continuer à supporter. Ce désespoir que je refusais de voir comme tel a fini par l'emporter.
Quand je suis rentrée de ma journée de cours, je n'ai trouvé sur mon bureau qu'une petite trace de paume de main comme signature à un simple "Merci" tracé à l'encre bleu. Je reconnu cette écriture penchée et fine. Elle n'avait plus rien de bancale, non elle était déterminée. De minuscules traces guidaient mes yeux jusqu'à la fenêtre entrouverte. Je ne sais pas comment elle a réussi à l'ouvrir. Peut être ce matin-là ai-je oublié de la refermer ? Le fait est qu'elle n'était plus là. Partie, envolée. Oui c'est ça... Elle avait finalement réussis à s'envoler. S'envoler loin vers d'autres cieux. Là où son esprit trouverait la paix certainement.
♥♠♣♦
Voici la musique qui m'a inspirée cette histoire : https://www.youtube.com/watch?v=R_eSiUtIBlw&ob=av2n
Je posterai peut être d'autres écrits, mais sachant que celui-ci est le dernier en date les autres risque d'être moins bien encore! x)
J'espère que vous avez mis les musiques de fond, car elles sont magnifiques.
J'associe toujours mes écrits à des musiques ou des chansons, ça donne le ton ou simplement met l'ambiance.
En tout cas pour ceux qui on pris la peine de lire déjà, un grand merci. J'espère ne pas trop vous avoir ennuyé ! ^p^"
Voici la musique qui m'a inspirée cette histoire : https://www.youtube.com/watch?v=R_eSiUtIBlw&ob=av2n
Je posterai peut être d'autres écrits, mais sachant que celui-ci est le dernier en date les autres risque d'être moins bien encore! x)
J'espère que vous avez mis les musiques de fond, car elles sont magnifiques.
J'associe toujours mes écrits à des musiques ou des chansons, ça donne le ton ou simplement met l'ambiance.
En tout cas pour ceux qui on pris la peine de lire déjà, un grand merci. J'espère ne pas trop vous avoir ennuyé ! ^p^"
- LooveelDaijin1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Jeu 24 Nov 2011 - 21:00
mais...mais! cette image! Sai! tu l'as trouvé grâce au lien que j'ai mis la dernière fois nan?
Sinon j'aime beaucoup ta manière d'écrire.
C'est vrai que cette chanson inspire... pour ma part, liée à un autre animé, elle m'a inspiré l'une de mes histoires que j'affectionne le plus.
Sinon j'aime beaucoup ta manière d'écrire.
C'est vrai que cette chanson inspire... pour ma part, liée à un autre animé, elle m'a inspiré l'une de mes histoires que j'affectionne le plus.
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Jeu 24 Nov 2011 - 21:03
Ah nan pas du tout, elle a été mise en même temps que le texte en avril dernier ! x))
Sinon, merci beaucoup ! =)
Sinon, merci beaucoup ! =)
- LooveelDaijin1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Jeu 24 Nov 2011 - 21:27
oh je vois je vois. Non je me demandais juste parce que j'aime beaucoup ce que fait la fille et j'en avais dans mes faves (et étant donné que je sais grâce à la chatbox que ako a un peu trifouillé ). Et je me souvenais de celui là.
Ils sont vraiment beaux ses dessins mais bon je m'éloigne du sujet moi!
Ils sont vraiment beaux ses dessins mais bon je m'éloigne du sujet moi!
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Jeu 24 Nov 2011 - 21:51
Ah en fait je l'ai prise il y a longtemps je ne sais même plus où, donc je ne connais pas la fille qui a dessiné. ^^"
Mais c'est sur que ce dessin est vraiment magnifique, je l'adore, et les images comptent aussi je trouve pour donner une ambiance à un texte. x)
Mais c'est sur que ce dessin est vraiment magnifique, je l'adore, et les images comptent aussi je trouve pour donner une ambiance à un texte. x)
- LooveelDaijin1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Jeu 24 Nov 2011 - 22:11
tout à fait d'accord avec toi la musique aussi, compte beaucoup.
Bah tu as sûrement du la trouver sur deviantart même si tu t'en souviens pas.
Bah tu as sûrement du la trouver sur deviantart même si tu t'en souviens pas.
- WylaaiDaijin1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Ven 25 Nov 2011 - 14:11
Pareil l'image me dit quelques choses ô_O
Elle ne vient pas du devientart de Hellobaby ? : http://hellobaby.deviantart.com/
J'adore ses dessins <3
Je suis tombé par hasard un jour sur sa galerie puis je me suis dit...Mais mais....Mais ! C'est mon univers çà !
C'est le monde que je crée ! Ce sont mes personnages ! ô_O
J'ai tellement été choqué de reconnaitre ce que j'écrivais dans ces dessins que depuis...je garde le liens de sa galerie précieusement ^^ Comme quoi le hasard fait bien les choses ^^
Bref ca on s'en fiche ! x)
J'ai lu ce que tu as écrit, et c'était très agréable, rempli de sentiments, j'ai beaucoup apprécié te lire, j'ai trouvé çà très fluide aussi. Merci de faire partagé ce que tu écris avec nous
Et j'espère que tu posteras autres choses parce que vraiment c'était très agréable !
Elle ne vient pas du devientart de Hellobaby ? : http://hellobaby.deviantart.com/
J'adore ses dessins <3
Je suis tombé par hasard un jour sur sa galerie puis je me suis dit...Mais mais....Mais ! C'est mon univers çà !
C'est le monde que je crée ! Ce sont mes personnages ! ô_O
J'ai tellement été choqué de reconnaitre ce que j'écrivais dans ces dessins que depuis...je garde le liens de sa galerie précieusement ^^ Comme quoi le hasard fait bien les choses ^^
Bref ca on s'en fiche ! x)
J'ai lu ce que tu as écrit, et c'était très agréable, rempli de sentiments, j'ai beaucoup apprécié te lire, j'ai trouvé çà très fluide aussi. Merci de faire partagé ce que tu écris avec nous
Et j'espère que tu posteras autres choses parce que vraiment c'était très agréable !
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Ven 25 Nov 2011 - 23:55
Merci beaucoup, c'est très gentil ! =)
Edit : J'ai été voir le lien que tu as mis, et cette fille dessine effectivement extrêmement bien !
J'adore ce qu'elle fait.
Edit : J'ai été voir le lien que tu as mis, et cette fille dessine effectivement extrêmement bien !
J'adore ce qu'elle fait.
- ZGMF BalmungManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Sam 26 Nov 2011 - 11:18
J'aime bien. C'est une jolie histoire. ^^
Et triste.
Écouter derrière cette musique mélancolique donne c'est vrai quelque chose en plus à la lecture.
Si tu me permets juste une petite remarque... Essaye de privilégier le passé simple à la place du passé composé dans ta description des événements, notamment dans le deuxième paragraphe. Ça allégera ton texte (l’auxiliaire avoir deux-trois fois par phrase parfois, ça fait lourd), il sera ainsi plus fluide comme ton histoire. ^^
Et triste.
Écouter derrière cette musique mélancolique donne c'est vrai quelque chose en plus à la lecture.
Si tu me permets juste une petite remarque... Essaye de privilégier le passé simple à la place du passé composé dans ta description des événements, notamment dans le deuxième paragraphe. Ça allégera ton texte (l’auxiliaire avoir deux-trois fois par phrase parfois, ça fait lourd), il sera ainsi plus fluide comme ton histoire. ^^
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- mangakahannaSensei1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Sam 26 Nov 2011 - 11:35
très belle écriture et l’histoire et super belle bravo ,moi aussi j'aimerai écrire comme toi encore bravo
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Sam 26 Nov 2011 - 22:48
Merci Zbal, je vais voir ça et essayer de le corriger ! ^^
Merci beaucoup Hanna, c'est très gentil. ^^"
Merci beaucoup Hanna, c'est très gentil. ^^"
- SasaruGakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Dim 29 Avr 2012 - 22:34
J'ai vraiment appréciée ton texte. Et il n'était pas du tout ennuyeux, tu sais! ("J'espère ne pas trop vous avoir ennuyer.")
Il faudrais que tu prennes plus confidence en toi car tu as du potentiel. Moi, je fais des fautes partout et des fois j'ai même l'impression que mes textes virent en liste d'épiceries...
En tout cas... Merci de l'avoir poster, sa m'a beaucoup plus.
Il faudrais que tu prennes plus confidence en toi car tu as du potentiel. Moi, je fais des fautes partout et des fois j'ai même l'impression que mes textes virent en liste d'épiceries...
En tout cas... Merci de l'avoir poster, sa m'a beaucoup plus.
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Nombre de messages : 11898
Age : 31
Date d'inscription : 09/09/2011
Mangas préférés : C'était Nous, Relife, Nana, Pandora Hearts, Acid Town, Puzzle, DevilsLine
Animés préférés : Psycho Pass, FMA Brotherhood, Durarara!!, Darker than Black
Films préférés : Le Voyage de Chihiro, Les enfants loups, Le Chateau ambulant
J-Dramas préférés : Hana Kimi, Bloody Monday, Nobuta Project, IWGP etc
Re: Saizo : écrits
Lun 30 Avr 2012 - 21:15
Merci beaucoup !! ^^
Je suis en train (depuis un petit moment) d'écrire une nouvelles histoire, c'est un one shot encore mais il est plus long que ce que je fais d'habitude. Il me prend un peu de temps mais ça m'a donné envie de le poster ici.
Donc quand je l'aurai terminé je le mettrai.
Encore merci beaucoup. =)
Je suis en train (depuis un petit moment) d'écrire une nouvelles histoire, c'est un one shot encore mais il est plus long que ce que je fais d'habitude. Il me prend un peu de temps mais ça m'a donné envie de le poster ici.
Donc quand je l'aurai terminé je le mettrai.
Encore merci beaucoup. =)
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Mar 1 Mai 2012 - 0:34
Bon et bien j'ai réussis à finir mon one shot. Je ne sais pas vraiment si on peut appeler ça un one shot car il est plutot long je trouve... Mais dès le début je ne voulais pas en faire une fic, pas de chapitres et tout le tralala. Je voulais une histoire simple mais touchante. J'ai écrit en écoutant les 3/4 du temps des musiques au piano, alors ça a du donner un petit coté mélancolique à l'histoire... Mais en même temps c'est là où je me sens le mieux, dans le mélancolique... xD
Les grandes lignes de l'histoire me viennent d'un rêve que j'ai fait. Alors j'espère avoir réussis ce que je voulais faire... xD
Les prénoms des personnages sont tout simplement mes prénoms préférés, Ren étant le favoris toute compétition. x)
Bon j'attends vos avis, vos critiques, vos impressions et cie...
Vous ne lirez peut être pas tout d'un coup, mais en tout cas merci de lire ce que j'écris quand même. ^^
S'il y a des fautes, des conjugaisons qui ne vont pas ou quoi n'hésitez pas à me le faire remarquer svp.
Je vous mets quand même une musique de fond, elle ne va pas avec tous les passages (en fait elle va surtout avec la toute fin de l'histoire xD) mais elle est très belle donc profitez-en. x)
https://www.youtube.com/watch?v=FtuoEtohPv4
Trois vies pour deux amours
Les grandes lignes de l'histoire me viennent d'un rêve que j'ai fait. Alors j'espère avoir réussis ce que je voulais faire... xD
Les prénoms des personnages sont tout simplement mes prénoms préférés, Ren étant le favoris toute compétition. x)
Bon j'attends vos avis, vos critiques, vos impressions et cie...
Vous ne lirez peut être pas tout d'un coup, mais en tout cas merci de lire ce que j'écris quand même. ^^
S'il y a des fautes, des conjugaisons qui ne vont pas ou quoi n'hésitez pas à me le faire remarquer svp.
Je vous mets quand même une musique de fond, elle ne va pas avec tous les passages (en fait elle va surtout avec la toute fin de l'histoire xD) mais elle est très belle donc profitez-en. x)
https://www.youtube.com/watch?v=FtuoEtohPv4
Trois vies pour deux amours
Ren et moi sommes amis depuis nos 3ans. Je sais tout de lui. Il n’a jamais quitté mes côtés, comme jamais je ne l’abandonnerai. Comme une sorte de contrat informel qui nous lie l’un à l’autre sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Parfois, en repensant à notre enfance, je me dis que s’il n’avait pas été aussi dépendant de ma personne, sa vie aurait pu être beaucoup plus simple. Mais, en y réfléchissant bien maintenant, je pense que je ne pouvais pas non plus me détacher de lui. Comme il s’accrochait désespérément, je ne pouvais me résoudre à le laisser derrière et avancer. Non, telle une drogue, il était comme mon oxygène. Et sans le savoir, il devint mon moteur, mon booster, celui sans qui continuer ne voulait plus rien dire. Je l’aimais, je l’aime et je l’aimerai à jamais ça, ça ne changera pas. Tout comme je continuerai à prendre soin de lui jusqu’à notre mort.
_ T’es pas un garçon toi ! T’es comme une fille ! Regardez-le il pleur déjà !!!
Le Ren de six ans était petit, frêle et timide. Le monde entier lui faisait peur. Il avait pris l’habitude de se replier sur lui-même lorsque le ton commençait à monter, tout comme les autruches enfoncent leur tête dans le sol quand il y a du danger. Il se couvrait toujours le visage de ses bras et attendait. Attendait que ça passe, que les cris cessent, que les gens se lassent et s’en aillent.
_ Pour qui vous vous prenez hein ?!
Les deux pieds fermement enfoncés dans le sable, j’en prie une bonne poignée et l’envoya directement sur le groupe de garçons qui l’assaillaient. Ren était replié sur lui-même assis sur le bout du toboggan du petit parc. Ils formaient un cercle autour de lui l’empêchant de passer. Quand l’un reçu mon projectile en toussant, ils se retournèrent tous comme un seul homme.
_ Qu’est ce que tu veux toi ? On joue pas avec les filles, vas t-en !!
Sans bouger de la où j’étais, soit à quelques mètres d’eux je continuai :
_ Laissez Ren tranquille ou vous allez le regretter.
Leurs visages se transformèrent en d’affreuses grimaces. Ils devaient avoir environ le même âge que nous. Celui qui semblait être le chef se retourna vers Ren, et d’un air suffisant lui dit :
_ Alors t’as besoin d’une fille pour te protéger ? T’es vraiment pas un garçon !!
Il s’approcha de lui et attrapa son t-shirt pour le faire se relever.
_ Je parie que t’as rien entre les jamb… Aie !
Sa main se plaqua à l’endroit même où le caillou venait d’heurter sa tête.
_ Je t’ai dit de laisser Ren tranquille. Éloigne-toi de lui, maintenant.
Bien que ma voix fût aigüe à la vue de mon jeune âge, elle était cassante et froide comme la glace.
Il lâcha Ren et s’approcha à grands pas de moi. Mais avant qu’il ait eu le temps de faire le moindre geste à mon égard, mon petit poing partit automatiquement, atteignant de plein fouet son nez qui fit un bruit d’os brisé. Il hurla tel un dément, pleurant de chaudes larmes qui ruisselaient inondant son visage ce qui fit fuir le reste de la bande lui, fermant la marche.
Je m’approchai doucement de Ren, passant une main dans ses cheveux noirs, doux et brillants.
_ Mei, Mei je suis… Je suis désolé… Désolé…
_ C’est rien voyons. Je t’avais dit que je serai toujours là pour te protéger. De n’importe qui, pas vrai ? Je tiens parole. Je serai toujours à tes côté Ren.
Ses petits yeux mouillés brillaient comme deux étoiles dans le ciel. Un ciel bleu-vert qui fonçait avec la tristesse.
Voilà déjà un an que j’avais rencontré Ren. Ce qui m’avait frappée lors de son arrivée, fut son visage fermé, cette souffrance qui transparaissait sans laisser place à aucune autre émotion. Il tenait la main de sa maman et attendait. Elle parlait à un homme qui sortait des cartons d’un grand camion. Quand le regard de l’homme se posa sur Ren, je n’y décelai que du dégout, de la colère à la limite de la haine. Comment cet homme pouvait-il autant laisser transparaitre ses sentiments négatifs ?
Ma mère tira ma main pour me faire avancer en direction des nouveaux venus.
_ Bonjour, bienvenue dans le quartier.
Le visage jusque là fermer de la femme qui tenait la main de Ren s’illumina quelque peu.
_ Oh bonjour. Merci de nous accueillir. Je m’appelle Asai Sayuri, et voici mon fils Ren.
Elle leva la main, ce qui releva automatiquement le bras du garçon, puis les deux se penchèrent en avant. Ma mère et moi firent de même, lorsque l’homme revint. Il ralla comme quoi il avait besoin de l’aide de sa femme puis retourna à l’intérieur.
Après s’être excusée, la femme nous laissa seules en compagnie de son fils.
_ Je m’appelle Fujiwara Mei, enchantée.
Ses yeux me regardèrent à peine. Ils avaient la couleur d’un océan en pleine tempête, aussi froids mais aussi tumultueux.
Sa mère revint, et d’un bon coup de fesses le poussa vers moi.
_ Et si vous alliez jouer ? Ren est quelqu’un de timide, il a du mal à se faire des amis. S’il te plait prends bien soin de lui !
J’hochai la tête tout en le prenant par le bras.
_ Viens ! Il y a pleins d’endroits super marrants à découvrir !
_ Pourquoi tu ne te réconcilie pas avec ton papa ?
_ Pardon ?
Je le regardai un peu triste.
_ C’est vrai, ça fait déjà 6 mois que vous êtes arrivés, mais je ne te vois jamais lui parler. Vous êtes fâchés non ?
Son visage tomba vers son assiette, sa fourchette commençant à triturer son gâteau.
_ Lui c’est pas mon papa. On n’a pas le même nom. Mon papa je le connais pas.
Je posai ma main sur son avant-bras pour lui donner du courage.
_ Maman m’a dit que mon papa c’était quelqu’un de bien. Mais qu’il est plus là, et que maintenant elle est avec Takahiro. Mais Takahiro il aimait pas mon papa parce que c’était un étranger, alors il m’aime pas. Mais maman elle, m’aime.
_ Moi aussi je t’aime.
Instantanément son visage se redressa dans ma direction. Son océan de tristesse se métamorphosa en espoir, il me regardait comme s’il voulait me transpercer de ses prunelles et lire en moi, pour être absolument sûr que je ne mentais pas.
_ Tu sais Ren, tu pourras toujours compter sur moi. Quoi qu’il arrive je te protégerai, je ne laisserai personne te faire du mal, on restera toujours ensemble ! Pas vrai Oba-chan* ? (*Oba-chan = Tante)
Il ne s’en était pas aperçu, mais sa mère attendait dans l’entrebâillement de la porte. Il se retourna pour voir à qui je parlais, et accueilli en rentrant sa tête entre ses épaules la main de sa maman qui venait se poser délicatement sur son crane. Elle ébouriffa ses cheveux bruns, de petites mèches passant entre ses doigts fins.
_ Merci Mei de prendre soin de mon fils. Je t’en serrai à jamais reconnaissante.
Elle me souriait comme une mère aimante et attentionnée, et j’y répondis par mon habituel sourire enfantin.
Plus les années passaient et plus nos liens se resserrèrent. Je protégeais Ren jours après jours sans relâche, ce qui ne m’empêchait pas d’avoir ma propre vie. D’ailleurs, Ren était un peu devenu ma propre vie. En dernière année de collège, j’eu mon premier petit copain. Lorsque je l’annonçai à Ren, il n’eut aucune réaction. Comme s’il c’était déjà préparé à une telle chose, et qu’il savait déjà comment cela allait se terminer. Cette histoire ne dura en effet pas longtemps. Ren gênait, mais je ne pouvais me résoudre à l’abandonner. Non je préférais le garder à mes côtés plutôt qu’eux. Mes amies ne cessaient de me répéter que je ne trouverais personne qui accepterait cela, et que je finirais seule à cause de Ren. Mais leur avis m’importait peu. Ren restait plus important que tout. Plus important qu’elles.
_ Dis Fujiwara-san, on va tous faire un karaoké, ça te dirait de venir ?
Nakashima Seta se tenait devant moi et attendait ma réponse.
_ Euh… Et bien c'est-à-dire que je dois…
_ Oh aller s’il te plait ! il joignit ses mains en signe de supplication.
_ Est-ce que je peux emmener Ren ?
Il fronça les sourcils et fit la moue.
_ Pourquoi ? Il n’est même pas de la classe.
_ Il ne dérangera pas. C’est la condition pour que je vienne.
Il laissa son regard traverser le mien, comme s’il jugeait en cet instant de ma détermination.
_ Entendu, à ce soir alors !
Il balança son poing en signe de victoire et les garçons de la classe le saluèrent à grandes tapes dans le dos pendant que les filles gloussaient. Tout le monde su ce que cela voulait dire.
_ Ren ! Ren attends-moi !
A la fin des cours je rattrapai Ren devant sa classe pour lui annoncer la nouvelle.
_ Ca te tente ?
Il haussa les épaules.
_ Je te suis. me dit-il simplement.
Je passai une main dans ses cheveux et l’entrainai vers les casiers à chaussures.
_ Vive la classe 2C !! criaient les garçons en cœur tout en levant leurs verres.
Le lycée était quelque chose de vraiment amusant, on s’y faisait des amis, et plus on grandissait plus on s’agrippait à cette vie de rêve qu’était la jeunesse.
Je tenais doucement la main de Ren dans la mienne pendant que tous trinquaient. Ni l’un ni l’autre ne buvions, il ne connaissait personne de ma classe et ne cherchait pas vraiment à leur parler. J’étais consciente de son isolement, et d’être la seule personne à qui il parlait, mais je pense que cette place privilégiée dans son cœur me plaisait.
_ Fujiwara chante avec moi !!
Nakashima Seta me tira par le bras, me faisant lâcher la main de Ren et m’entrainant vers les micros.
_ Choisis la musique qui te fait plaisir !
Son sourire blanc parfaitement aligné, ses pommettes rosies par la chaleur et l’excitation, tout me fit perdre la notion du temps. Je jetai un coup d’œil à Ren, mais il ne sembla pas embêté par le fait que j’aille chanter. Je pris un micro et sélectionnai sur la machine la chanson que je voulais.
_ Tu la connais ? demandai-je.
_ Ne me sous-estime pas ! il attrapa à son tour un micro, et nous commencions à chanter en cœur l’opening d’un des mes animes préférés.
_ Je suis désolée tu ne t’es pas beaucoup amusé…
Ren et moi marchions sur le chemin du retour. Il tenait délicatement ma main, on aurait dit que n’importe quel mouvement un peu trop brusque aurait brisé notre lien fragile.
_ Merci d’avoir fait en sorte que je vienne plutôt. Je sais très bien que notre seconde année de lycée est presque terminée mais que je n’ai aucun amis à part toi. Désolé d’être un boulet.
Sa voix monocorde sembla répéter un speech dûment appris.
_ Ren ne dis pas ça s’il te plait. Tu n’as jamais été un boulet et tu ne le seras jamais. Et si je me suis bien amusée ce soir c’est parce que je savais que tu étais là, avec moi.
Je posai mes lèvres sur sa joue, et il m’entoura de ses bras.
_ Merci d’être là Mei.
Je souris, murmurant un bref de rien à son oreille avant de reprendre la route.
Le lendemain, tous reparlèrent de la soirée karaoké avec beaucoup d’enthousiasme.
_ Fujiwara, je suis content que tu sois venu hier.
_ Ah Nakashima-kun. Merci de m’avoir invitée surtout.
_ Tu sais, tu peux m’appeler Seta !
J’acquiesçai, mimant avec les lèvres le prénom Seta.
_ Est-ce que… Est-ce que je peux… t’appeler Mei?
Je penchai la tête vers lui.
_ Pardon ? Je n’ai rien entendu.
Il se redressa, droit comme un i.
_ Ah ! Euh nan rien oublie !!! A plus tard !
Il couru vers la porte pour sortir de la classe.
_ Seta ! Si je t’appelle par ton prénom tu n’as cas en faire autant !
Ses épaules se décontractèrent et son sourire s’élargit. Il acquiesça d’un grand signe de tête et failli percuter Ren en se retournant pour quitter la classe. Ses cheveux châtains foncés virevoltaient à chacun de ses pas, comme dans les films, il avait quelque chose de rafraichissant.
_ On va manger ? me demanda Ren en arrivant au niveau de mon bureau.
Je pris mon bentô et le rejoignit. Comme chaque midi nous allions manger dans le petit carré d’herbe, dans la cours du lycée. Malgré le vent frais d’un mois de mars, il faisait beau, et c’était très agréable pour nous deux.
_ Mei, tu ne sors pas avec Ren pas vrai ?
Je finis de ranger mes affaires dans mon sac puis me tournai vers Seta.
_ Non, pourquoi ?
_ Et… Vous ne comptez pas sortir ensemble hein ?
Je levai un sourcil pour lui montrer mon incompréhension.
_ Non, pourquoi ? j’insistai bien sur ce dernier mot, attendant cette fois une réponse plutôt qu’une autre question.
Il sembla rassuré et inspira longuement. La classe était vide depuis déjà plusieurs minutes, tout le monde rejoignant son foyer. Il s’approcha légèrement de moi, me faisant reculer un peu plus vers ma table collée à la fenêtre.
_ Ce n’est plus vraiment un secret… Mais tu me plais beaucoup. J’aimerais qu’on… Enfin toi et moi… Comment dire…
_D’accord. je savais où il voulait en venir. Il pataugeait, mais je savais ce qu’il voulait. Et je voulais la même chose.
_ Sortons ensemble. dis-je.
Sa bouche entre-ouverte se referma lentement comme s’il était en train d’assimiler ma phrase. Il secoua vivement la tête en signe d’affirmation.
Il avança son visage vers moi, ses yeux se fermant au fur et à mesure. Les miens en firent de même. Le contacte ne dura pas plus d’une minute, mais j’eu le temps de sentir toute la chaleur de sa personne à travers ses douces lèvres. Sa main c’était posée dans mon dos qui frissona.
_ Mei je crois qu… Oh désolée, je ne voulais pas vous déranger. Désolée, vraiment.
Karin-chan semblait embarrassée, autant qu’on pouvait l’être de nous avoir interrompu, mais plus que tout elle semblait tracassée. Elle ne quitta pas le seuil de la porte, non elle restait plantée là, comme si elle ne savait pas si elle pouvait parler librement.
_ Karin-chan, que se passe t-il ?
Elle fixa quelques instants ses pieds avant de planter son regard dans le mien.
_ Et bien… Ren…
Elle s’interrompu, je la voyais lorgner Seta du coin de l’œil sans oser vraiment le regarder.
_ Que se passe t-il avec Ren ?
Mentionner ce nom était la meilleure manière de me faire réagir. Je m’éloignai de Seta et attrapa les épaules de Karin-chan.
_ Cette peste d’Akane a mis le grappin sur Ren cette fois… Je l’ai vu entrer dans sa classe.
Mon sang ne fit qu’un tour. Je sentais mes joues s’empourprer tandis la chaleur montait jusqu’à mon crane. En quelques secondes mon corps tout entier était en ébullition.
_ C’est bien s’il se trouve une copine, laisse-les. me fit Seta en attrapant ma main.
Mon regard peut être un peu plus dur que ce que je n’aurais voulu alla se planter directement dans celui de Seta.
_ Tu ne comprends pas. Cette fille ne veut pas Ren pour ce qu’il est. Il fait juste partit de sa liste des garçons mignons avec qui elle n’a encore rien fait. Et il est hors de question que je la laisse se servir de Ren. Pas cette garce.
Je me dégageai rapidement et quittai la classe en courant, Karin-chan à ma suite.
Mon devoir était de protéger Ren de ces idiots qui le titillaient, le ridiculisaient et le martyrisaient. Mais c’était aussi bien de le protéger de ses rapaces qui ne pensaient qu’à son corps et son caractère effacé. Il n’était qu’un jouet pour elles. Jamais je ne les laisserai lui faire du mal. Personne. Physiquement comme mentalement. Ren méritait ce qu’il y avait de mieux, dans tous les domaines.
J’arrivai au bout du couloir, devant la classe 1, celle de Ren. Une voix me parvint. Elle était faible, mais avec les cloisons épaisses comme du papier à cigarette, je perçu chaque mot dans son ensemble.
_ Laisse toi faire tu vas voir. Tu vas aimer, je te promets.
Avec un claquement sec j’ouvris la porte coulissante. Akane se retourna surprise. Lorsqu’elle m’aperçu un vile sourire apparu sur ses lèvres.
_ Tu ne vois pas qu’on est un peu occupés ?
Ren était à moitié allongé sur une table de cours au milieu de la classe sur le dos, Akane entre ses jambes. Elle avait déjà déboutonné le haut de sa chemise et défait sa cravate.
Ses mains agrippées à son bureau tremblaient. Il haletait.
_ Ren, est ce que tu aimes cette fille ?
Il secoua la tête de droite à gauche. Elle paru outrée de sa réponse.
_ Est-ce que ce qu’elle te fait te plait ?
Il réitéra son geste. Akane recula doucement.
_ Tu parles qu’il n’aimait pas ça ! Il n’a pas dit non ! Il ne m’a pas repoussée !
_ Eloigne toi de lui, maintenant.
Ma voix chevrotait je le savais, mais je ne pouvais plus me contrôler. J’étais au bord d’exploser, de prendre sa tignasse et de l’affaler contre le coin d’une table, de la rouer de coups de pieds de l’insulter de tout ce qui pouvait me passer par la tête. J’essayais de ne rien laisser paraitre, mais la chaleur n’étais pas descendu de mes joues, mon crane me taraudait d’une douleur aigüe, lancinante qui allait et venait au rythme de mon palpitant. Je la haïssais, et je le détestais en cet instant pour ne pas avoir réagit de lui-même.
_ Si tu t’approches de Ren encore une fois, je te botterai tellement fort le cul que tu ne pourras plus t’assoir. Ne t’avise jamais plus de le toucher, même ne serait-ce que le regarder. finis-je par dire. Si je m’aperçois que tu ne m’as pas écoutée, je te le ferais regretter jusqu’à ton dernier souffle. Ta vie deviendra un enfer sur Terre dont je serai le Diable. Tu ne prendras plus ta douche sans te demander si je ne t’attends pas derrière le rideau, tu ne t’endormiras plus sans avoir peur que je vienne hanter tes nuits, jours après jours, soirs après soirs je te ferai souffrir comme tu n’as jamais rien ressenti jusque là. Je serai ton cauchemar Akane.
Elle resta sans voix. Ses yeux exorbités restant fixés dans ma direction, la bouche grande ouverte sans qu’aucun son n’en sorte.
_ Maintenant dégage.
Elle fit un bruit de bouche étrange et indéchiffrable et quitta la classe dans un soulèvement de murmures désapprobateurs.
A la seconde où elle franchit le pas de la porte, mes épaules se décontractèrent. J’enroulai machinalement une mèche de mes cheveux bruns autour de mon doigt pour essayer de me détendre et de ne pas fondre en larmes, car mes nerfs venaient de complètement me lâcher. Pourtant j’étais toujours extrêmement énervée contre Ren. Il c’était déjà redressé, et assis correctement sur la table, les bras tombant.
_ Pourquoi tu ne l’as pas repoussée ?! Pourquoi tu ne t’es pas défendu ? Tu te rends compte de ce qu’elle te faisait ou pas ?! Ren tu es loin d’être un idiot et tu m’as déjà prouvé que tu n’étais pas faible ! C’est quoi ton problème ? Tu as voulu tester ? Voir tes limites ?
_ Je… Elle pleurait au début, elle m’a dit qu’elle s’était disputée avec son copain, qu’il ne la comprenait pas… Et puis elle s’est jetée sur moi. Et… Je n’arrivais pas à la repoussée, parce que elle pleurait toujours et puis… Tu sais que je n’aime pas être avec les autres, ça me bloque je n’y peux rien. Mei je suis désolé, je m’en veux pas s’il te plait. Je suis désolé Mei.
Ma respiration c’était calmée. Il rattachait les premiers boutons de sa chemise pendant que je ramassai sa cravate tombée par terre. Je la passai autour de son cou et commençai à l’attacher.
_ Je ne t’en veux pas. Je t’ai dit que je serai toujours là pour toi. Mais il faut que tu commences à t’affirmer aussi. Qu’est-ce qu’il se serait passé si je n’avais pas été là ? Tu y penses ? Tu l’aurais laissé t’avoir comme ça ?
_ Non, mais je ne peux pas frapper une fille.
_ Tu ne frappes pas non plus les garçons je te ferais dire… il y avait quelque chose de taquin dans mon ton, mais c’était intentionnel. Je voulais détendre l’atmosphère, au moins un peu.
_ Je sais… Désolé d’être un cas désespéré… il soupira, mais sourit ensuite en relevant la tête.
Ma maint vint se poser contre sa joue sans que je m’en rende vraiment compte.
_ J’aime vraiment tes yeux. je déposai un baiser sur son front par la même occasion.
_ Je les tiens de mon père tu sais.
Je souris.
_ J’aurais bien aimé savoir à quoi il ressemblait. dis-je.
_ Moi aussi… Surtout que Takahiro est vraiment de pire en pire…
Je ramassai mon sac abandonné lors de ma joute verbale, enfin… Lors de mon monologue assassin plutôt.
_ Ce sale type, un jour je lui ferai la peau. Comment ta mère a bien pu se mettre avec un gars pareil alors qu’elle est si gentille…
_ Tout est une question de timing je suppose. Il était là après la mort de mon père quand elle en avait besoin, et voilà.
Je soupirai bruyamment.
Ren sortit de la classe en m’attirant par les épaules.
_ On rentre ?
Seta attendait adossé à un casier les bras croisés.
_ Ahhh !! Je suis désolée de t’avoir fait attendre Seta ! Je pensais que tu serais rentré…
Il me regarda, puis observa Ren derrière moi.
_ Ca va ? lui demanda –t-il.
Ren hocha la tête. Seta sembla satisfait, et son attention me revint de nouveau.
_ Je pensais qu’on rentrerait ensemble… il se pencha en avant pour voir Ren enfiler ses chaussures. On sort ensemble maintenant, c’est bon pour toi ?
Ren se redressa lentement avant de ranger ses chaussons dans son casier personnel.
_ Mei est libre de sortir avec qui elle veut. Ne la fait pas souffrir c’est tout.
Mon visage se figea dans une expression ahurie. Jamais encore Ren n’avait eut le moindre mot de la sorte. Mais pire que tout c’était le ton avec lequel il avait dit sa dernière phrase qui me fit l’effet d’une bombe. Son ton monocorde avait eut quelque chose de menaçant, comme un avertissement. Il n’avait jamais fait de menaces envers quelqu’un auparavant. Comme s’il prévenait qu’il agirait si quelque chose de mal se passait. Ca n’avait jamais été le cas, et aussi rares étaient ses avertissements, aussi grande fut ma surprise.
Le lendemain je croisai Akane dans le couloir, elle changea de direction et pris un autre couloir. Ma menace avait fait effet.
Et alors que les jours passaient, nous faisions pas à pas notre entrée en dernière année de lycée.
_ Ahhhhh…. Cette année on va avoir droit aux concours d’entrée pour l’université ! Au secours…
Je glissai ma main dans celle de Seta pour le consoler de la perspective de notre future année.
_ Tu vas arrêter ton club alors ? me demanda t-il.
J’hochai les épaules.
_ Je pense. Maintenant qu’on est en troisième année on va avoir beaucoup de travail, et ça ne m’a jamais vraiment passionnée.
Il voulu embrasser mon front mais ne trouva que mon œil.
_ Oops, désolé.
Cela faisait presque un mois que nous étions ensemble, et tout allait pour le mieux. Je me sentais bien avec lui. Il semblait faire des efforts avec Ren, même si plusieurs fois le ton était monté à son sujet. Seta digérait mal le fait que Ren occupait une place aussi grande dans ma vie, comme tous les autres.
_ Désolé de vous avoir fait attendre, Yagi-sensei m’a demandé d’amener ses papiers en salle des professeurs.
_ Excuse-toi plutôt d’être revenu. glissa Seta.
Je lui envoyai un coup de coude ferme dans les cotes ce qui le fit taire.
_ Je rigolais Mei ! se plaignit-il. D’ailleurs regarde, cette année Ren est dans notre classe, tu devrais être contente !
_ C’est vrai Mei, je suis content. murmura Ren.
_ Tu vois Mei, il est content.
Nous rejoignîmes notre classe assez rapidement, et quelques minutes plus tard Yagi-sensei entra à son tour. Il remercia encore une fois Ren pour sa course, et la classe commença.
La fraicheur du mois d’avril laissa peu à peu place à la douceur de mai et enfin l’humidité et la chaleur étouffante de l’été s’installa. Les saisons défilaient comme sur un podium alors que je vivais ma vie tranquillement, appréciant chaque instant passé avec Ren et Seta. Et enfin, novembre concéda son tour à décembre ainsi qu’à ses températures rafraichissantes.
Pendant la pause repas, Ren et Seta ajoutèrent leurs tables à la mienne pour commencer le repas.
_ Ah Asai-kun, je peux t’embêter une minute? J’aurais besoin d’un coup de main. Yagi-sensei lui fit signe de le suivre dans le couloir.
_ J’arrive.
Seta attrapa alors ma main dans la sienne.
_ Je profite de l’occasion, on sort ce week-end ?
Mon visage enjoué se transforma alors en une moue gênée.
_ Je suis désolée Seta, j’avais promis à Ren de l’accompagner acheter quelque chose ce week-end…
Son regard doré plongea au plus profond de son bentô.
_ Je vois…
Je su immédiatement qu’il était déçue, et je m’en voulais d’avoir refusé, mais je ne pouvais pas rompre ma promesse…
_ C’est la quatrième fois déjà. Vous vous voyez tout le temps, moralité je ne t’ai jamais pour moi. Des fois je me demande vraiment avec qui tu sors, et je ne suis pas le seul !
Il se leva, déposant ses baguettes sur sa boite et quitta la classe.
_ Seta…
_ Tu devrais y aller.
_ Je t’ai promis de t’accompagner, je ne peux pas revenir sur ma parole Ren…
Il continuait de s’échauffer pendant que nous parlions. Malgré le fait que les garçons et les filles ne fassent pas sport ensembles, nous étions proches les uns des autres. Pendant que les garçons faisaient course, les filles elles sautaient à la perche.
_ Tu sais ça ne me dérange pas. On c’est déjà vu les semaines précédentes, et c’est vrai que vous ne vous voyez pas beaucoup. Il va finir par rompre…Comme les autres.
L’un de mes lacets trainait par terre, je me baissai pour le refaire.
_ Il nous regarde. dit Ren.
_ Mais il ne vient pas… affirmai-je.
Ren haussa les épaules.
_ J’y retourne. fit-il avant de partir en courant vers le reste de la classe.
Seta s’approcha immédiatement de Ren, ils parlaient mais je ne pu bien sur rien entendre de ce qu’ils se disaient. J’interrogerai Ren ce soir…
Seta ne nous accompagna pas ce soir là sur le chemin du retour. Ce ne fut pas une grande surprise, mais cela m’attrista quand même. Mes pas furent lourds et lents, comme s’ils insistaient pour que je ne rentre pas, pas sans Seta à nos côtés.
_ De quoi avez-vous parlé avec Seta quand tu es retourné courir pendant le cours de sport ?
Il ne broncha pas, continuant à marcher comme si de rien n’était.
_ Ne m’en veux pas s’il te plait, mais il m’a demandé de ne rien te dire.
Je m’arrêtai pour le forcer à me regarder. Il se tourna vers moi, et revint en arrière pour arriver à mon niveau.
_ Depuis quand tu ne me dis plus tout ?
_ Mei tu sais très bien que je te dis tout, tu es la plus importante. Mais crois moi, il ne vaut mieux pas que je te dise.
Je me remis à marcher, d’un pas vif et rapide.
_ Ne me suis pas je veux rentrer seule !
Mais il continuait à marcher derrière moi du même pas soutenu que je venais d’adopter.
_ Arrête de me suivre je te dis !
_ On habite au même endroit Mei…
Je voulais répliquer mais… mais il avait raison, telle l’idiote que j’étais, avec mes affaires personnelles en cours je n’y avais plus du tout pensé.
_ Tu sais… sa voix résonna au loin, je l’entendis à peine. Tu sais… répéta t-il.
Agacée je m’arrêtai et attendis qu’il me rejoigne.
_ Ma mère m’a dit qu’elle voulait passer du temps avec moi, elle m’a appelé. Et elle m’a proposé d’y aller ce week-end, c’est le seul jour de libre qu’elle ait. Je n’ai pas refusé, donc… Ca ne te dérange pas qu’on sorte une prochaine fois ? Et comme ça tu pourras voir Seta.
_ Au cas où tu aie oublié il ne me parle plus.
Il haussa à nouveau les épaules.
_ Enfin, pas de soucis pour ta mère. Je comprends, vas y.
Il me sourit et m’attira contre lui.
_ Tu ne devrais pas te poser autant de questions Mei. Tu as toujours été là pour moi, maintenant c’est à mon tour. Je vais être là pour toi aussi, je te le promets.
Ren ne mettait pas de parfum, pourtant il si sentait bon, et en cet instant, dans ses bras je me sentais bien. Il n’y avait pas de « maintenant », il avait toujours été là au bon moment pour moi quand j’en avais eu besoin, et pour ça il n’avait jamais rien eu à faire.
_ Je t’adore, je t’adore vraiment.
_ Moi aussi Mei, plus que tout.
_ Mei on peut parler ?
Je plaçai mes chaussures dans mon casier et le suivi dans un coin tranquille.
_ Je suis désolé. Je ne voulais pas me vexer comme ça mais... Mais ça me rend fou des fois de vous voir tous les deux. Vous partager tellement de choses en commun que je me suis dit que j’étais à l’ouest quoi. Des fois on dirait que vous ne faites qu’un, et que quoi qu’il arrive tu seras toujours de son côté. Je sais bien que pour toi il doit être plus important que moi mais… mais c’est pas facile à accepter de ne pas être le premier dans ton cœur. Je suis désolé, parce que plus je parle et plus que je me dis que je suis stupide et je trouve ça idiot mais… Mais c’est moi, je suis un abrutit et puis voilà…
J’attendis quelques secondes pour être sûre qu’il avait bien fini de parler. Il restait encore bien dix bonnes minutes avant que le premier cours de la journée ne commence.
_ Ren est Ren, Seta est Seta. Je vous aime tous les deux, pas de la même manière. Ne te considère pas inférieur à lui.
Mes doigts vinrent glisser lentement le long de sa joue. Je senti son corps frissonner à mon contacte.
_ Je t’aime.
Ses joues rosirent, comme les miennes surement.
_ Je t’aime aussi !
Il s’approcha délicatement de moi, je me retrouvai contre le mur ne pouvant plus reculer. Le contacte de ses lèvres contre les miennes fut lent, doux mais intense, bien qu’un peu… Humide. Cette pensée me fit rire. Il se sépara de moi, me regardant sans comprendre.
_ Ah ! Ce week-end je serai toute à toi !
Il ne sembla pas surpris de mon changement d’emploi du temps, et même satisfait.
_ Je lui avais demandé le week-end prochain, mais on dirait qu’il m’a accordé celui-ci !
_ Pardon ?
_ J’avais demandé à Ren de ne rien faire avec toi la semaine prochaine, puisque maintenant on doit réserver pour passer un moment avec toi.
Il me fit un clin d’œil, signe qu’il ne commençait pas une nouvelle dispute à ce sujet.
_ Alors que veux-tu faire ? demandai-je.
Il hésita un instant mais fini tout de même par mettre des mots à sa pensée.
_ Eh bien, l’autre jour j’ai trouvé une boutique qui je pense devrais te plaire. C’est très grand et… Enfin, tu veux venir voir avec moi demain ?
J’hochai la tête tout en demandant de quoi il s’agissait. Mais bien évidemment il ne me dit rien jusqu’à ce qu’on soit le lendemain, devant la boutique.
_ Ouvre les yeux !
Lorsqu’il retira ses mains de mon visage je pu enfin voir une immense façade avec pour devanture des dessins d’animaux.
_ Je sais que tu aimes les animaux, alors voici un grand magasin où on peut en acheter, mais pas que ! On peut aussi s’en occuper, les brosser, les nourrir, jouer avec eux…
Mes yeux s’illuminèrent d’un coup quand l’information remonta enfin jusqu’à mon petit cerveau. Une après-midi entière au petit soin pour mes amis les bêtes. J’étais au paradis !
_ Ahhh !! Merci merci merci j’adore !!!!!!
_ Et attends, quand on veut faire une pause il y a même des cafés, des snacks et tout. Une vraie galerie marchande !
Il semblait fier de lui, et il avait bien raison, j’étais aux anges.
_ Bon… Pour tout t’avouer c’est Ren qui m’a dit que tu adorais vraiment les animaux. Mais c’est moi qui ai trouvé cet endroit !
_ Dis donc, vous êtes devenus amis ou quoi vous deux ?
_ Eh, qui sais !
Je l’entrainai vers l’entrée, toute excitée de ce que j’allais bien pouvoir trouver. Cet endroit était immense, lumineux et rempli d’animaux en tout genre, de personnes souriantes attendant avec impatience de s’occuper d’un chien, d’un chat, d’un cochon-dinde… Les animaux, certains réticents d’autres enjoués passaient d’un bout à l’autre de leurs grands esclots respectifs. Il y régnait une telle bonne humeur que les larmes me vinrent aux yeux, j’étais tellement heureuse.
_ Alors tu aimes ?
_ Tu rigoles ? J’adore ! répondis-je.
Nous étions assis l’un en face de l’autre dans un café en face des enclos. Le petit golden retriever dont je m’occupais précédemment était en train de jouer avec autre un enfant.
_ J’ai envie de t’embrasser.
Mon cœur loupa d’abord un battement avant de s’affoler complètement.
_ Ah ah ! Pas ici en tout cas, il y a bien trop de monde. répondis-je d’un seul souffle.
Il sourit.
_ Tu veux venir chez moi ? il se dépêcha d’ajouter. Tu n’es pas obligée hein !
Je regardais mon cappuccino, enlevant la mousse avec ma cuillère.
_ D’accord.
Il sembla se décontracter un peu avec ma réponse net.
Quand la serveuse revint, il paya et nous sortîmes du centre commercial pour chien. Comme à chaque fois que nous marchions seuls tous les deux, nos doigts s’était entrelacés naturellement.
Ses mains étaient toujours chaudes, comme si elles reflettaient une chaleur interne, qu’elle déclaraient : « mon âme est bonne, pure alors tout mon corps est chaud ! »
Il nous fallu prendre le train et attendre deux stations avant d’arriver vers son quartier. Au fur et à mesure que les mois eurent passé, Seta avait adapté son rythme au mien. Il ne marchait ni trop vite ni trop lentement.
Une brise fraiche caressa ma joue délicatement, faisant voler mes cheveux. Je les replaçai rapidement en mettant une mèche derrière mon oreille.
Quand il eut refermé la porte d’entrée, je sentis quelque chose de lourd s’appuyer sur mon épaule droite.
_ Seta ça va ?
Je pus sentir l’odeur de son shampoing, je passai une main dans ses cheveux. Je ne reconnu pas à quoi il était, mais ça avait quelque chose de doux, frais qui rendait joyeux, comme lui. Sa tête toujours contre moi ne bougea pas. Il embrassa doucement l’arrière de mon cou, glissant ses mains contre mon ventre.
_ Arrête, et s’il y avait tes parents ?
Il se décolla immédiatement pour commencer à retirer ses chaussures.
_ Ils ne sont pas là. Ils ne rentreront que demain en début d’après-midi, et ma sœur dort chez une amie.
Je me retournai pour mieux le voir. Je déposai un baiser sur ses lèvres avant même de m’en être aperçue, et lui souris.
_ Tu veux boire quelque chose ? me demanda t-il avant de partir vers ce qui semblait être le salon, sur la droite. Viens, fais comme chez toi. continua t-il.
Après avoir retiré à mon tour mes chaussures je le suivis. Il avait déjà rejoint la pièce en face, sa cuisine et m’attendait.
_ Tu veux quoi ? Il y a du coca, du jus de fruit ou du thé ?
_ Du jus de fruit, merci.
Il posa deux verres sur la table, et les remplis. Il avait pris du coca. Il me tendit mon verre qui avait maintenant une jolie tinte orangée. Je ne pouvais quitter du regard ses mains. Ces mains qui quelques minutes auparavant m’avaient frôlée. Je le savais, elles étaient douces, comme ses lèvres. Un frisson me parcouru.
Quelque chose résonnait dans ma tête, comme une voix qui me parlait, pourtant je ne distinguais aucune parole. Elle insistait mais moi, je ne pouvais me détacher de lui. Ses mains, puis ses bras, son torse, tout de lui me plaisait. J’eus envie de le toucher.
_ Mei ? Eh ça va ? me demanda t-il soudain.
Je levai rapidement les yeux vers son visage, cherchant ses yeux et ne sachant quoi répondre.
_ Pardon ?
_ Je te parle depuis tout à l’heure mais… Tu semblais ailleurs… Ça va ?
Je mis une main sur ma poitrine. Mon cœur battait vite, trop vite ce n’était pas normal.
_ Euh je…
Il s’approcha de moi et posa l’une de ses douces mains contre mon front.
_ Tu n’as pas de fièvre en tout cas, tu veux t’assoir?
Je pris sa main dans la mienne. Ensembles, elles glissèrent contre ma joue, évitèrent mon cou pour caresser mon épaule et finalement s’agripper à ma taille.
Mon autre main s’empara de sa nuque pour l’attirer vers moi. Je n’arrivais plus à penser, tout se floutait dans mon esprit tandis que les secondes défilaient comme des heures. Il pencha la tête sur le côté comme pour demander mon approbation, qu’il obtint d’un baiser franc et sincère. De fines mèches de cheveux s’enroulèrent autour de mes doigts me donnant l’impression de toucher de la soie.
_ Ma chambre… réussit-il a balbutier après s’être séparé de moi.
Je le suivis sans un mot, quittant la cuisine et le salon pour monter à l’étage et entrer dans une pièce en face de l’escalier. Je ne pus dire en cet instant si les murs étaient jaunes, bleus, verts ou même rouges non… Mon esprit n’avait en tête que Seta. Seta, ses prunelles dorées, ses cheveux soyeux, son sourire angélique et… mon envie de lui. Certains pourront penser que nous sommes trop jeunes, que nous ne devons pas encore penser à ça. D’autres que je veux seulement sauter le cap pour passer dans la coure des grands. Moi, je pense que je l’aime, qu’il m’aime et surtout, que j’en ai envie. Envie comme je n’ai jamais eu envie de rien d’autre. Pas un caprice, pas un souhait qu’une fois exaucé on oubli, non… A la limite du besoin, oui c’est ça… Le besoin. En cet instant le toucher, le frôler, le caresser, le faire frissonner, voilà tout ce dont j’ai besoin. Le besoin jusqu’à l’incandescence.
_ Seta, je t’aime…
_ Je t’aime aussi.
_ Dépêche-toi Ren ou on n’aura plus de bonnes places ! fulmina Seta.
Je m’arrêtai pour attendre ce pauvre Ren qui avait les bras remplis de bouquins en tous genres.
_ Ah fallait pas perdre le pari mon vieux ! cette fois, Seta exaltait.
Avoir étaient acceptés tous les trois dans la même fac fut ce qui pouvait nous arriver de mieux. Nous avions choisis les mêmes spécifications sans l’avoir forcément fait exprès.
_ Ton vernis s’écaille. me fit remarquer Seta en relevant nos mains unies.
_ Ah, c’est vrai… Je le referai ce soir. Tu ne veux pas que je te prenne au moins un de tes livres Ren.. ?
Celui-ci hocha la tête vigoureusement en émettant un bref grognement, ce qui fit rire Seta.
_ Ren atten… je n’eus pas le temps de terminer ma phrase que la collision eut déjà lieux. Seta m’avait attiré vers lui pour que je ne reçoive aucun des projectiles que les deux personnes avaient lâché en même temps.
J’accouru auprès de Ren pour l’aider à ramasser, Seta en fit de même.
_ Ah je suis désolé. fit Ren en se frottant la tête.
Je regardai la personne qu’il venait de percuter et qui avait fait tomber une tonne de papiers.
_ Désolée c’est moi qui ne regardais pas où je marchais…
Cette fille lui sourit gentiment avant de replonger dans ses papiers. Elle les ramassait à une vitesse fulgurante. Ses longs cheveux châtains ondulaient sur ses épaules jusqu’à ses reins. Sa peau pale, son teint de porcelaine, tout la faisait ressembler à une poupée. C’était une beauté simple, une beauté naturelle, mais une beauté quand même. Une fois qu’elle eut finit, elle nous salua et continua sa route. Je vis que Ren avait gardé la tête baissée tout du long. Il empilait les livres les uns sur les autres, et j'aperçue ses joues, légèrement rosies. Pourquoi ? Je posai une main sur sa poitrine. Je pu alors sentir son cœur battre étonnement fort. Pourquoi ?
_ Quoi ? me dit-il surpris en relevant la tête. Il se redressa finalement, il venait de reprendre tous les livres. Seta s’approcha pour lui en prendre quelques uns.
_ Euh je… Non rien… finis-je par balbutier.
En cours, Ren s’était assis entre Seta et moi. Je les entendais discuter entre eux sans vraiment comprendre ce qu’ils se disaient. Ils avaient fini par bien s’entendre, même devenir ami. Ça ne m’avait pas dérangée plus que ça au contraire, Ren commençait enfin à s’ouvrir aux autres un peu. Alors pourquoi cet air sur son visage m’affolait comme ça ? Je tournai la tête vers eux, ils continuaient de parler. Soudainement je me sentis comme invisible. Et s’il n’avait plus besoin de moi maintenant ?
Je sortis des toilettes pour filles et rejoignis les garçons qui m’attendaient.
_ Vous faites quoi ? demandai-je.
Ren s’éloigna de Seta comme gêné.
_ Pourquoi tu prends Ren dans tes bras ? j’essayai de prendre un ton décontracté mais… Cette scène était vraiment trop étrange.
_ Euh……. C’est un petit problème entre mecs… Et puis je l’ai pas pris dans mes bras non plus faut pas déconner. C’était... une petite tape amicale !
Amical je le savais bien mais… Pourquoi Seta et pas moi ? L’ami à qui Ren disait tout c’était moi après tout… Celle qui le prenait dans ses bras pour le réconforter, lui donner du courage ou de la force… c’était moi normalement. Alors, pourquoi ?
_ Ren, ça va ?
Il leva son pouce en signe de victoire sans ajouter un mot. Son regard se détourna pour suivre quelque chose. Non… Quelqu’un. Cette fille de l’autre jour.
_ Depuis quand tu ne me dis plus tout ?
Il fit volte face sur sa chaise de bureau.
_ Pardon ?
Assise sur son lit j’attendais. J’attendais que se soit lui qui continue, car il savait pertinemment bien de quoi je voulais parler.
_ Tu sais que je te dis toujours tout…
_ Non c’est faux. ma voix dérailla. J’avais honte, honte de ressentir ce que je ne pouvais nier comme être de la jalousie pure et dure.
_ Je vous vois toujours parler toi et Seta, et quand j’arrive vous vous taisez. Quand je vous demande de quoi vous parliez, il y en a toujours un pour me dire que ce n’était rien. Alors pourquoi ?! Pourquoi tu me caches des choses ?!
Ses épaules s’affaissèrent et son regard se perdit dans le vague.
_ Parce que… Il y a des choses où il est plus simple d’en parler avec un mec.
Je continuais de le fixer sans ciller. Mes yeux commençaient à me bruler, et pour parer à cet effet, s’humidifiaient.
_ C’était pas le cas avant…
_ Mei, c’est toi qui m’as dit que je devais plus m’ouvrir aux gens et… C’est ce dont j’ai envie, rencontrer de nouvelles personnes. Mais j’ai honte ! Honte parce que je n’y connais rien ! Honte parce que je n’ai aucune expérience et… Seta m’aide.
_ Je le sais… Je le sais mais… Ça me fait mal en fait de ne plus compter autant pour toi…
Il se redressa tellement vite que sa chaise roula jusqu’au bout de la pièce. Le choc me paru tellement brutal, comme s’il venait de m’envoyer une baffe en plein visage. Et pourtant, non. Il m’avait seulement pris dans ses bras.
_ Qu’est ce que tu racontes ? Tu resteras à jamais quelqu’un d’important pour moi, l’une des plus importantes. Tu fais partie de moi Mei, jamais je ne pourrai m’éloigner de toi. Pas après tout ce qu’on a vécu…
Je refermai mes bras autour de son corps, posant mes mains au niveau de ses omoplates. Combien de temps c’était écoulé depuis la dernière fois qu’il m’avait prise dans ses bras ? Il me sembla des siècles.
_ Un jour il y a longtemps tu m’as fait une promesse tu t’en souviens ?
_ Évidemment… soufflai-je
_ Et bien aujourd’hui c’est à mon tour. Je sais que tu as Seta pour te protéger. Je sais qu’il t’aime plus que tout et je sais que toi aussi tu l’aimes. Mais je te promets de toujours être là quand tu en auras besoin. Je te promets que rien ne changeras entre nous, jamais. Je te promets de toujours t’aimer autant même si je rencontre d’autres personnes. Je te promets que rien ne changeras. Et je te promets que tu resteras toujours ma Mei, celle que j’ai aimé au premier regard, celle qui m’a protégé et aimé en retour. Si Seta me donne des conseils, tu es celle qui me donne du courage. Alors s’il te plait n’aie pas peur, pas de me perdre en tout cas.
Lever les yeux au ciel ne suffit pas à retenir les grosses larmes qui ravageaient déjà mon visage. Je le serrai encore plus fort pour qu’il ne disparaisse pas. Il en fit de même, tellement que je cru que mes cotes allaient se briser. Mais ça me faisait tellement de bien d'avoir mal, de le sentir là, avec moi. Moi qui l’avais tellement tanné pour qu’il s’ouvre aux autres, le laisser partir me faisait tellement de peine. Pourtant je savais qu’il fallait que je m’y résolve. Ren n’était pas ma « chose ». Maintenant qu’il avait décidé de vivre pour autre chose que moi il fallait que je l’accepte et l’encourage.
_ Ren, tu sais que je t’aime et t’aimerais pour le reste de notre vie…
_ Oui je le sais… Moi aussi je t’aimerai toujours Mei.
Oui, me détacher de Ren et le laisser vivre sa vie a été la chose la plus dure à accepter pour moi. Aimer est quelque chose de tellement merveilleux, mais en même temps qui fait horriblement souffrir. Malgré ne pas les aimer tous les deux de la même manière je ne les voulais que pour moi. Peut-être ai-je trop besoin d’aimer et d’être aimée ? En tout cas, chacun à leur façon, ils resteront les hommes de ma vie, ceux qui ont fait battre mon cœur, qui m’ont faire rire ou pleurer. Ceux qui m’ont soutenus quelques soient les périodes et m’ont accompagnée tout au long de ma vie. Je suis fière de pouvoir dire que je les ai aimés, que je les aime et que je les aimerai. Alors merci de faire partie de ma vie… Merci.
_ T’es pas un garçon toi ! T’es comme une fille ! Regardez-le il pleur déjà !!!
Le Ren de six ans était petit, frêle et timide. Le monde entier lui faisait peur. Il avait pris l’habitude de se replier sur lui-même lorsque le ton commençait à monter, tout comme les autruches enfoncent leur tête dans le sol quand il y a du danger. Il se couvrait toujours le visage de ses bras et attendait. Attendait que ça passe, que les cris cessent, que les gens se lassent et s’en aillent.
_ Pour qui vous vous prenez hein ?!
Les deux pieds fermement enfoncés dans le sable, j’en prie une bonne poignée et l’envoya directement sur le groupe de garçons qui l’assaillaient. Ren était replié sur lui-même assis sur le bout du toboggan du petit parc. Ils formaient un cercle autour de lui l’empêchant de passer. Quand l’un reçu mon projectile en toussant, ils se retournèrent tous comme un seul homme.
_ Qu’est ce que tu veux toi ? On joue pas avec les filles, vas t-en !!
Sans bouger de la où j’étais, soit à quelques mètres d’eux je continuai :
_ Laissez Ren tranquille ou vous allez le regretter.
Leurs visages se transformèrent en d’affreuses grimaces. Ils devaient avoir environ le même âge que nous. Celui qui semblait être le chef se retourna vers Ren, et d’un air suffisant lui dit :
_ Alors t’as besoin d’une fille pour te protéger ? T’es vraiment pas un garçon !!
Il s’approcha de lui et attrapa son t-shirt pour le faire se relever.
_ Je parie que t’as rien entre les jamb… Aie !
Sa main se plaqua à l’endroit même où le caillou venait d’heurter sa tête.
_ Je t’ai dit de laisser Ren tranquille. Éloigne-toi de lui, maintenant.
Bien que ma voix fût aigüe à la vue de mon jeune âge, elle était cassante et froide comme la glace.
Il lâcha Ren et s’approcha à grands pas de moi. Mais avant qu’il ait eu le temps de faire le moindre geste à mon égard, mon petit poing partit automatiquement, atteignant de plein fouet son nez qui fit un bruit d’os brisé. Il hurla tel un dément, pleurant de chaudes larmes qui ruisselaient inondant son visage ce qui fit fuir le reste de la bande lui, fermant la marche.
Je m’approchai doucement de Ren, passant une main dans ses cheveux noirs, doux et brillants.
_ Mei, Mei je suis… Je suis désolé… Désolé…
_ C’est rien voyons. Je t’avais dit que je serai toujours là pour te protéger. De n’importe qui, pas vrai ? Je tiens parole. Je serai toujours à tes côté Ren.
Ses petits yeux mouillés brillaient comme deux étoiles dans le ciel. Un ciel bleu-vert qui fonçait avec la tristesse.
Voilà déjà un an que j’avais rencontré Ren. Ce qui m’avait frappée lors de son arrivée, fut son visage fermé, cette souffrance qui transparaissait sans laisser place à aucune autre émotion. Il tenait la main de sa maman et attendait. Elle parlait à un homme qui sortait des cartons d’un grand camion. Quand le regard de l’homme se posa sur Ren, je n’y décelai que du dégout, de la colère à la limite de la haine. Comment cet homme pouvait-il autant laisser transparaitre ses sentiments négatifs ?
Ma mère tira ma main pour me faire avancer en direction des nouveaux venus.
_ Bonjour, bienvenue dans le quartier.
Le visage jusque là fermer de la femme qui tenait la main de Ren s’illumina quelque peu.
_ Oh bonjour. Merci de nous accueillir. Je m’appelle Asai Sayuri, et voici mon fils Ren.
Elle leva la main, ce qui releva automatiquement le bras du garçon, puis les deux se penchèrent en avant. Ma mère et moi firent de même, lorsque l’homme revint. Il ralla comme quoi il avait besoin de l’aide de sa femme puis retourna à l’intérieur.
Après s’être excusée, la femme nous laissa seules en compagnie de son fils.
_ Je m’appelle Fujiwara Mei, enchantée.
Ses yeux me regardèrent à peine. Ils avaient la couleur d’un océan en pleine tempête, aussi froids mais aussi tumultueux.
Sa mère revint, et d’un bon coup de fesses le poussa vers moi.
_ Et si vous alliez jouer ? Ren est quelqu’un de timide, il a du mal à se faire des amis. S’il te plait prends bien soin de lui !
J’hochai la tête tout en le prenant par le bras.
_ Viens ! Il y a pleins d’endroits super marrants à découvrir !
_ Pourquoi tu ne te réconcilie pas avec ton papa ?
_ Pardon ?
Je le regardai un peu triste.
_ C’est vrai, ça fait déjà 6 mois que vous êtes arrivés, mais je ne te vois jamais lui parler. Vous êtes fâchés non ?
Son visage tomba vers son assiette, sa fourchette commençant à triturer son gâteau.
_ Lui c’est pas mon papa. On n’a pas le même nom. Mon papa je le connais pas.
Je posai ma main sur son avant-bras pour lui donner du courage.
_ Maman m’a dit que mon papa c’était quelqu’un de bien. Mais qu’il est plus là, et que maintenant elle est avec Takahiro. Mais Takahiro il aimait pas mon papa parce que c’était un étranger, alors il m’aime pas. Mais maman elle, m’aime.
_ Moi aussi je t’aime.
Instantanément son visage se redressa dans ma direction. Son océan de tristesse se métamorphosa en espoir, il me regardait comme s’il voulait me transpercer de ses prunelles et lire en moi, pour être absolument sûr que je ne mentais pas.
_ Tu sais Ren, tu pourras toujours compter sur moi. Quoi qu’il arrive je te protégerai, je ne laisserai personne te faire du mal, on restera toujours ensemble ! Pas vrai Oba-chan* ? (*Oba-chan = Tante)
Il ne s’en était pas aperçu, mais sa mère attendait dans l’entrebâillement de la porte. Il se retourna pour voir à qui je parlais, et accueilli en rentrant sa tête entre ses épaules la main de sa maman qui venait se poser délicatement sur son crane. Elle ébouriffa ses cheveux bruns, de petites mèches passant entre ses doigts fins.
_ Merci Mei de prendre soin de mon fils. Je t’en serrai à jamais reconnaissante.
Elle me souriait comme une mère aimante et attentionnée, et j’y répondis par mon habituel sourire enfantin.
Plus les années passaient et plus nos liens se resserrèrent. Je protégeais Ren jours après jours sans relâche, ce qui ne m’empêchait pas d’avoir ma propre vie. D’ailleurs, Ren était un peu devenu ma propre vie. En dernière année de collège, j’eu mon premier petit copain. Lorsque je l’annonçai à Ren, il n’eut aucune réaction. Comme s’il c’était déjà préparé à une telle chose, et qu’il savait déjà comment cela allait se terminer. Cette histoire ne dura en effet pas longtemps. Ren gênait, mais je ne pouvais me résoudre à l’abandonner. Non je préférais le garder à mes côtés plutôt qu’eux. Mes amies ne cessaient de me répéter que je ne trouverais personne qui accepterait cela, et que je finirais seule à cause de Ren. Mais leur avis m’importait peu. Ren restait plus important que tout. Plus important qu’elles.
_ Dis Fujiwara-san, on va tous faire un karaoké, ça te dirait de venir ?
Nakashima Seta se tenait devant moi et attendait ma réponse.
_ Euh… Et bien c'est-à-dire que je dois…
_ Oh aller s’il te plait ! il joignit ses mains en signe de supplication.
_ Est-ce que je peux emmener Ren ?
Il fronça les sourcils et fit la moue.
_ Pourquoi ? Il n’est même pas de la classe.
_ Il ne dérangera pas. C’est la condition pour que je vienne.
Il laissa son regard traverser le mien, comme s’il jugeait en cet instant de ma détermination.
_ Entendu, à ce soir alors !
Il balança son poing en signe de victoire et les garçons de la classe le saluèrent à grandes tapes dans le dos pendant que les filles gloussaient. Tout le monde su ce que cela voulait dire.
_ Ren ! Ren attends-moi !
A la fin des cours je rattrapai Ren devant sa classe pour lui annoncer la nouvelle.
_ Ca te tente ?
Il haussa les épaules.
_ Je te suis. me dit-il simplement.
Je passai une main dans ses cheveux et l’entrainai vers les casiers à chaussures.
_ Vive la classe 2C !! criaient les garçons en cœur tout en levant leurs verres.
Le lycée était quelque chose de vraiment amusant, on s’y faisait des amis, et plus on grandissait plus on s’agrippait à cette vie de rêve qu’était la jeunesse.
Je tenais doucement la main de Ren dans la mienne pendant que tous trinquaient. Ni l’un ni l’autre ne buvions, il ne connaissait personne de ma classe et ne cherchait pas vraiment à leur parler. J’étais consciente de son isolement, et d’être la seule personne à qui il parlait, mais je pense que cette place privilégiée dans son cœur me plaisait.
_ Fujiwara chante avec moi !!
Nakashima Seta me tira par le bras, me faisant lâcher la main de Ren et m’entrainant vers les micros.
_ Choisis la musique qui te fait plaisir !
Son sourire blanc parfaitement aligné, ses pommettes rosies par la chaleur et l’excitation, tout me fit perdre la notion du temps. Je jetai un coup d’œil à Ren, mais il ne sembla pas embêté par le fait que j’aille chanter. Je pris un micro et sélectionnai sur la machine la chanson que je voulais.
_ Tu la connais ? demandai-je.
_ Ne me sous-estime pas ! il attrapa à son tour un micro, et nous commencions à chanter en cœur l’opening d’un des mes animes préférés.
_ Je suis désolée tu ne t’es pas beaucoup amusé…
Ren et moi marchions sur le chemin du retour. Il tenait délicatement ma main, on aurait dit que n’importe quel mouvement un peu trop brusque aurait brisé notre lien fragile.
_ Merci d’avoir fait en sorte que je vienne plutôt. Je sais très bien que notre seconde année de lycée est presque terminée mais que je n’ai aucun amis à part toi. Désolé d’être un boulet.
Sa voix monocorde sembla répéter un speech dûment appris.
_ Ren ne dis pas ça s’il te plait. Tu n’as jamais été un boulet et tu ne le seras jamais. Et si je me suis bien amusée ce soir c’est parce que je savais que tu étais là, avec moi.
Je posai mes lèvres sur sa joue, et il m’entoura de ses bras.
_ Merci d’être là Mei.
Je souris, murmurant un bref de rien à son oreille avant de reprendre la route.
Le lendemain, tous reparlèrent de la soirée karaoké avec beaucoup d’enthousiasme.
_ Fujiwara, je suis content que tu sois venu hier.
_ Ah Nakashima-kun. Merci de m’avoir invitée surtout.
_ Tu sais, tu peux m’appeler Seta !
J’acquiesçai, mimant avec les lèvres le prénom Seta.
_ Est-ce que… Est-ce que je peux… t’appeler Mei?
Je penchai la tête vers lui.
_ Pardon ? Je n’ai rien entendu.
Il se redressa, droit comme un i.
_ Ah ! Euh nan rien oublie !!! A plus tard !
Il couru vers la porte pour sortir de la classe.
_ Seta ! Si je t’appelle par ton prénom tu n’as cas en faire autant !
Ses épaules se décontractèrent et son sourire s’élargit. Il acquiesça d’un grand signe de tête et failli percuter Ren en se retournant pour quitter la classe. Ses cheveux châtains foncés virevoltaient à chacun de ses pas, comme dans les films, il avait quelque chose de rafraichissant.
_ On va manger ? me demanda Ren en arrivant au niveau de mon bureau.
Je pris mon bentô et le rejoignit. Comme chaque midi nous allions manger dans le petit carré d’herbe, dans la cours du lycée. Malgré le vent frais d’un mois de mars, il faisait beau, et c’était très agréable pour nous deux.
_ Mei, tu ne sors pas avec Ren pas vrai ?
Je finis de ranger mes affaires dans mon sac puis me tournai vers Seta.
_ Non, pourquoi ?
_ Et… Vous ne comptez pas sortir ensemble hein ?
Je levai un sourcil pour lui montrer mon incompréhension.
_ Non, pourquoi ? j’insistai bien sur ce dernier mot, attendant cette fois une réponse plutôt qu’une autre question.
Il sembla rassuré et inspira longuement. La classe était vide depuis déjà plusieurs minutes, tout le monde rejoignant son foyer. Il s’approcha légèrement de moi, me faisant reculer un peu plus vers ma table collée à la fenêtre.
_ Ce n’est plus vraiment un secret… Mais tu me plais beaucoup. J’aimerais qu’on… Enfin toi et moi… Comment dire…
_D’accord. je savais où il voulait en venir. Il pataugeait, mais je savais ce qu’il voulait. Et je voulais la même chose.
_ Sortons ensemble. dis-je.
Sa bouche entre-ouverte se referma lentement comme s’il était en train d’assimiler ma phrase. Il secoua vivement la tête en signe d’affirmation.
Il avança son visage vers moi, ses yeux se fermant au fur et à mesure. Les miens en firent de même. Le contacte ne dura pas plus d’une minute, mais j’eu le temps de sentir toute la chaleur de sa personne à travers ses douces lèvres. Sa main c’était posée dans mon dos qui frissona.
_ Mei je crois qu… Oh désolée, je ne voulais pas vous déranger. Désolée, vraiment.
Karin-chan semblait embarrassée, autant qu’on pouvait l’être de nous avoir interrompu, mais plus que tout elle semblait tracassée. Elle ne quitta pas le seuil de la porte, non elle restait plantée là, comme si elle ne savait pas si elle pouvait parler librement.
_ Karin-chan, que se passe t-il ?
Elle fixa quelques instants ses pieds avant de planter son regard dans le mien.
_ Et bien… Ren…
Elle s’interrompu, je la voyais lorgner Seta du coin de l’œil sans oser vraiment le regarder.
_ Que se passe t-il avec Ren ?
Mentionner ce nom était la meilleure manière de me faire réagir. Je m’éloignai de Seta et attrapa les épaules de Karin-chan.
_ Cette peste d’Akane a mis le grappin sur Ren cette fois… Je l’ai vu entrer dans sa classe.
Mon sang ne fit qu’un tour. Je sentais mes joues s’empourprer tandis la chaleur montait jusqu’à mon crane. En quelques secondes mon corps tout entier était en ébullition.
_ C’est bien s’il se trouve une copine, laisse-les. me fit Seta en attrapant ma main.
Mon regard peut être un peu plus dur que ce que je n’aurais voulu alla se planter directement dans celui de Seta.
_ Tu ne comprends pas. Cette fille ne veut pas Ren pour ce qu’il est. Il fait juste partit de sa liste des garçons mignons avec qui elle n’a encore rien fait. Et il est hors de question que je la laisse se servir de Ren. Pas cette garce.
Je me dégageai rapidement et quittai la classe en courant, Karin-chan à ma suite.
Mon devoir était de protéger Ren de ces idiots qui le titillaient, le ridiculisaient et le martyrisaient. Mais c’était aussi bien de le protéger de ses rapaces qui ne pensaient qu’à son corps et son caractère effacé. Il n’était qu’un jouet pour elles. Jamais je ne les laisserai lui faire du mal. Personne. Physiquement comme mentalement. Ren méritait ce qu’il y avait de mieux, dans tous les domaines.
J’arrivai au bout du couloir, devant la classe 1, celle de Ren. Une voix me parvint. Elle était faible, mais avec les cloisons épaisses comme du papier à cigarette, je perçu chaque mot dans son ensemble.
_ Laisse toi faire tu vas voir. Tu vas aimer, je te promets.
Avec un claquement sec j’ouvris la porte coulissante. Akane se retourna surprise. Lorsqu’elle m’aperçu un vile sourire apparu sur ses lèvres.
_ Tu ne vois pas qu’on est un peu occupés ?
Ren était à moitié allongé sur une table de cours au milieu de la classe sur le dos, Akane entre ses jambes. Elle avait déjà déboutonné le haut de sa chemise et défait sa cravate.
Ses mains agrippées à son bureau tremblaient. Il haletait.
_ Ren, est ce que tu aimes cette fille ?
Il secoua la tête de droite à gauche. Elle paru outrée de sa réponse.
_ Est-ce que ce qu’elle te fait te plait ?
Il réitéra son geste. Akane recula doucement.
_ Tu parles qu’il n’aimait pas ça ! Il n’a pas dit non ! Il ne m’a pas repoussée !
_ Eloigne toi de lui, maintenant.
Ma voix chevrotait je le savais, mais je ne pouvais plus me contrôler. J’étais au bord d’exploser, de prendre sa tignasse et de l’affaler contre le coin d’une table, de la rouer de coups de pieds de l’insulter de tout ce qui pouvait me passer par la tête. J’essayais de ne rien laisser paraitre, mais la chaleur n’étais pas descendu de mes joues, mon crane me taraudait d’une douleur aigüe, lancinante qui allait et venait au rythme de mon palpitant. Je la haïssais, et je le détestais en cet instant pour ne pas avoir réagit de lui-même.
_ Si tu t’approches de Ren encore une fois, je te botterai tellement fort le cul que tu ne pourras plus t’assoir. Ne t’avise jamais plus de le toucher, même ne serait-ce que le regarder. finis-je par dire. Si je m’aperçois que tu ne m’as pas écoutée, je te le ferais regretter jusqu’à ton dernier souffle. Ta vie deviendra un enfer sur Terre dont je serai le Diable. Tu ne prendras plus ta douche sans te demander si je ne t’attends pas derrière le rideau, tu ne t’endormiras plus sans avoir peur que je vienne hanter tes nuits, jours après jours, soirs après soirs je te ferai souffrir comme tu n’as jamais rien ressenti jusque là. Je serai ton cauchemar Akane.
Elle resta sans voix. Ses yeux exorbités restant fixés dans ma direction, la bouche grande ouverte sans qu’aucun son n’en sorte.
_ Maintenant dégage.
Elle fit un bruit de bouche étrange et indéchiffrable et quitta la classe dans un soulèvement de murmures désapprobateurs.
A la seconde où elle franchit le pas de la porte, mes épaules se décontractèrent. J’enroulai machinalement une mèche de mes cheveux bruns autour de mon doigt pour essayer de me détendre et de ne pas fondre en larmes, car mes nerfs venaient de complètement me lâcher. Pourtant j’étais toujours extrêmement énervée contre Ren. Il c’était déjà redressé, et assis correctement sur la table, les bras tombant.
_ Pourquoi tu ne l’as pas repoussée ?! Pourquoi tu ne t’es pas défendu ? Tu te rends compte de ce qu’elle te faisait ou pas ?! Ren tu es loin d’être un idiot et tu m’as déjà prouvé que tu n’étais pas faible ! C’est quoi ton problème ? Tu as voulu tester ? Voir tes limites ?
_ Je… Elle pleurait au début, elle m’a dit qu’elle s’était disputée avec son copain, qu’il ne la comprenait pas… Et puis elle s’est jetée sur moi. Et… Je n’arrivais pas à la repoussée, parce que elle pleurait toujours et puis… Tu sais que je n’aime pas être avec les autres, ça me bloque je n’y peux rien. Mei je suis désolé, je m’en veux pas s’il te plait. Je suis désolé Mei.
Ma respiration c’était calmée. Il rattachait les premiers boutons de sa chemise pendant que je ramassai sa cravate tombée par terre. Je la passai autour de son cou et commençai à l’attacher.
_ Je ne t’en veux pas. Je t’ai dit que je serai toujours là pour toi. Mais il faut que tu commences à t’affirmer aussi. Qu’est-ce qu’il se serait passé si je n’avais pas été là ? Tu y penses ? Tu l’aurais laissé t’avoir comme ça ?
_ Non, mais je ne peux pas frapper une fille.
_ Tu ne frappes pas non plus les garçons je te ferais dire… il y avait quelque chose de taquin dans mon ton, mais c’était intentionnel. Je voulais détendre l’atmosphère, au moins un peu.
_ Je sais… Désolé d’être un cas désespéré… il soupira, mais sourit ensuite en relevant la tête.
Ma maint vint se poser contre sa joue sans que je m’en rende vraiment compte.
_ J’aime vraiment tes yeux. je déposai un baiser sur son front par la même occasion.
_ Je les tiens de mon père tu sais.
Je souris.
_ J’aurais bien aimé savoir à quoi il ressemblait. dis-je.
_ Moi aussi… Surtout que Takahiro est vraiment de pire en pire…
Je ramassai mon sac abandonné lors de ma joute verbale, enfin… Lors de mon monologue assassin plutôt.
_ Ce sale type, un jour je lui ferai la peau. Comment ta mère a bien pu se mettre avec un gars pareil alors qu’elle est si gentille…
_ Tout est une question de timing je suppose. Il était là après la mort de mon père quand elle en avait besoin, et voilà.
Je soupirai bruyamment.
Ren sortit de la classe en m’attirant par les épaules.
_ On rentre ?
Seta attendait adossé à un casier les bras croisés.
_ Ahhh !! Je suis désolée de t’avoir fait attendre Seta ! Je pensais que tu serais rentré…
Il me regarda, puis observa Ren derrière moi.
_ Ca va ? lui demanda –t-il.
Ren hocha la tête. Seta sembla satisfait, et son attention me revint de nouveau.
_ Je pensais qu’on rentrerait ensemble… il se pencha en avant pour voir Ren enfiler ses chaussures. On sort ensemble maintenant, c’est bon pour toi ?
Ren se redressa lentement avant de ranger ses chaussons dans son casier personnel.
_ Mei est libre de sortir avec qui elle veut. Ne la fait pas souffrir c’est tout.
Mon visage se figea dans une expression ahurie. Jamais encore Ren n’avait eut le moindre mot de la sorte. Mais pire que tout c’était le ton avec lequel il avait dit sa dernière phrase qui me fit l’effet d’une bombe. Son ton monocorde avait eut quelque chose de menaçant, comme un avertissement. Il n’avait jamais fait de menaces envers quelqu’un auparavant. Comme s’il prévenait qu’il agirait si quelque chose de mal se passait. Ca n’avait jamais été le cas, et aussi rares étaient ses avertissements, aussi grande fut ma surprise.
Le lendemain je croisai Akane dans le couloir, elle changea de direction et pris un autre couloir. Ma menace avait fait effet.
Et alors que les jours passaient, nous faisions pas à pas notre entrée en dernière année de lycée.
_ Ahhhhh…. Cette année on va avoir droit aux concours d’entrée pour l’université ! Au secours…
Je glissai ma main dans celle de Seta pour le consoler de la perspective de notre future année.
_ Tu vas arrêter ton club alors ? me demanda t-il.
J’hochai les épaules.
_ Je pense. Maintenant qu’on est en troisième année on va avoir beaucoup de travail, et ça ne m’a jamais vraiment passionnée.
Il voulu embrasser mon front mais ne trouva que mon œil.
_ Oops, désolé.
Cela faisait presque un mois que nous étions ensemble, et tout allait pour le mieux. Je me sentais bien avec lui. Il semblait faire des efforts avec Ren, même si plusieurs fois le ton était monté à son sujet. Seta digérait mal le fait que Ren occupait une place aussi grande dans ma vie, comme tous les autres.
_ Désolé de vous avoir fait attendre, Yagi-sensei m’a demandé d’amener ses papiers en salle des professeurs.
_ Excuse-toi plutôt d’être revenu. glissa Seta.
Je lui envoyai un coup de coude ferme dans les cotes ce qui le fit taire.
_ Je rigolais Mei ! se plaignit-il. D’ailleurs regarde, cette année Ren est dans notre classe, tu devrais être contente !
_ C’est vrai Mei, je suis content. murmura Ren.
_ Tu vois Mei, il est content.
Nous rejoignîmes notre classe assez rapidement, et quelques minutes plus tard Yagi-sensei entra à son tour. Il remercia encore une fois Ren pour sa course, et la classe commença.
La fraicheur du mois d’avril laissa peu à peu place à la douceur de mai et enfin l’humidité et la chaleur étouffante de l’été s’installa. Les saisons défilaient comme sur un podium alors que je vivais ma vie tranquillement, appréciant chaque instant passé avec Ren et Seta. Et enfin, novembre concéda son tour à décembre ainsi qu’à ses températures rafraichissantes.
Pendant la pause repas, Ren et Seta ajoutèrent leurs tables à la mienne pour commencer le repas.
_ Ah Asai-kun, je peux t’embêter une minute? J’aurais besoin d’un coup de main. Yagi-sensei lui fit signe de le suivre dans le couloir.
_ J’arrive.
Seta attrapa alors ma main dans la sienne.
_ Je profite de l’occasion, on sort ce week-end ?
Mon visage enjoué se transforma alors en une moue gênée.
_ Je suis désolée Seta, j’avais promis à Ren de l’accompagner acheter quelque chose ce week-end…
Son regard doré plongea au plus profond de son bentô.
_ Je vois…
Je su immédiatement qu’il était déçue, et je m’en voulais d’avoir refusé, mais je ne pouvais pas rompre ma promesse…
_ C’est la quatrième fois déjà. Vous vous voyez tout le temps, moralité je ne t’ai jamais pour moi. Des fois je me demande vraiment avec qui tu sors, et je ne suis pas le seul !
Il se leva, déposant ses baguettes sur sa boite et quitta la classe.
_ Seta…
_ Tu devrais y aller.
_ Je t’ai promis de t’accompagner, je ne peux pas revenir sur ma parole Ren…
Il continuait de s’échauffer pendant que nous parlions. Malgré le fait que les garçons et les filles ne fassent pas sport ensembles, nous étions proches les uns des autres. Pendant que les garçons faisaient course, les filles elles sautaient à la perche.
_ Tu sais ça ne me dérange pas. On c’est déjà vu les semaines précédentes, et c’est vrai que vous ne vous voyez pas beaucoup. Il va finir par rompre…Comme les autres.
L’un de mes lacets trainait par terre, je me baissai pour le refaire.
_ Il nous regarde. dit Ren.
_ Mais il ne vient pas… affirmai-je.
Ren haussa les épaules.
_ J’y retourne. fit-il avant de partir en courant vers le reste de la classe.
Seta s’approcha immédiatement de Ren, ils parlaient mais je ne pu bien sur rien entendre de ce qu’ils se disaient. J’interrogerai Ren ce soir…
Seta ne nous accompagna pas ce soir là sur le chemin du retour. Ce ne fut pas une grande surprise, mais cela m’attrista quand même. Mes pas furent lourds et lents, comme s’ils insistaient pour que je ne rentre pas, pas sans Seta à nos côtés.
_ De quoi avez-vous parlé avec Seta quand tu es retourné courir pendant le cours de sport ?
Il ne broncha pas, continuant à marcher comme si de rien n’était.
_ Ne m’en veux pas s’il te plait, mais il m’a demandé de ne rien te dire.
Je m’arrêtai pour le forcer à me regarder. Il se tourna vers moi, et revint en arrière pour arriver à mon niveau.
_ Depuis quand tu ne me dis plus tout ?
_ Mei tu sais très bien que je te dis tout, tu es la plus importante. Mais crois moi, il ne vaut mieux pas que je te dise.
Je me remis à marcher, d’un pas vif et rapide.
_ Ne me suis pas je veux rentrer seule !
Mais il continuait à marcher derrière moi du même pas soutenu que je venais d’adopter.
_ Arrête de me suivre je te dis !
_ On habite au même endroit Mei…
Je voulais répliquer mais… mais il avait raison, telle l’idiote que j’étais, avec mes affaires personnelles en cours je n’y avais plus du tout pensé.
_ Tu sais… sa voix résonna au loin, je l’entendis à peine. Tu sais… répéta t-il.
Agacée je m’arrêtai et attendis qu’il me rejoigne.
_ Ma mère m’a dit qu’elle voulait passer du temps avec moi, elle m’a appelé. Et elle m’a proposé d’y aller ce week-end, c’est le seul jour de libre qu’elle ait. Je n’ai pas refusé, donc… Ca ne te dérange pas qu’on sorte une prochaine fois ? Et comme ça tu pourras voir Seta.
_ Au cas où tu aie oublié il ne me parle plus.
Il haussa à nouveau les épaules.
_ Enfin, pas de soucis pour ta mère. Je comprends, vas y.
Il me sourit et m’attira contre lui.
_ Tu ne devrais pas te poser autant de questions Mei. Tu as toujours été là pour moi, maintenant c’est à mon tour. Je vais être là pour toi aussi, je te le promets.
Ren ne mettait pas de parfum, pourtant il si sentait bon, et en cet instant, dans ses bras je me sentais bien. Il n’y avait pas de « maintenant », il avait toujours été là au bon moment pour moi quand j’en avais eu besoin, et pour ça il n’avait jamais rien eu à faire.
_ Je t’adore, je t’adore vraiment.
_ Moi aussi Mei, plus que tout.
_ Mei on peut parler ?
Je plaçai mes chaussures dans mon casier et le suivi dans un coin tranquille.
_ Je suis désolé. Je ne voulais pas me vexer comme ça mais... Mais ça me rend fou des fois de vous voir tous les deux. Vous partager tellement de choses en commun que je me suis dit que j’étais à l’ouest quoi. Des fois on dirait que vous ne faites qu’un, et que quoi qu’il arrive tu seras toujours de son côté. Je sais bien que pour toi il doit être plus important que moi mais… mais c’est pas facile à accepter de ne pas être le premier dans ton cœur. Je suis désolé, parce que plus je parle et plus que je me dis que je suis stupide et je trouve ça idiot mais… Mais c’est moi, je suis un abrutit et puis voilà…
J’attendis quelques secondes pour être sûre qu’il avait bien fini de parler. Il restait encore bien dix bonnes minutes avant que le premier cours de la journée ne commence.
_ Ren est Ren, Seta est Seta. Je vous aime tous les deux, pas de la même manière. Ne te considère pas inférieur à lui.
Mes doigts vinrent glisser lentement le long de sa joue. Je senti son corps frissonner à mon contacte.
_ Je t’aime.
Ses joues rosirent, comme les miennes surement.
_ Je t’aime aussi !
Il s’approcha délicatement de moi, je me retrouvai contre le mur ne pouvant plus reculer. Le contacte de ses lèvres contre les miennes fut lent, doux mais intense, bien qu’un peu… Humide. Cette pensée me fit rire. Il se sépara de moi, me regardant sans comprendre.
_ Ah ! Ce week-end je serai toute à toi !
Il ne sembla pas surpris de mon changement d’emploi du temps, et même satisfait.
_ Je lui avais demandé le week-end prochain, mais on dirait qu’il m’a accordé celui-ci !
_ Pardon ?
_ J’avais demandé à Ren de ne rien faire avec toi la semaine prochaine, puisque maintenant on doit réserver pour passer un moment avec toi.
Il me fit un clin d’œil, signe qu’il ne commençait pas une nouvelle dispute à ce sujet.
_ Alors que veux-tu faire ? demandai-je.
Il hésita un instant mais fini tout de même par mettre des mots à sa pensée.
_ Eh bien, l’autre jour j’ai trouvé une boutique qui je pense devrais te plaire. C’est très grand et… Enfin, tu veux venir voir avec moi demain ?
J’hochai la tête tout en demandant de quoi il s’agissait. Mais bien évidemment il ne me dit rien jusqu’à ce qu’on soit le lendemain, devant la boutique.
_ Ouvre les yeux !
Lorsqu’il retira ses mains de mon visage je pu enfin voir une immense façade avec pour devanture des dessins d’animaux.
_ Je sais que tu aimes les animaux, alors voici un grand magasin où on peut en acheter, mais pas que ! On peut aussi s’en occuper, les brosser, les nourrir, jouer avec eux…
Mes yeux s’illuminèrent d’un coup quand l’information remonta enfin jusqu’à mon petit cerveau. Une après-midi entière au petit soin pour mes amis les bêtes. J’étais au paradis !
_ Ahhh !! Merci merci merci j’adore !!!!!!
_ Et attends, quand on veut faire une pause il y a même des cafés, des snacks et tout. Une vraie galerie marchande !
Il semblait fier de lui, et il avait bien raison, j’étais aux anges.
_ Bon… Pour tout t’avouer c’est Ren qui m’a dit que tu adorais vraiment les animaux. Mais c’est moi qui ai trouvé cet endroit !
_ Dis donc, vous êtes devenus amis ou quoi vous deux ?
_ Eh, qui sais !
Je l’entrainai vers l’entrée, toute excitée de ce que j’allais bien pouvoir trouver. Cet endroit était immense, lumineux et rempli d’animaux en tout genre, de personnes souriantes attendant avec impatience de s’occuper d’un chien, d’un chat, d’un cochon-dinde… Les animaux, certains réticents d’autres enjoués passaient d’un bout à l’autre de leurs grands esclots respectifs. Il y régnait une telle bonne humeur que les larmes me vinrent aux yeux, j’étais tellement heureuse.
_ Alors tu aimes ?
_ Tu rigoles ? J’adore ! répondis-je.
Nous étions assis l’un en face de l’autre dans un café en face des enclos. Le petit golden retriever dont je m’occupais précédemment était en train de jouer avec autre un enfant.
_ J’ai envie de t’embrasser.
Mon cœur loupa d’abord un battement avant de s’affoler complètement.
_ Ah ah ! Pas ici en tout cas, il y a bien trop de monde. répondis-je d’un seul souffle.
Il sourit.
_ Tu veux venir chez moi ? il se dépêcha d’ajouter. Tu n’es pas obligée hein !
Je regardais mon cappuccino, enlevant la mousse avec ma cuillère.
_ D’accord.
Il sembla se décontracter un peu avec ma réponse net.
Quand la serveuse revint, il paya et nous sortîmes du centre commercial pour chien. Comme à chaque fois que nous marchions seuls tous les deux, nos doigts s’était entrelacés naturellement.
Ses mains étaient toujours chaudes, comme si elles reflettaient une chaleur interne, qu’elle déclaraient : « mon âme est bonne, pure alors tout mon corps est chaud ! »
Il nous fallu prendre le train et attendre deux stations avant d’arriver vers son quartier. Au fur et à mesure que les mois eurent passé, Seta avait adapté son rythme au mien. Il ne marchait ni trop vite ni trop lentement.
Une brise fraiche caressa ma joue délicatement, faisant voler mes cheveux. Je les replaçai rapidement en mettant une mèche derrière mon oreille.
Quand il eut refermé la porte d’entrée, je sentis quelque chose de lourd s’appuyer sur mon épaule droite.
_ Seta ça va ?
Je pus sentir l’odeur de son shampoing, je passai une main dans ses cheveux. Je ne reconnu pas à quoi il était, mais ça avait quelque chose de doux, frais qui rendait joyeux, comme lui. Sa tête toujours contre moi ne bougea pas. Il embrassa doucement l’arrière de mon cou, glissant ses mains contre mon ventre.
_ Arrête, et s’il y avait tes parents ?
Il se décolla immédiatement pour commencer à retirer ses chaussures.
_ Ils ne sont pas là. Ils ne rentreront que demain en début d’après-midi, et ma sœur dort chez une amie.
Je me retournai pour mieux le voir. Je déposai un baiser sur ses lèvres avant même de m’en être aperçue, et lui souris.
_ Tu veux boire quelque chose ? me demanda t-il avant de partir vers ce qui semblait être le salon, sur la droite. Viens, fais comme chez toi. continua t-il.
Après avoir retiré à mon tour mes chaussures je le suivis. Il avait déjà rejoint la pièce en face, sa cuisine et m’attendait.
_ Tu veux quoi ? Il y a du coca, du jus de fruit ou du thé ?
_ Du jus de fruit, merci.
Il posa deux verres sur la table, et les remplis. Il avait pris du coca. Il me tendit mon verre qui avait maintenant une jolie tinte orangée. Je ne pouvais quitter du regard ses mains. Ces mains qui quelques minutes auparavant m’avaient frôlée. Je le savais, elles étaient douces, comme ses lèvres. Un frisson me parcouru.
Quelque chose résonnait dans ma tête, comme une voix qui me parlait, pourtant je ne distinguais aucune parole. Elle insistait mais moi, je ne pouvais me détacher de lui. Ses mains, puis ses bras, son torse, tout de lui me plaisait. J’eus envie de le toucher.
_ Mei ? Eh ça va ? me demanda t-il soudain.
Je levai rapidement les yeux vers son visage, cherchant ses yeux et ne sachant quoi répondre.
_ Pardon ?
_ Je te parle depuis tout à l’heure mais… Tu semblais ailleurs… Ça va ?
Je mis une main sur ma poitrine. Mon cœur battait vite, trop vite ce n’était pas normal.
_ Euh je…
Il s’approcha de moi et posa l’une de ses douces mains contre mon front.
_ Tu n’as pas de fièvre en tout cas, tu veux t’assoir?
Je pris sa main dans la mienne. Ensembles, elles glissèrent contre ma joue, évitèrent mon cou pour caresser mon épaule et finalement s’agripper à ma taille.
Mon autre main s’empara de sa nuque pour l’attirer vers moi. Je n’arrivais plus à penser, tout se floutait dans mon esprit tandis que les secondes défilaient comme des heures. Il pencha la tête sur le côté comme pour demander mon approbation, qu’il obtint d’un baiser franc et sincère. De fines mèches de cheveux s’enroulèrent autour de mes doigts me donnant l’impression de toucher de la soie.
_ Ma chambre… réussit-il a balbutier après s’être séparé de moi.
Je le suivis sans un mot, quittant la cuisine et le salon pour monter à l’étage et entrer dans une pièce en face de l’escalier. Je ne pus dire en cet instant si les murs étaient jaunes, bleus, verts ou même rouges non… Mon esprit n’avait en tête que Seta. Seta, ses prunelles dorées, ses cheveux soyeux, son sourire angélique et… mon envie de lui. Certains pourront penser que nous sommes trop jeunes, que nous ne devons pas encore penser à ça. D’autres que je veux seulement sauter le cap pour passer dans la coure des grands. Moi, je pense que je l’aime, qu’il m’aime et surtout, que j’en ai envie. Envie comme je n’ai jamais eu envie de rien d’autre. Pas un caprice, pas un souhait qu’une fois exaucé on oubli, non… A la limite du besoin, oui c’est ça… Le besoin. En cet instant le toucher, le frôler, le caresser, le faire frissonner, voilà tout ce dont j’ai besoin. Le besoin jusqu’à l’incandescence.
_ Seta, je t’aime…
_ Je t’aime aussi.
_ Dépêche-toi Ren ou on n’aura plus de bonnes places ! fulmina Seta.
Je m’arrêtai pour attendre ce pauvre Ren qui avait les bras remplis de bouquins en tous genres.
_ Ah fallait pas perdre le pari mon vieux ! cette fois, Seta exaltait.
Avoir étaient acceptés tous les trois dans la même fac fut ce qui pouvait nous arriver de mieux. Nous avions choisis les mêmes spécifications sans l’avoir forcément fait exprès.
_ Ton vernis s’écaille. me fit remarquer Seta en relevant nos mains unies.
_ Ah, c’est vrai… Je le referai ce soir. Tu ne veux pas que je te prenne au moins un de tes livres Ren.. ?
Celui-ci hocha la tête vigoureusement en émettant un bref grognement, ce qui fit rire Seta.
_ Ren atten… je n’eus pas le temps de terminer ma phrase que la collision eut déjà lieux. Seta m’avait attiré vers lui pour que je ne reçoive aucun des projectiles que les deux personnes avaient lâché en même temps.
J’accouru auprès de Ren pour l’aider à ramasser, Seta en fit de même.
_ Ah je suis désolé. fit Ren en se frottant la tête.
Je regardai la personne qu’il venait de percuter et qui avait fait tomber une tonne de papiers.
_ Désolée c’est moi qui ne regardais pas où je marchais…
Cette fille lui sourit gentiment avant de replonger dans ses papiers. Elle les ramassait à une vitesse fulgurante. Ses longs cheveux châtains ondulaient sur ses épaules jusqu’à ses reins. Sa peau pale, son teint de porcelaine, tout la faisait ressembler à une poupée. C’était une beauté simple, une beauté naturelle, mais une beauté quand même. Une fois qu’elle eut finit, elle nous salua et continua sa route. Je vis que Ren avait gardé la tête baissée tout du long. Il empilait les livres les uns sur les autres, et j'aperçue ses joues, légèrement rosies. Pourquoi ? Je posai une main sur sa poitrine. Je pu alors sentir son cœur battre étonnement fort. Pourquoi ?
_ Quoi ? me dit-il surpris en relevant la tête. Il se redressa finalement, il venait de reprendre tous les livres. Seta s’approcha pour lui en prendre quelques uns.
_ Euh je… Non rien… finis-je par balbutier.
En cours, Ren s’était assis entre Seta et moi. Je les entendais discuter entre eux sans vraiment comprendre ce qu’ils se disaient. Ils avaient fini par bien s’entendre, même devenir ami. Ça ne m’avait pas dérangée plus que ça au contraire, Ren commençait enfin à s’ouvrir aux autres un peu. Alors pourquoi cet air sur son visage m’affolait comme ça ? Je tournai la tête vers eux, ils continuaient de parler. Soudainement je me sentis comme invisible. Et s’il n’avait plus besoin de moi maintenant ?
Je sortis des toilettes pour filles et rejoignis les garçons qui m’attendaient.
_ Vous faites quoi ? demandai-je.
Ren s’éloigna de Seta comme gêné.
_ Pourquoi tu prends Ren dans tes bras ? j’essayai de prendre un ton décontracté mais… Cette scène était vraiment trop étrange.
_ Euh……. C’est un petit problème entre mecs… Et puis je l’ai pas pris dans mes bras non plus faut pas déconner. C’était... une petite tape amicale !
Amical je le savais bien mais… Pourquoi Seta et pas moi ? L’ami à qui Ren disait tout c’était moi après tout… Celle qui le prenait dans ses bras pour le réconforter, lui donner du courage ou de la force… c’était moi normalement. Alors, pourquoi ?
_ Ren, ça va ?
Il leva son pouce en signe de victoire sans ajouter un mot. Son regard se détourna pour suivre quelque chose. Non… Quelqu’un. Cette fille de l’autre jour.
_ Depuis quand tu ne me dis plus tout ?
Il fit volte face sur sa chaise de bureau.
_ Pardon ?
Assise sur son lit j’attendais. J’attendais que se soit lui qui continue, car il savait pertinemment bien de quoi je voulais parler.
_ Tu sais que je te dis toujours tout…
_ Non c’est faux. ma voix dérailla. J’avais honte, honte de ressentir ce que je ne pouvais nier comme être de la jalousie pure et dure.
_ Je vous vois toujours parler toi et Seta, et quand j’arrive vous vous taisez. Quand je vous demande de quoi vous parliez, il y en a toujours un pour me dire que ce n’était rien. Alors pourquoi ?! Pourquoi tu me caches des choses ?!
Ses épaules s’affaissèrent et son regard se perdit dans le vague.
_ Parce que… Il y a des choses où il est plus simple d’en parler avec un mec.
Je continuais de le fixer sans ciller. Mes yeux commençaient à me bruler, et pour parer à cet effet, s’humidifiaient.
_ C’était pas le cas avant…
_ Mei, c’est toi qui m’as dit que je devais plus m’ouvrir aux gens et… C’est ce dont j’ai envie, rencontrer de nouvelles personnes. Mais j’ai honte ! Honte parce que je n’y connais rien ! Honte parce que je n’ai aucune expérience et… Seta m’aide.
_ Je le sais… Je le sais mais… Ça me fait mal en fait de ne plus compter autant pour toi…
Il se redressa tellement vite que sa chaise roula jusqu’au bout de la pièce. Le choc me paru tellement brutal, comme s’il venait de m’envoyer une baffe en plein visage. Et pourtant, non. Il m’avait seulement pris dans ses bras.
_ Qu’est ce que tu racontes ? Tu resteras à jamais quelqu’un d’important pour moi, l’une des plus importantes. Tu fais partie de moi Mei, jamais je ne pourrai m’éloigner de toi. Pas après tout ce qu’on a vécu…
Je refermai mes bras autour de son corps, posant mes mains au niveau de ses omoplates. Combien de temps c’était écoulé depuis la dernière fois qu’il m’avait prise dans ses bras ? Il me sembla des siècles.
_ Un jour il y a longtemps tu m’as fait une promesse tu t’en souviens ?
_ Évidemment… soufflai-je
_ Et bien aujourd’hui c’est à mon tour. Je sais que tu as Seta pour te protéger. Je sais qu’il t’aime plus que tout et je sais que toi aussi tu l’aimes. Mais je te promets de toujours être là quand tu en auras besoin. Je te promets que rien ne changeras entre nous, jamais. Je te promets de toujours t’aimer autant même si je rencontre d’autres personnes. Je te promets que rien ne changeras. Et je te promets que tu resteras toujours ma Mei, celle que j’ai aimé au premier regard, celle qui m’a protégé et aimé en retour. Si Seta me donne des conseils, tu es celle qui me donne du courage. Alors s’il te plait n’aie pas peur, pas de me perdre en tout cas.
Lever les yeux au ciel ne suffit pas à retenir les grosses larmes qui ravageaient déjà mon visage. Je le serrai encore plus fort pour qu’il ne disparaisse pas. Il en fit de même, tellement que je cru que mes cotes allaient se briser. Mais ça me faisait tellement de bien d'avoir mal, de le sentir là, avec moi. Moi qui l’avais tellement tanné pour qu’il s’ouvre aux autres, le laisser partir me faisait tellement de peine. Pourtant je savais qu’il fallait que je m’y résolve. Ren n’était pas ma « chose ». Maintenant qu’il avait décidé de vivre pour autre chose que moi il fallait que je l’accepte et l’encourage.
_ Ren, tu sais que je t’aime et t’aimerais pour le reste de notre vie…
_ Oui je le sais… Moi aussi je t’aimerai toujours Mei.
Oui, me détacher de Ren et le laisser vivre sa vie a été la chose la plus dure à accepter pour moi. Aimer est quelque chose de tellement merveilleux, mais en même temps qui fait horriblement souffrir. Malgré ne pas les aimer tous les deux de la même manière je ne les voulais que pour moi. Peut-être ai-je trop besoin d’aimer et d’être aimée ? En tout cas, chacun à leur façon, ils resteront les hommes de ma vie, ceux qui ont fait battre mon cœur, qui m’ont faire rire ou pleurer. Ceux qui m’ont soutenus quelques soient les périodes et m’ont accompagnée tout au long de ma vie. Je suis fière de pouvoir dire que je les ai aimés, que je les aime et que je les aimerai. Alors merci de faire partie de ma vie… Merci.
Voila ! ^^
Un peu cucu je le reconnais... xD
Bonne nuit !
Un peu cucu je le reconnais... xD
Bonne nuit !
- SasaruGakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Mer 2 Mai 2012 - 0:51
Hyaaaaa !!!! <|:,) Hann... je ressent exactement la même chose pour une amie et je me suis tellement reconnue dans Mei! Je te remercie d'avoir écrit ce texte qui m'as pris... OMG il est ben tard!!!
Quand j'y pense, ce serait teeeellemet une bonne idée de manga!! Uh, en tout cas... Tu as trop bien écrit! Mais ça vient d'un rêve?! Tu étais un des personnages? Et Seta restera avec elle pour le restant de sa vie (Pleine d'espoir)?
(Bombardement de questions insolites)
Quand j'y pense, ce serait teeeellemet une bonne idée de manga!! Uh, en tout cas... Tu as trop bien écrit! Mais ça vient d'un rêve?! Tu étais un des personnages? Et Seta restera avec elle pour le restant de sa vie (Pleine d'espoir)?
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- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Mangas préférés : C'était Nous, Relife, Nana, Pandora Hearts, Acid Town, Puzzle, DevilsLine
Animés préférés : Psycho Pass, FMA Brotherhood, Durarara!!, Darker than Black
Films préférés : Le Voyage de Chihiro, Les enfants loups, Le Chateau ambulant
J-Dramas préférés : Hana Kimi, Bloody Monday, Nobuta Project, IWGP etc
xDDD
Merci d'avoir pris la peine de tout lire, ça me fait vraiment très plaisir ! ^^
Et je suis contente que ça t'ai plu. =)
Je suis contente que tu me dise qu'on dirait un manga car en fait quand j'écris mes textes je les imagine toujours dans ma tête comme des scènes de mangas... xD
Sinon, pour répondre à tes questions :
Les grandes lignes oui, mais j'ai quand même ré-inventé pas mal de trucs.
Je ne sais plus trop si je regardais la scène où si j'étais Ren... x)
Quand je me suis réveillée (parce que ça date quand même d'un petit moment déjà ^^") j'ai essayé de me souvenir d'un max de trucs puis j'ai complété l'histoire dans ma tête. Après en me levant j'ai commencé à écrire l'histoire sur Word. Et à chaque fois que je continuais -le lendemain en général- je reprenais l'histoire du tout début pour corriger ce qui n'allait pas.
En gros, en me réveillant j'avais juste en tête le fait qu'une fille ait un ami très proche qu'elle devait protéger et qu'elle allait avoir un copain, qu'ils finiraient par très bien s'entendre tous les trois mais qu'elle se sentirait un peu abandonnée.
Après, les personnages n'avaient pas de noms dans mon rêves, je leur en ai donné. x)
D'après Word j'ai commencé ce texte le 30 avril, donc j'ai mis un mois à le finir... x)
Mdr ! xD
Je ne sais pas pour Seta, je n'ai absolument pas pensé à une probable suite ou à leur futur à tous les trois... x)
Je pense que la suite laisse libre court à l'imagination du lecteur.
En tout cas ce que je peux dire, c'est qu'ils sont restés tous les trois de très bons amis jusqu'à la fin. ^^
Si tu as d'autres questions surtout n'hésite pas, au moins je vois que ça t'as intéressée alors je suis encore plus contente !!
Merci pour tes questions ! x3
Et ça me donne envie de continuer d'écrire. ^^
Merci d'avoir pris la peine de tout lire, ça me fait vraiment très plaisir ! ^^
Et je suis contente que ça t'ai plu. =)
Je suis contente que tu me dise qu'on dirait un manga car en fait quand j'écris mes textes je les imagine toujours dans ma tête comme des scènes de mangas... xD
Sinon, pour répondre à tes questions :
Les grandes lignes oui, mais j'ai quand même ré-inventé pas mal de trucs.
Je ne sais plus trop si je regardais la scène où si j'étais Ren... x)
Quand je me suis réveillée (parce que ça date quand même d'un petit moment déjà ^^") j'ai essayé de me souvenir d'un max de trucs puis j'ai complété l'histoire dans ma tête. Après en me levant j'ai commencé à écrire l'histoire sur Word. Et à chaque fois que je continuais -le lendemain en général- je reprenais l'histoire du tout début pour corriger ce qui n'allait pas.
En gros, en me réveillant j'avais juste en tête le fait qu'une fille ait un ami très proche qu'elle devait protéger et qu'elle allait avoir un copain, qu'ils finiraient par très bien s'entendre tous les trois mais qu'elle se sentirait un peu abandonnée.
Après, les personnages n'avaient pas de noms dans mon rêves, je leur en ai donné. x)
D'après Word j'ai commencé ce texte le 30 avril, donc j'ai mis un mois à le finir... x)
Mdr ! xD
Je ne sais pas pour Seta, je n'ai absolument pas pensé à une probable suite ou à leur futur à tous les trois... x)
Je pense que la suite laisse libre court à l'imagination du lecteur.
En tout cas ce que je peux dire, c'est qu'ils sont restés tous les trois de très bons amis jusqu'à la fin. ^^
Si tu as d'autres questions surtout n'hésite pas, au moins je vois que ça t'as intéressée alors je suis encore plus contente !!
Merci pour tes questions ! x3
Et ça me donne envie de continuer d'écrire. ^^
- SasaruGakiVotre premier message !Un premier message sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Sam 5 Mai 2012 - 23:30
Eh bah c'est moi qui te remercie, tu sais moi je ne suis qu'une petite lectrice...
Je suis vraiment heureuse que tu aies écrit cette histoire car elle m'as beaucoup touchée.
:felin9:
Je suis vraiment heureuse que tu aies écrit cette histoire car elle m'as beaucoup touchée.
:felin9:
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Films préférés : Le Voyage de Chihiro, Les enfants loups, Le Chateau ambulant
J-Dramas préférés : Hana Kimi, Bloody Monday, Nobuta Project, IWGP etc
Re: Saizo : écrits
Mer 18 Juil 2012 - 23:17
Bon... Ça fait un moment que j'ai commencé cette fic (ça se voit d'ailleurs...) mais récemment j'ai eu envie de la terminer. Donc je poste le début ici histoire de voir un peu si je mettrai la suite. En relisant je n'ai pas spécialement accroché à mon début d'histoire qui est au final pleins de "clichés mangas"... =/ (le 1er chapitre est le summum je pense)
Mais bon, l'histoire commence vraiment après le chapitre 3...
Je ne sais pas si vous allez aimer, je suis plutôt incertaine avec cette fic... xD
Voici le prologue et les 3 premiers chapitres. (en gros j'avais écris presque 9 chapitres. J'ai terminé le 9ème et ai écrit un 10ème)
La fic est toujours en cours mais je sens la fin arriver quand même. ^^"
Je pense que vous comprendrez assez vite le titre.
Cette fic n'est pas du yaoi mais... Peut-être un peu de shonen-ai ?
Ah et on retourne dans l'univers de Naruto vu qu'à l'époque c'était ma période fan fic Naruto !
Double je.
Prologue.
Mieux vaut être seul que mal accompagné.
Je crois que je vais à l’encontre total de ce proverbe…
Sans savoir qui j’étais, qui je suis, ni qui je serai, j’avance aveuglément.
Accompagné mais pourtant si seul.
C’est repartit pour une nouvelle année.
C’est si répétitif la vie…
Et c’est sans joie que je retourne dans ce monde de faux semblants qu’est le lycée.
Et c’est sans joie que je redeviens celui que tout le monde aime, mais qui n’aime personne.
1eR Chapitre : Il fallait bien que ça recommence…
Mais bon, l'histoire commence vraiment après le chapitre 3...
Je ne sais pas si vous allez aimer, je suis plutôt incertaine avec cette fic... xD
Voici le prologue et les 3 premiers chapitres. (en gros j'avais écris presque 9 chapitres. J'ai terminé le 9ème et ai écrit un 10ème)
La fic est toujours en cours mais je sens la fin arriver quand même. ^^"
Je pense que vous comprendrez assez vite le titre.
Cette fic n'est pas du yaoi mais... Peut-être un peu de shonen-ai ?
Ah et on retourne dans l'univers de Naruto vu qu'à l'époque c'était ma période fan fic Naruto !
Double je.
Prologue.
Mieux vaut être seul que mal accompagné.
Je crois que je vais à l’encontre total de ce proverbe…
Sans savoir qui j’étais, qui je suis, ni qui je serai, j’avance aveuglément.
Accompagné mais pourtant si seul.
C’est repartit pour une nouvelle année.
C’est si répétitif la vie…
Et c’est sans joie que je retourne dans ce monde de faux semblants qu’est le lycée.
Et c’est sans joie que je redeviens celui que tout le monde aime, mais qui n’aime personne.
1eR Chapitre : Il fallait bien que ça recommence…
Avril.
Rentrée imminente après quelques semaines de vacances.
Je marche tranquillement dans la rue. Mon sac sur le dos, les écouteurs dans les oreilles, je suis paré pour faire ma nouvelle rentrée.
Encore une rue et je suis arrivé.
_ Sasuke-kun !!!!!!
Je ne pensais pas tomber sur elle aussi tôt…
_ Eh ma puce ! T’es bien énergique ce matin ! fis-je en essayant de paraitre le plus agréable possible.
_ Bien sur ! Il faut à tout prix qu’on soit dans la même classe cette année !!! me répond Ino toujours aussi gaiement.
_ Oui.
J’ai déjà eu Sakura toute l’année sur le dos, ne me rajoutez pas Ino en plus…
_ Dis ! Demain c’est nos 4 mois ensemble ! Tu m’emmène quelque part ? me demande t-elle, son sourire carnassier et intéressé s’élargissant de plus en plus.
J'aurais plutôt dit une décennie...
_ Dis-moi où tu veux aller et je t’y emmène !
_ Restaurant Paulo Pasta !! s’exclame Ino sans aucune hésitation.
Un simple Mc Do ne suffit pas ? Il faut toujours que je l’emmène dans des restaus italiens ou des trucs dans le genre…
Je vais changer de copine, elle me revient trop cher avec ses caprices. Reste à savoir si je me sépare avant ou après les 4 mois ? Autant économiser de l’argent…
Bon, si on est dans la même classe ce sera après, sinon aujourd’hui…
On entre dans l’enceinte du lycée.
Il faut que je pense à la prochaine fille avec qui je vais sortir…
Je sais que Sakura s’intéresse depuis longtemps à moi. Ses cheveux roses me donnent un peu la nausée… A qui veut-elle faire croire que cette toufface est « 100% naturelle !! » Bon sang… Les filles et leurs conneries, des fois il vaut mieux pas chercher…
Pourtant, ça reste l’une des filles les plus populaires. Donc une petite réflexion s’impose avant de dire un non définitif. N’est ce pas ? Enfin, se poser la question à soi même va-t-il changer quelque chose ? Hum…
Ah mais nan. C’est la meilleure amie d’Ino. Si je laisse tomber Ino pour sortir avec Sakura, elles vont se prendre la tête, et je vais être un briseur d’amitié. Pas bon pour la réputation tout ça… Suivante.
Hinata Hyûga ? C’est la cousine de Neji Hyûga… Ca risque d’être un peu chaud, mais elle n’a pas de rapport avec Ino, je pense que ça peut être bien. Elle est bien appréciée, jolie, intelligente et gentille. Elle sera parfaite !
_ Sasuke tu m’écoute !? me dispute Ino en fronçant les sourcils.
_ Hein ? Oui bien sur. Pourquoi ?
_ On n’est pas dans la même classe cette année !!
Bon, ma pauvre tu seras célibataire aujourd’hui…
_ Ah mince ! Mais ne t’inquiète pas, ça ne va rien changé. mimai-je machinalement.
Oh ! Elle n’est pas belle la vie ? La petite Hyûga est dans ma classe ! Ca va me faciliter la tache. Je sais que je sourie, mais ça peut passer pour l’excitation de la rentrée plutôt que pour le bon déroulement de mes plans. Donc tout va bien.
Il va falloir que la séparation soit assez délicate avec elle si je veux ne pas avoir des comptes à rendre à son cousin…
_ Sasuke-kun !! On est encore ensemble cette année !!!
Je me retourne pour voir qui s’est adressé à moi.
_ Eh beh ! Quatre ans de suite ! T’en a de la chance.
Sakura se tenait devant moi, elle aussi tout sourire.
_ Oui !
Bon… Revenons à nos moutons. Pour le cas Ino, maintenant, à midi ou ce soir ? Pas au téléphone, faudrait pas que je passe pour un lâche qui sait pas larguer sa meuf en direct…
A midi ça devrait le faire, je pense.
Après de longues minutes d’adieu si « horribles », j’ai enfin réussi à abandonner Ino pour rejoindre ma salle de cours. Elle est comme toutes celles que j’ai connues. Classique.
_ Salut… me fit Shikamaru encore un peu endormi surement.
_ Eh mon flémard !!! répondis-je.
Un mec qui ne pense qu’à ne pas se fatiguer, ne pas en faire trop, ne pas trop se fouler quoi… Je ne sais pas vraiment pourquoi mais il a pas mal de succès auprès des filles… Il n’est pas spécialement intéressant je trouve… Juste… Je ne sais pas, c’est Shikamaru.
_ Je crois bien qu’on est encore ensemble pour une année mon pote ! me dit-il en feignant un bâillement
_ J’y comptais bien. Lançai-je en lui tapant dans le dos.
_ Eh les gars ! Devinez quoi ?!! cria Kiba en débarquant plein gaz dans la classe.
_ Eh Cléby !! m’exclamai-je, mon sourire commerciale scotcher aux lèvres.
_ Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler pas comme ça !
_ C’est pas ma faute si t’es amoureux des chiens ! le taquinai-je tout en lui frottant vigoureusement le sommet du crane.
_ Aller balance nous ta nouvelle ! s’impatienta Shikamaru.
Kiba se retourne face au tableau restant quelques secondes immobile. Puis lentement, il se retourne, effet dramatique assuré, un sourire carnassier déchirant son visage.
_ On va avoir une nouvelle parmi nous !! il sautait littéralement sur place.
Une nouvelle ? Encore une foutue neuneu… Tout le monde acquiesce la nouvelle à sa manière.
_ Eh elle arrive quand notre petite nouvelle ? ma question était plus pour la forme que dû à un réel intérêt.
_ Tout à l’heure avec le prof. achève t-il.
La classe continue au fur et à mesure que le temps passe à se remplir. Chacun marquant son territoire, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une place non occupée. Bien entendu celles autour de moi étaient déjà toutes prises. La place vide était tout devant, dans le coin des intellos à lunettes. Ceux qu’on ne veut pas approcher car ils n’en valent pas la peine, d’ailleurs.
La porte s’ouvre vivement, enfin j’ai envie de dire ! Et tout le monde se calme pour se taire finalement complètement. Un grand type brun entre, laissant la porte grande ouverte. Je l’avais déjà vu l’année dernière, mais jamais eu. C’est normal il ne s’occupe que des 2ème années.
_ Je m’appel Sarutobi Asuma. Je serai votre professeur principal pour cette année. Et la rumeur a déjà dû enfler comme quoi un nouvel élève allait venir dans cette classe.
Il s’arrête de parler. Je n’ai pas un grand intérêt dans les nouveaux. Ni dans rien ni personne enfaite. Pour moi, la vie est une sale routine qu’il faut passer…
_ C’est bon tu peux entrer. fit Asuma.
La personne entre calmement.
Tout le monde reste stupéfait face à ce nouvel arrivant. C’est quoi ce bordel ?!
_ Bah pourquoi vous faites cette tête ?
Rentrée imminente après quelques semaines de vacances.
Je marche tranquillement dans la rue. Mon sac sur le dos, les écouteurs dans les oreilles, je suis paré pour faire ma nouvelle rentrée.
Encore une rue et je suis arrivé.
_ Sasuke-kun !!!!!!
Je ne pensais pas tomber sur elle aussi tôt…
_ Eh ma puce ! T’es bien énergique ce matin ! fis-je en essayant de paraitre le plus agréable possible.
_ Bien sur ! Il faut à tout prix qu’on soit dans la même classe cette année !!! me répond Ino toujours aussi gaiement.
_ Oui.
J’ai déjà eu Sakura toute l’année sur le dos, ne me rajoutez pas Ino en plus…
_ Dis ! Demain c’est nos 4 mois ensemble ! Tu m’emmène quelque part ? me demande t-elle, son sourire carnassier et intéressé s’élargissant de plus en plus.
J'aurais plutôt dit une décennie...
_ Dis-moi où tu veux aller et je t’y emmène !
_ Restaurant Paulo Pasta !! s’exclame Ino sans aucune hésitation.
Un simple Mc Do ne suffit pas ? Il faut toujours que je l’emmène dans des restaus italiens ou des trucs dans le genre…
Je vais changer de copine, elle me revient trop cher avec ses caprices. Reste à savoir si je me sépare avant ou après les 4 mois ? Autant économiser de l’argent…
Bon, si on est dans la même classe ce sera après, sinon aujourd’hui…
On entre dans l’enceinte du lycée.
Il faut que je pense à la prochaine fille avec qui je vais sortir…
Je sais que Sakura s’intéresse depuis longtemps à moi. Ses cheveux roses me donnent un peu la nausée… A qui veut-elle faire croire que cette toufface est « 100% naturelle !! » Bon sang… Les filles et leurs conneries, des fois il vaut mieux pas chercher…
Pourtant, ça reste l’une des filles les plus populaires. Donc une petite réflexion s’impose avant de dire un non définitif. N’est ce pas ? Enfin, se poser la question à soi même va-t-il changer quelque chose ? Hum…
Ah mais nan. C’est la meilleure amie d’Ino. Si je laisse tomber Ino pour sortir avec Sakura, elles vont se prendre la tête, et je vais être un briseur d’amitié. Pas bon pour la réputation tout ça… Suivante.
Hinata Hyûga ? C’est la cousine de Neji Hyûga… Ca risque d’être un peu chaud, mais elle n’a pas de rapport avec Ino, je pense que ça peut être bien. Elle est bien appréciée, jolie, intelligente et gentille. Elle sera parfaite !
_ Sasuke tu m’écoute !? me dispute Ino en fronçant les sourcils.
_ Hein ? Oui bien sur. Pourquoi ?
_ On n’est pas dans la même classe cette année !!
Bon, ma pauvre tu seras célibataire aujourd’hui…
_ Ah mince ! Mais ne t’inquiète pas, ça ne va rien changé. mimai-je machinalement.
Oh ! Elle n’est pas belle la vie ? La petite Hyûga est dans ma classe ! Ca va me faciliter la tache. Je sais que je sourie, mais ça peut passer pour l’excitation de la rentrée plutôt que pour le bon déroulement de mes plans. Donc tout va bien.
Il va falloir que la séparation soit assez délicate avec elle si je veux ne pas avoir des comptes à rendre à son cousin…
_ Sasuke-kun !! On est encore ensemble cette année !!!
Je me retourne pour voir qui s’est adressé à moi.
_ Eh beh ! Quatre ans de suite ! T’en a de la chance.
Sakura se tenait devant moi, elle aussi tout sourire.
_ Oui !
Bon… Revenons à nos moutons. Pour le cas Ino, maintenant, à midi ou ce soir ? Pas au téléphone, faudrait pas que je passe pour un lâche qui sait pas larguer sa meuf en direct…
A midi ça devrait le faire, je pense.
Après de longues minutes d’adieu si « horribles », j’ai enfin réussi à abandonner Ino pour rejoindre ma salle de cours. Elle est comme toutes celles que j’ai connues. Classique.
_ Salut… me fit Shikamaru encore un peu endormi surement.
_ Eh mon flémard !!! répondis-je.
Un mec qui ne pense qu’à ne pas se fatiguer, ne pas en faire trop, ne pas trop se fouler quoi… Je ne sais pas vraiment pourquoi mais il a pas mal de succès auprès des filles… Il n’est pas spécialement intéressant je trouve… Juste… Je ne sais pas, c’est Shikamaru.
_ Je crois bien qu’on est encore ensemble pour une année mon pote ! me dit-il en feignant un bâillement
_ J’y comptais bien. Lançai-je en lui tapant dans le dos.
_ Eh les gars ! Devinez quoi ?!! cria Kiba en débarquant plein gaz dans la classe.
_ Eh Cléby !! m’exclamai-je, mon sourire commerciale scotcher aux lèvres.
_ Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler pas comme ça !
_ C’est pas ma faute si t’es amoureux des chiens ! le taquinai-je tout en lui frottant vigoureusement le sommet du crane.
_ Aller balance nous ta nouvelle ! s’impatienta Shikamaru.
Kiba se retourne face au tableau restant quelques secondes immobile. Puis lentement, il se retourne, effet dramatique assuré, un sourire carnassier déchirant son visage.
_ On va avoir une nouvelle parmi nous !! il sautait littéralement sur place.
Une nouvelle ? Encore une foutue neuneu… Tout le monde acquiesce la nouvelle à sa manière.
_ Eh elle arrive quand notre petite nouvelle ? ma question était plus pour la forme que dû à un réel intérêt.
_ Tout à l’heure avec le prof. achève t-il.
La classe continue au fur et à mesure que le temps passe à se remplir. Chacun marquant son territoire, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’une place non occupée. Bien entendu celles autour de moi étaient déjà toutes prises. La place vide était tout devant, dans le coin des intellos à lunettes. Ceux qu’on ne veut pas approcher car ils n’en valent pas la peine, d’ailleurs.
La porte s’ouvre vivement, enfin j’ai envie de dire ! Et tout le monde se calme pour se taire finalement complètement. Un grand type brun entre, laissant la porte grande ouverte. Je l’avais déjà vu l’année dernière, mais jamais eu. C’est normal il ne s’occupe que des 2ème années.
_ Je m’appel Sarutobi Asuma. Je serai votre professeur principal pour cette année. Et la rumeur a déjà dû enfler comme quoi un nouvel élève allait venir dans cette classe.
Il s’arrête de parler. Je n’ai pas un grand intérêt dans les nouveaux. Ni dans rien ni personne enfaite. Pour moi, la vie est une sale routine qu’il faut passer…
_ C’est bon tu peux entrer. fit Asuma.
La personne entre calmement.
Tout le monde reste stupéfait face à ce nouvel arrivant. C’est quoi ce bordel ?!
_ Bah pourquoi vous faites cette tête ?
2nd Chapitre : Ses yeux… Son sourire !
_ Kiba, tu pourrais vérifier tes sources avant de dire n’importe quoi… souffla Shikamaru, avec peut être une pointe d’exaspération dans la voix.
Elles ont toutes leur regard braqué sur lui…
Car oui, la nouvelle est en fait un gars. Il a l’air plutôt cool. Si les autres l’aiment je l’intègre à la bande.
_ Présente-toi un peu. fit Asuma de sa voix grave.
Le nouveau avance doucement vers le centre du tableau. Il regarde assez surement la classe dans son ensemble.
_ Je m’appelle Uzumaki Naruto, j’ai 16 ans et je vis seul. Et sinon j’aime beaucoup les ramens.
Il vit seul ? Ca nous fait au moins un point commun, mais c’est peu courant, donc étrange, donc à creuser.
_ Bon, c’est bien. Les autres, si vous avez des questions posez lui maintenant.
Sakura leva la main.
_ Pourquoi tu vis seul ?
_ Parce que mes parents sont morts. il semble un peu gêné sans pour autant en avoir honte ou être triste. Ses lèvres s’étirent légèrement, d’une manière énigmatique.
Je suppose que ce nouveau point commun est une coïncidence.
_ Ah…. Désolée. s’excusa Sakura qui à l’inverse avait tourné au rose pal.
_ T’y es pour rien. la rassura le nouveau.
Elle ne dit rien, mais son teint rosé se pourpre un peu plus.
Et bien heureusement que je ne la visais pas elle… Le charme du nouveau agit tel un envoutement sur Sakura, complètement hypnotisée.
Je sens comme quelque chose qui me fixe. Je détourne les yeux de Sakura, et c’est lui. Toujours au tableau, il ne me lâche pas des yeux. A mon tour je plante mon regard dans le sien.
_ Bon il ne reste qu’une place là bas. Tu n’as cas t’y assoir. Asuma lui indique la place à l’avant de la classe.
Ce n’est que quand il parti à sa place qu’il détourna enfin le regard.
Asuma nous a donné nos emplois du temps et toutes les autres choses de début d’année durant ce début de journée.
Et c’est après deux sonneries et deux heures qu’enfin, on peut sortir de la classe pour une pause d’une demi-heure. Exceptionnelle, du début d’année bien sur.
Je m’apprête à quitter la classe suivit de tous les mecs, qui comme d’habitude ne savent que me suivre…
_ Salut ! je me retourne et attends. Naruto me sourit, et à nouveau ses prunelles se dirigent directement vers les miennes pour ne plus les lâcher.
Pourquoi me regarde t-il comme ça ? Avec le même sourire que quand il a dit que ses parents étaient morts. Ce type est bizarre…
Pourquoi j’ai toujours l’impression qu’il me fixe comme s’il voulait lire mes pensées ?!
_ Tu pourrais me faire visiter le lycée ? il penche la tête vers la droite, son expression n’a pas changé d’un poil. Ses yeux d’un bleu électrique ne cillent pas.
Je n’ai franchement pas envie de lui faire visiter le bahut… Mais si je refuse les autres vont trouver ça froid…
_ Si tu veux.
_ Merci.
Je passe devant et sens son regard dans mon dos.
_ A plus Sasuke ! les gars s’en vont, me délaissant totalement.
_ Bon là t’as les chiottes…
_ Je vois ça.
Et maintenant j’ai le droit à de l’ironie ?
_ Pourquoi tu n’as pas demandé à Sakura de te faire visiter ? Elle est gentille et elle à l’air de s’intéresser à toi… je me plante devant lui, stoppant momentanément cette visite pourtant si passionnante.
_ Tu as l’air populaire. fit-il, sans me répondre.
_ Un peu. Tu peux pas me regarder autrement s’il te plait, c’est déstabilisant à la fin !
_ Je te regarde comment ?
Je ne vais pas tenir une année avec une glue pareille qui me surveille seconde par seconde !!
_ Comme si tu voulais rentrer dans ma tête.
_ C’est pas très pratique quand même…
Je m’apprête à répliquer, mais mon téléphone sonne. C’est Ino, j’en ai pour des heures si je ne me dépêche pas… Je n’aurais donc jamais la paix…
_ Excuse-moi 2secondes… Ouais ma puce ?! Là ? Je fais visiter le bahut au p’tit nouveau. Hum, oui on mange ensemble… Faudra que j’te parle d’ailleurs. Bah tu sauras ce midi… Ouais, bye.
_ Naruto suffira… une voix derrière moi vient titiller mon ouïe.
_ Pardon ?
_ Je m’appelle Naruto, pas le nouveau.
_ Ah, ouais bien sur.
Bon, ce n’est pas que l’ambiance des toilettes ne m’attire pas mais je préfère bouger…
_ Tu viens le nouveau ?
_ Ouais… j’ai finalement réussi à faire disparaitre son abominable sourire énigmatique de sa sale tronche.
Les gars l’ont plutôt apprécié. Il a été intégré au groupe et donc n’a plus sa place dans le coin des intellos…
Le midi arrive enfin, je vais pouvoir larguer Ino…
_ Sasuke-kun !!! Ici !
Génial… J’adore me faire remarquer comme ça dans toute la cantine… C’est toujours la même chose avec elle. Décidément, c’est vraiment l’heure d’en finir…
Donc… Il ne faut pas que je sois trop dur, sinon je vais passer pour le mec sans cœur…
_ T’as pas trop attendu ? je m’assois sans vraiment attendre une réponse de sa part, même si je sais pertinemment que j’en aurais une de toute manière…
_ Nan t’inquiète ! Alors cette 1ère matinée de cours ? si la physionomie humaine le permettait, son sourire prendrait son visage entier. Heureusement que ses dents sont bien blanches, parce que je les vois trop souvent à mon gout.
_ Bah j’ai revu tout le monde ! C’était super ! mentis-je.
C’est fatiguant de toujours faire semblant… Répéter jours après jours les mêmes mensonges, c’est rébarbatif, crevant et… enfin bref…
_ Moi j’ai un prof trop bizarre… Un nouveau. elle gesticule à chacun de ses mots, c’est vraiment niais…
_ Ah, et c’est quoi son nom ?
_ Je ne sais plus !!! dit-elle en piaillant de rire.
Elle n’est même pas capable de retenir un nom… Ou peut être le fait-elle exprès pour paraitre « cool » ? Enfin bref, c’est pitoyable…
_ Bon faut que je te parle.
_ C’est à propos de demain ?
Elle me regarde d’une façon tellement, stupide. Son regard à l’air vide de toute intelligence, ça fait un peu peur en fait. Comme les psychopathes qui vous sourient dans les films.
_ Ino, franchement t’es une fille super… Et je ne voudrais pas te blesser mais…
_ Qu’est ce qui se passe ?
Son sourire rétrécie un peu, mais ne disparait pas pour autant.
_ J’aimerais qu’on se sépare…
_ Comment ça ?!
Je n’avais pas dit délicatement ? Entre ce que je pense et ce que je fais décidément…
_ Bah…
_ On s’entendait bien !! Pourquoi tu veux tout arrêter !! Je ne comprends pas là !!
Ah ça c’est normal, tu ne comprends pas grand-chose en fait…
_ Ca fait déjà 4 mois, et je ne ressens toujours rien… J’ai besoin d’aimer pour pouvoir rester vraiment avec quelqu’un…
Waouh ça m’est venu tout seul ça. Bravo Sasuke !!
_ Ah… Je comprends… L’amour c’est important… On peut rester ami ?
_ Bien sur ! Je suis content que tu me le propose !!
Génial, comme ça ma réputation n’est même pas égratignée par une ex en mal d’amour !! Décidément c’est une bonne rentrée ! Mais je dois me retenir de sourire, la pauvre quand même. Enfin, restons correct quoi !
Elle finit par se lever et quitter la table. Elle est abattue et pour le coup ne sourie plus du tout.
_ Eh ben… Elles sont bien naïve ici les filles…
Je me retourne pour voir le nouveau venu faire irruption et s’assoir à ma table.
_ Tient le nouveau ! Quoi de neuf ?
_ C’est Naruto au cas ou tu aurais oublié. Des soucis de mémoire peut-être ?
_ Tu sais, tout mon blabla était sincère. Tu pourrais rester avec une fille que tu n’aimes pas toi ? Je parie que tu es un tombeur en vrai, aller avoue !
_ Non, je ne pourrais pas.
_ Tu vois ! Et les autres ils sont où ?
Ils sont tous pareil.
_ Ils vont venir dans pas longtemps, Kiba avait un truc à régler, alors Shikamaru l’a accompagné.
Blablabla… je devais faire quoi ensuite ? Ah ! Hinata !
_ Bouge pas je reviens.
Elle est assise avec ses amies. Je pose une main sur sa table et je lui sourie.
_ Hey Hyûga !
_ Sasuke-kun ?!
Tout en elle maintenant m’indique que ma visite soudaine l’a profondément surprise, elle et ses amie d’ailleurs. C’est vrai que jusque là on ne c’était jamais vraiment parlé.
_ Dis, j’ai vraiment beaucoup de problèmes en math… Tu ne voudrais ne pas m’aider après les cours ?
_ Mais… Mais les cours n’ont même pas encore commencés…
_ Justement je prends de l’avance et prévois mes lacunes !
Son visage vire au coquelicot.
_ Tu me diras si t’es d’accord et quand ça t’arrange !
Je quitte sa table et vais retrouver Naruto. Je les entends glousser, parfait.
Naruto mange toujours, et apparemment il n’a rien loupé de la scène.
_ Pourquoi tu dragues cette fille alors que tu t’en fout d’elle ? Et en plus ça ne fait même pas cinq minutes que tu es célibataire. Que va-t-on dire de toi ? Don juan ? Ou peut-être… bourreau des cœurs ?
Pour une fois il ne me regarde pas. Il continue de manger, le nez plonger dans son assiette.
_ De quoi tu te mêles ?
_ Rien ne t’intéresses, je me trompe ?
Maintenant c’est moi qui cherche son regard, mais il n’y répond toujours pas.
_ De quoi tu parles ?
Soudain il relève la tête. Son regard est vraiment profond, et j’ai l’impression qu’il me transperce de toute part. Pourquoi il a été capable de comprendre certaines choses en à peine une journée ?
Il se lève et s’apprête à partir.
_ Naruto !
_ Quoi ?
Je ne sais pas quoi lui dire.
_ T’oublis ta carte de cantine.
Du grand n’importe quoi…
_ Non, elle est dans ma poche.
Bravo… Je suis un abruti.
_ Eh Sasuke !
J’attends qu’il parle.
_ Tu vois que tu te souviens de mon prénom !
Mais lui aussi est un abruti.
J’ai du mal. J’ai vraiment du mal à garder mon calme face à lui. A vrai dire il me prend vraiment la tête, j’ai envie de lui coller mon poing dans la figure… Et pendant toute la journée je ne pense qu'à ça, son air suffisant.
Pour une fois, ça fait du bien de rentrer cher moi sans avoir Ino collée aux fesses en train de piailler sur ses prochains achats…
Je n’ai pas franchement oublié ce que ça fait une grande maison vide qui vous attend en rentrant…
Pourquoi y’a quelqu’un devant ma porte ?
_ Je peux vous aider ?
L’homme habillé d’un costume se retourne.
_ Vous êtes Mr Uchiha ?
Je le dévisage.
_ Ouais. C’est pour quoi ?
Il tend la main pour que je la lui serre, mais je ne bouge pas.
_ Je m’appelle Fujimura Ukitake. Vous avez des retards de paiements.
C’est vrai… J’ai un peu du mal à m’en sortir ces derniers temps, mais ce n’était pas la peine de m’envoyer un gugusse en pingouin !
_ Je sais. dis-je simplement
_ Quand pensez vous payer ?
Je me contracte un peu plus.
_ Je reçois ma paie à la fin du mois.
_ Et les aides que vous recevez ?
Je plisse les yeux méfiant.
_ Elles me servent à m’acheter de quoi manger !
Pourquoi il me fixe comme ça lui !?
_ Ne me regardez pas comme ça ! C’est la vérité !
_ Je n’en doute pas…
Mon œil ouais !
_ Vous avez jusqu’à la fin du mois, après on saisit vos biens.
Je rentre en claquant la porte une fois que l’homme a quitté le palier. Nan mais c’est qui ce type pour me dire ça !? Lui, avec son costar à 700$ et ses petites lunettes de trou du cul ! C’est qui pour me prendre de haut comme ça ?!!
Faut que je me prenne un bain…
Mon petit boulot commence à 18h30. Il est 17h30, j’ai une demi-heure pour faire mon boulot, un brin de toilette et partir. J’ai un scooter, je compte 10min pour y aller… tant pis pour le bain, je passe aux devoirs, je verrai après. Je n’aurais pas dû aller aux jeux d’arcade avec les gars en sortant des cours…
Je rentre généralement vers les minuits du boulot… Je ne sais pas comment je fais pour encore tenir la journée et avoir de bonnes notes… Heureusement que c’était les vacances jusque là. Mais ça a marché l’année dernière, alors je continue. Et les profs sont à moitié gaga avec moi, comme les autres, ils voient le lycéen aimé de tout le monde, qui a perdu sa famille et qui vit seul. Que la vie est dure pour ce garçon ! Comment fait-il pour vivre ? Le pauvre…
Gardez votre pitié !
_ Sasuke ! T’es encore en retard !!
_ Désolé ! Mon travail m’a prit plus de temps que ce que je pensais !!
Je déboule dans le restaurant. J’ai 10min de retard, ce n’est pas la première fois, mais la patronne est sympa…
_ Je te retiens ça sur ton salaire !
J’ai dis sympa ? Non, Mlle Makino n’est finalement qu’une tortionnaire qui espère juste pourvoir profiter de moi quand je serai majeur…
A 28 ans, je la considère comme un peu trop vieille pour moi… Sexy mais des manières de mecs… Pas spécialement intéressante et vers les fins de service souvent bourrée…
_ Aller, mets ton uniforme et en piste !
Je suis serveur. N’ayant que 16ans, je n’ai pas le droit de travailler… Le lycée n’est donc bien évidement pas au courant, et il n’y a aucune raison pour qu’il le soit !
Je me suis changé, et je suis prêt à assurer le service. Il doit être dans les 20h30 et les clients rappliquent à max…
_ Des nouveaux, table 10 ! Magne-toi le train !
J’ai l’air vraiment fin avec ses fringues et mon petit calepin…
Je regarde vite fait les commandes des autres que je vais devoir apporter.
Tout en fixant mon calepin j’enchaine :
_ Bonjours, vous avez choisis ?
_ Sasuke ?
Je relève la tête plutôt surpris.
_ L….le nouveau ?!
Je rêve ! Pas possible !! Il fou quoi ici ?!! Oh nan ! Ma réputation est foutue !!
Il ne dit rien, mais son regard m’en dit long.
C’est qui ce type avec lui ?
_ Un ami : Gaara Sasuke, Sasuke Gaara. me dit-il, je n’ai pas dû être discret…
_ Bonjour. me fait le fameux Gaara.
_ Salut. répondis-je simplement.
Naruto tape alors sur la table, ce qui me fait légèrement sursauter.
_ Bon tu prends notre commande, Mr le serveur ? s’exclame t-il en souriant.
J’amène alors le stylo à mon calepin et montre que je suis près à les écouter.
Pourquoi faut-il que je tombe sur lui ? Sur quelqu’un du lycée !! Je suis dans une mouise pas possible s’il ne sait pas tenir sa langue ! Je peux même me faire renvoyer de l’école !!
Après plus d’une heure passée ici, Naruto et son ami sont enfin prêts à partir. Il faut absolument que je le chope avant qu’il ne quitte le restaurant !!
Mais la patronne m’interpelle sans préavis.
_ Sasuke ! Deux nouvelles tables !! Dépêche !!
_ Ouais 2min juste !
Je le vois il part ! Mince !
_ Non DE SUITE !!
_ Attends !
_ J’ai dit DE SUITE !!!
Je ne le vois plus ! Mince ! Ma vie est foutue ! Je… Le nouveau t’es où ?!!!
_ Sasuke !!! elle continue d’insister, je ne sais pas quoi faire.
_ Oui !
Il n’est plus là…
_ T’as l’air tout paniqué, ça va ?
Je me retourne pour le trouver juste derrière moi. Ma respiration s’est accélérée sans que je ne m’en aperçoive.
_ Le nouveau !!
_ Ca va ? me redemande t-il.
J’attends quelques secondes le temps de reprendre mon souffle.
_ Tu sais qu’on n’a pas le droit de faire des petits boulots…
_ Oui, et je te propose un deal à ce propos…
Du chantage ? Génial… Je n’ai déjà pas assez d’argent pour vivre, et ce pourri compte m’en taxer encore…
_ Appel moi Naruto, et je te jure de ne jamais parler de ton petit boulot à qui que ce soit.
Son deal est… étrange. Je ne sais pas vraiment si je peux lui faire confiance, mais de toute façon je n’ai pas vraiment le choix…
_ Ok le nou…Naruto…
Il semble satisfait.
_ Ce sera notre petit secret ! un clin d’œil vient accompagner ses paroles.
_ Ton copain t’attend.
_ A demain. lâche t-il avant de disparaitre.
C’est dingue comme ces derniers mots me sont restés en tête… Il garde toujours cet air si décontracté… De bonne humeur. Pourquoi je ne suis pas comme lui, alors qu’on est pratiquement dans la même situation ?
Le vent me fouette le visage avec la vitesse du scooter.
J’arrive enfin chez moi… Et c’est exténué que je m’endors, mort de fatigue, laissant une nouvelle journée se terminer.
Hum… Merde pourquoi j’ai cette impression d’avoir trop dormis… Ce n’est pas à l’heure où je me suis couché hier et celle où je me lève que je peux avoir trop dormis…
Je trouve le réveil en cherchant à tâtons sur la table de nuit, ouvre doucement un œil pour fixer les numéros verts.
Il est quelle heure ?
Je repose le réveil, je dois avoir mal vu.
Quoi ?! Bien sur que j’ai trop dormis !!! Il est 12h passé !! J’ai loupé tous les cours du matin !
Ce n’est pas possible mais ce n’est pas possible ! Comment ai-je pu ne pas entendre le réveil !?
Ah ! Y’a une tache sur la manche de ma veste d’uniforme !!
Je ne peux pas sécher la journée entière… Je prends vite fait une miche de pain, je fais mon sac, me lave les dents et décolle pour le lycée.
_ Alors on sèche les cours ?
_ Panne de réveil. répondis-je en baillant.
_ Tu as dû rentrer tard hier aussi… me fit le nouveau.
_ Oui…
Je sens que sa simple demande de l’appeler Naruto ne va pas s’arrêter là…
_ Ne t’inquiète pas autant. rigole t-il.
_ Sasuke-kun !!
Même pas 2min que je suis arrivé et on me saute déjà dessus de partout !
_ Alors, je ne t’ai pas vu ce matin !! cri Ino.
_ Oui, je n’ai pas entendu mon réveil… je prends un faux air gêné.
Naruto tourna alors les talons et se dirige vers la porte.
_ Bon je vous laisse. A tout à l’heure Sasuke.
Je ne lui réponds pas, me contentant de lui faire un signe de la tête.
_ Tu sais quoi ?! s’exite Ino. Mon prof est TROP cool ! Il n’a que 23ans ! Il est super canon et nous a raconter un peu sa vie.
_ Je croyais qu’il était bizarre ? rétorquai-je.
Je suis encore fatigué, je crois que je vais avoir du mal à me maitriser aujourd’hui…
_ Il l’est… Mais il est vraiment CANON !!!!!!!
J’ai envie de lever les yeux au ciel, elle est exaspérante.
_ Tu te souviens de son nom alors ? souriai-je.
_ Oui, il s’appel…
Mais avant qu’elle ne puisse terminer sa phrase, quelqu’un nous interpelle.
_ Uchiha Sasuke. Je pensais bien tomber sur toi un jour… Tu as grandis.
…
Elles ont toutes leur regard braqué sur lui…
Car oui, la nouvelle est en fait un gars. Il a l’air plutôt cool. Si les autres l’aiment je l’intègre à la bande.
_ Présente-toi un peu. fit Asuma de sa voix grave.
Le nouveau avance doucement vers le centre du tableau. Il regarde assez surement la classe dans son ensemble.
_ Je m’appelle Uzumaki Naruto, j’ai 16 ans et je vis seul. Et sinon j’aime beaucoup les ramens.
Il vit seul ? Ca nous fait au moins un point commun, mais c’est peu courant, donc étrange, donc à creuser.
_ Bon, c’est bien. Les autres, si vous avez des questions posez lui maintenant.
Sakura leva la main.
_ Pourquoi tu vis seul ?
_ Parce que mes parents sont morts. il semble un peu gêné sans pour autant en avoir honte ou être triste. Ses lèvres s’étirent légèrement, d’une manière énigmatique.
Je suppose que ce nouveau point commun est une coïncidence.
_ Ah…. Désolée. s’excusa Sakura qui à l’inverse avait tourné au rose pal.
_ T’y es pour rien. la rassura le nouveau.
Elle ne dit rien, mais son teint rosé se pourpre un peu plus.
Et bien heureusement que je ne la visais pas elle… Le charme du nouveau agit tel un envoutement sur Sakura, complètement hypnotisée.
Je sens comme quelque chose qui me fixe. Je détourne les yeux de Sakura, et c’est lui. Toujours au tableau, il ne me lâche pas des yeux. A mon tour je plante mon regard dans le sien.
_ Bon il ne reste qu’une place là bas. Tu n’as cas t’y assoir. Asuma lui indique la place à l’avant de la classe.
Ce n’est que quand il parti à sa place qu’il détourna enfin le regard.
Asuma nous a donné nos emplois du temps et toutes les autres choses de début d’année durant ce début de journée.
Et c’est après deux sonneries et deux heures qu’enfin, on peut sortir de la classe pour une pause d’une demi-heure. Exceptionnelle, du début d’année bien sur.
Je m’apprête à quitter la classe suivit de tous les mecs, qui comme d’habitude ne savent que me suivre…
_ Salut ! je me retourne et attends. Naruto me sourit, et à nouveau ses prunelles se dirigent directement vers les miennes pour ne plus les lâcher.
Pourquoi me regarde t-il comme ça ? Avec le même sourire que quand il a dit que ses parents étaient morts. Ce type est bizarre…
Pourquoi j’ai toujours l’impression qu’il me fixe comme s’il voulait lire mes pensées ?!
_ Tu pourrais me faire visiter le lycée ? il penche la tête vers la droite, son expression n’a pas changé d’un poil. Ses yeux d’un bleu électrique ne cillent pas.
Je n’ai franchement pas envie de lui faire visiter le bahut… Mais si je refuse les autres vont trouver ça froid…
_ Si tu veux.
_ Merci.
Je passe devant et sens son regard dans mon dos.
_ A plus Sasuke ! les gars s’en vont, me délaissant totalement.
_ Bon là t’as les chiottes…
_ Je vois ça.
Et maintenant j’ai le droit à de l’ironie ?
_ Pourquoi tu n’as pas demandé à Sakura de te faire visiter ? Elle est gentille et elle à l’air de s’intéresser à toi… je me plante devant lui, stoppant momentanément cette visite pourtant si passionnante.
_ Tu as l’air populaire. fit-il, sans me répondre.
_ Un peu. Tu peux pas me regarder autrement s’il te plait, c’est déstabilisant à la fin !
_ Je te regarde comment ?
Je ne vais pas tenir une année avec une glue pareille qui me surveille seconde par seconde !!
_ Comme si tu voulais rentrer dans ma tête.
_ C’est pas très pratique quand même…
Je m’apprête à répliquer, mais mon téléphone sonne. C’est Ino, j’en ai pour des heures si je ne me dépêche pas… Je n’aurais donc jamais la paix…
_ Excuse-moi 2secondes… Ouais ma puce ?! Là ? Je fais visiter le bahut au p’tit nouveau. Hum, oui on mange ensemble… Faudra que j’te parle d’ailleurs. Bah tu sauras ce midi… Ouais, bye.
_ Naruto suffira… une voix derrière moi vient titiller mon ouïe.
_ Pardon ?
_ Je m’appelle Naruto, pas le nouveau.
_ Ah, ouais bien sur.
Bon, ce n’est pas que l’ambiance des toilettes ne m’attire pas mais je préfère bouger…
_ Tu viens le nouveau ?
_ Ouais… j’ai finalement réussi à faire disparaitre son abominable sourire énigmatique de sa sale tronche.
Les gars l’ont plutôt apprécié. Il a été intégré au groupe et donc n’a plus sa place dans le coin des intellos…
Le midi arrive enfin, je vais pouvoir larguer Ino…
_ Sasuke-kun !!! Ici !
Génial… J’adore me faire remarquer comme ça dans toute la cantine… C’est toujours la même chose avec elle. Décidément, c’est vraiment l’heure d’en finir…
Donc… Il ne faut pas que je sois trop dur, sinon je vais passer pour le mec sans cœur…
_ T’as pas trop attendu ? je m’assois sans vraiment attendre une réponse de sa part, même si je sais pertinemment que j’en aurais une de toute manière…
_ Nan t’inquiète ! Alors cette 1ère matinée de cours ? si la physionomie humaine le permettait, son sourire prendrait son visage entier. Heureusement que ses dents sont bien blanches, parce que je les vois trop souvent à mon gout.
_ Bah j’ai revu tout le monde ! C’était super ! mentis-je.
C’est fatiguant de toujours faire semblant… Répéter jours après jours les mêmes mensonges, c’est rébarbatif, crevant et… enfin bref…
_ Moi j’ai un prof trop bizarre… Un nouveau. elle gesticule à chacun de ses mots, c’est vraiment niais…
_ Ah, et c’est quoi son nom ?
_ Je ne sais plus !!! dit-elle en piaillant de rire.
Elle n’est même pas capable de retenir un nom… Ou peut être le fait-elle exprès pour paraitre « cool » ? Enfin bref, c’est pitoyable…
_ Bon faut que je te parle.
_ C’est à propos de demain ?
Elle me regarde d’une façon tellement, stupide. Son regard à l’air vide de toute intelligence, ça fait un peu peur en fait. Comme les psychopathes qui vous sourient dans les films.
_ Ino, franchement t’es une fille super… Et je ne voudrais pas te blesser mais…
_ Qu’est ce qui se passe ?
Son sourire rétrécie un peu, mais ne disparait pas pour autant.
_ J’aimerais qu’on se sépare…
_ Comment ça ?!
Je n’avais pas dit délicatement ? Entre ce que je pense et ce que je fais décidément…
_ Bah…
_ On s’entendait bien !! Pourquoi tu veux tout arrêter !! Je ne comprends pas là !!
Ah ça c’est normal, tu ne comprends pas grand-chose en fait…
_ Ca fait déjà 4 mois, et je ne ressens toujours rien… J’ai besoin d’aimer pour pouvoir rester vraiment avec quelqu’un…
Waouh ça m’est venu tout seul ça. Bravo Sasuke !!
_ Ah… Je comprends… L’amour c’est important… On peut rester ami ?
_ Bien sur ! Je suis content que tu me le propose !!
Génial, comme ça ma réputation n’est même pas égratignée par une ex en mal d’amour !! Décidément c’est une bonne rentrée ! Mais je dois me retenir de sourire, la pauvre quand même. Enfin, restons correct quoi !
Elle finit par se lever et quitter la table. Elle est abattue et pour le coup ne sourie plus du tout.
_ Eh ben… Elles sont bien naïve ici les filles…
Je me retourne pour voir le nouveau venu faire irruption et s’assoir à ma table.
_ Tient le nouveau ! Quoi de neuf ?
_ C’est Naruto au cas ou tu aurais oublié. Des soucis de mémoire peut-être ?
_ Tu sais, tout mon blabla était sincère. Tu pourrais rester avec une fille que tu n’aimes pas toi ? Je parie que tu es un tombeur en vrai, aller avoue !
_ Non, je ne pourrais pas.
_ Tu vois ! Et les autres ils sont où ?
Ils sont tous pareil.
_ Ils vont venir dans pas longtemps, Kiba avait un truc à régler, alors Shikamaru l’a accompagné.
Blablabla… je devais faire quoi ensuite ? Ah ! Hinata !
_ Bouge pas je reviens.
Elle est assise avec ses amies. Je pose une main sur sa table et je lui sourie.
_ Hey Hyûga !
_ Sasuke-kun ?!
Tout en elle maintenant m’indique que ma visite soudaine l’a profondément surprise, elle et ses amie d’ailleurs. C’est vrai que jusque là on ne c’était jamais vraiment parlé.
_ Dis, j’ai vraiment beaucoup de problèmes en math… Tu ne voudrais ne pas m’aider après les cours ?
_ Mais… Mais les cours n’ont même pas encore commencés…
_ Justement je prends de l’avance et prévois mes lacunes !
Son visage vire au coquelicot.
_ Tu me diras si t’es d’accord et quand ça t’arrange !
Je quitte sa table et vais retrouver Naruto. Je les entends glousser, parfait.
Naruto mange toujours, et apparemment il n’a rien loupé de la scène.
_ Pourquoi tu dragues cette fille alors que tu t’en fout d’elle ? Et en plus ça ne fait même pas cinq minutes que tu es célibataire. Que va-t-on dire de toi ? Don juan ? Ou peut-être… bourreau des cœurs ?
Pour une fois il ne me regarde pas. Il continue de manger, le nez plonger dans son assiette.
_ De quoi tu te mêles ?
_ Rien ne t’intéresses, je me trompe ?
Maintenant c’est moi qui cherche son regard, mais il n’y répond toujours pas.
_ De quoi tu parles ?
Soudain il relève la tête. Son regard est vraiment profond, et j’ai l’impression qu’il me transperce de toute part. Pourquoi il a été capable de comprendre certaines choses en à peine une journée ?
Il se lève et s’apprête à partir.
_ Naruto !
_ Quoi ?
Je ne sais pas quoi lui dire.
_ T’oublis ta carte de cantine.
Du grand n’importe quoi…
_ Non, elle est dans ma poche.
Bravo… Je suis un abruti.
_ Eh Sasuke !
J’attends qu’il parle.
_ Tu vois que tu te souviens de mon prénom !
Mais lui aussi est un abruti.
3ème Chapitre : Notre petit secret…
J’ai du mal. J’ai vraiment du mal à garder mon calme face à lui. A vrai dire il me prend vraiment la tête, j’ai envie de lui coller mon poing dans la figure… Et pendant toute la journée je ne pense qu'à ça, son air suffisant.
Pour une fois, ça fait du bien de rentrer cher moi sans avoir Ino collée aux fesses en train de piailler sur ses prochains achats…
Je n’ai pas franchement oublié ce que ça fait une grande maison vide qui vous attend en rentrant…
Pourquoi y’a quelqu’un devant ma porte ?
_ Je peux vous aider ?
L’homme habillé d’un costume se retourne.
_ Vous êtes Mr Uchiha ?
Je le dévisage.
_ Ouais. C’est pour quoi ?
Il tend la main pour que je la lui serre, mais je ne bouge pas.
_ Je m’appelle Fujimura Ukitake. Vous avez des retards de paiements.
C’est vrai… J’ai un peu du mal à m’en sortir ces derniers temps, mais ce n’était pas la peine de m’envoyer un gugusse en pingouin !
_ Je sais. dis-je simplement
_ Quand pensez vous payer ?
Je me contracte un peu plus.
_ Je reçois ma paie à la fin du mois.
_ Et les aides que vous recevez ?
Je plisse les yeux méfiant.
_ Elles me servent à m’acheter de quoi manger !
Pourquoi il me fixe comme ça lui !?
_ Ne me regardez pas comme ça ! C’est la vérité !
_ Je n’en doute pas…
Mon œil ouais !
_ Vous avez jusqu’à la fin du mois, après on saisit vos biens.
Je rentre en claquant la porte une fois que l’homme a quitté le palier. Nan mais c’est qui ce type pour me dire ça !? Lui, avec son costar à 700$ et ses petites lunettes de trou du cul ! C’est qui pour me prendre de haut comme ça ?!!
Faut que je me prenne un bain…
Mon petit boulot commence à 18h30. Il est 17h30, j’ai une demi-heure pour faire mon boulot, un brin de toilette et partir. J’ai un scooter, je compte 10min pour y aller… tant pis pour le bain, je passe aux devoirs, je verrai après. Je n’aurais pas dû aller aux jeux d’arcade avec les gars en sortant des cours…
Je rentre généralement vers les minuits du boulot… Je ne sais pas comment je fais pour encore tenir la journée et avoir de bonnes notes… Heureusement que c’était les vacances jusque là. Mais ça a marché l’année dernière, alors je continue. Et les profs sont à moitié gaga avec moi, comme les autres, ils voient le lycéen aimé de tout le monde, qui a perdu sa famille et qui vit seul. Que la vie est dure pour ce garçon ! Comment fait-il pour vivre ? Le pauvre…
Gardez votre pitié !
_ Sasuke ! T’es encore en retard !!
_ Désolé ! Mon travail m’a prit plus de temps que ce que je pensais !!
Je déboule dans le restaurant. J’ai 10min de retard, ce n’est pas la première fois, mais la patronne est sympa…
_ Je te retiens ça sur ton salaire !
J’ai dis sympa ? Non, Mlle Makino n’est finalement qu’une tortionnaire qui espère juste pourvoir profiter de moi quand je serai majeur…
A 28 ans, je la considère comme un peu trop vieille pour moi… Sexy mais des manières de mecs… Pas spécialement intéressante et vers les fins de service souvent bourrée…
_ Aller, mets ton uniforme et en piste !
Je suis serveur. N’ayant que 16ans, je n’ai pas le droit de travailler… Le lycée n’est donc bien évidement pas au courant, et il n’y a aucune raison pour qu’il le soit !
Je me suis changé, et je suis prêt à assurer le service. Il doit être dans les 20h30 et les clients rappliquent à max…
_ Des nouveaux, table 10 ! Magne-toi le train !
J’ai l’air vraiment fin avec ses fringues et mon petit calepin…
Je regarde vite fait les commandes des autres que je vais devoir apporter.
Tout en fixant mon calepin j’enchaine :
_ Bonjours, vous avez choisis ?
_ Sasuke ?
Je relève la tête plutôt surpris.
_ L….le nouveau ?!
Je rêve ! Pas possible !! Il fou quoi ici ?!! Oh nan ! Ma réputation est foutue !!
Il ne dit rien, mais son regard m’en dit long.
C’est qui ce type avec lui ?
_ Un ami : Gaara Sasuke, Sasuke Gaara. me dit-il, je n’ai pas dû être discret…
_ Bonjour. me fait le fameux Gaara.
_ Salut. répondis-je simplement.
Naruto tape alors sur la table, ce qui me fait légèrement sursauter.
_ Bon tu prends notre commande, Mr le serveur ? s’exclame t-il en souriant.
J’amène alors le stylo à mon calepin et montre que je suis près à les écouter.
Pourquoi faut-il que je tombe sur lui ? Sur quelqu’un du lycée !! Je suis dans une mouise pas possible s’il ne sait pas tenir sa langue ! Je peux même me faire renvoyer de l’école !!
Après plus d’une heure passée ici, Naruto et son ami sont enfin prêts à partir. Il faut absolument que je le chope avant qu’il ne quitte le restaurant !!
Mais la patronne m’interpelle sans préavis.
_ Sasuke ! Deux nouvelles tables !! Dépêche !!
_ Ouais 2min juste !
Je le vois il part ! Mince !
_ Non DE SUITE !!
_ Attends !
_ J’ai dit DE SUITE !!!
Je ne le vois plus ! Mince ! Ma vie est foutue ! Je… Le nouveau t’es où ?!!!
_ Sasuke !!! elle continue d’insister, je ne sais pas quoi faire.
_ Oui !
Il n’est plus là…
_ T’as l’air tout paniqué, ça va ?
Je me retourne pour le trouver juste derrière moi. Ma respiration s’est accélérée sans que je ne m’en aperçoive.
_ Le nouveau !!
_ Ca va ? me redemande t-il.
J’attends quelques secondes le temps de reprendre mon souffle.
_ Tu sais qu’on n’a pas le droit de faire des petits boulots…
_ Oui, et je te propose un deal à ce propos…
Du chantage ? Génial… Je n’ai déjà pas assez d’argent pour vivre, et ce pourri compte m’en taxer encore…
_ Appel moi Naruto, et je te jure de ne jamais parler de ton petit boulot à qui que ce soit.
Son deal est… étrange. Je ne sais pas vraiment si je peux lui faire confiance, mais de toute façon je n’ai pas vraiment le choix…
_ Ok le nou…Naruto…
Il semble satisfait.
_ Ce sera notre petit secret ! un clin d’œil vient accompagner ses paroles.
_ Ton copain t’attend.
_ A demain. lâche t-il avant de disparaitre.
C’est dingue comme ces derniers mots me sont restés en tête… Il garde toujours cet air si décontracté… De bonne humeur. Pourquoi je ne suis pas comme lui, alors qu’on est pratiquement dans la même situation ?
Le vent me fouette le visage avec la vitesse du scooter.
J’arrive enfin chez moi… Et c’est exténué que je m’endors, mort de fatigue, laissant une nouvelle journée se terminer.
Hum… Merde pourquoi j’ai cette impression d’avoir trop dormis… Ce n’est pas à l’heure où je me suis couché hier et celle où je me lève que je peux avoir trop dormis…
Je trouve le réveil en cherchant à tâtons sur la table de nuit, ouvre doucement un œil pour fixer les numéros verts.
Il est quelle heure ?
Je repose le réveil, je dois avoir mal vu.
Quoi ?! Bien sur que j’ai trop dormis !!! Il est 12h passé !! J’ai loupé tous les cours du matin !
Ce n’est pas possible mais ce n’est pas possible ! Comment ai-je pu ne pas entendre le réveil !?
Ah ! Y’a une tache sur la manche de ma veste d’uniforme !!
Je ne peux pas sécher la journée entière… Je prends vite fait une miche de pain, je fais mon sac, me lave les dents et décolle pour le lycée.
_ Alors on sèche les cours ?
_ Panne de réveil. répondis-je en baillant.
_ Tu as dû rentrer tard hier aussi… me fit le nouveau.
_ Oui…
Je sens que sa simple demande de l’appeler Naruto ne va pas s’arrêter là…
_ Ne t’inquiète pas autant. rigole t-il.
_ Sasuke-kun !!
Même pas 2min que je suis arrivé et on me saute déjà dessus de partout !
_ Alors, je ne t’ai pas vu ce matin !! cri Ino.
_ Oui, je n’ai pas entendu mon réveil… je prends un faux air gêné.
Naruto tourna alors les talons et se dirige vers la porte.
_ Bon je vous laisse. A tout à l’heure Sasuke.
Je ne lui réponds pas, me contentant de lui faire un signe de la tête.
_ Tu sais quoi ?! s’exite Ino. Mon prof est TROP cool ! Il n’a que 23ans ! Il est super canon et nous a raconter un peu sa vie.
_ Je croyais qu’il était bizarre ? rétorquai-je.
Je suis encore fatigué, je crois que je vais avoir du mal à me maitriser aujourd’hui…
_ Il l’est… Mais il est vraiment CANON !!!!!!!
J’ai envie de lever les yeux au ciel, elle est exaspérante.
_ Tu te souviens de son nom alors ? souriai-je.
_ Oui, il s’appel…
Mais avant qu’elle ne puisse terminer sa phrase, quelqu’un nous interpelle.
_ Uchiha Sasuke. Je pensais bien tomber sur toi un jour… Tu as grandis.
…
Alors.................................?
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Re: Saizo : écrits
Lun 23 Juil 2012 - 18:32
Nouveau One Shot sur un amour d'été.
One Shot : Te souviens-tu de cet été là ?
One Shot : Te souviens-tu de cet été là ?
Musique ambiante : https://www.youtube.com/watch?v=hjXceawQvMw&feature=plcp
Dis-moi, t'en souviens-tu encore ? Te souviens-tu de cet été que nous avons passé ensembles ? Moi, je m'en rappelle comme si c'était hier. Cette chaleur sèche qui brulait nos joues, le parfum salé de la mer qui asséchait nos peaux, nos longues balades à vélo et surtout, ta main dans la mienne.
C'était l'été de nos quinze ans. Quinze ans et toute la vie devant nous. Je me rappelle encore la première fois où nos regards se sont croisés. C'était si simple, si pure et si intime. Tes cheveux bruns virevoltaient au vent, et tu les as brièvement remis en place. Sous ce paysage féérique entouré d'arbres dans les hauteurs, nous nous regardions. Tu as détourné le premier les yeux. Noirs. Noirs tels un gouffre sans fin, tels les profondeurs de l'océan, voilà comment ils étaient. Tu étais beau, et tu le savais n'est-ce pas ? Tout était si parfait chez toi que je n'ai pu qu'être subjuguée par ton air belliqueux et ta peau de velours. Nous étions deux, et nous sommes tombés amoureux.
Alors, que fais-tu là, maintenant ? Que vois-tu ? Qui aimes-tu ?
Nous n'avons passé que deux mois ensembles, et de deux nous sommes repassés à un. Solitaires et abandonnés, nous avons retrouvé notre quotidien.
_ Dis Sakura, et si tu sortais un peu pour changer ?!
Elle regarda sa mère comme si elle n'avait été qu'une mouche bourdonnant à ses oreilles. Si on lui avait demandé son avis pour une fois, elle aurait dit que pour rien au monde elle ne voulait partir en vacance. Rester chez elle à ne rien faire lui convenait parfaitement. Mais comme ses parents ne le lui demandaient jamais, tous les trois étaient partis dans le chalet d'été d'un cousin à son père, près de la mer.
C'était un paysage vraiment magnifique, pourtant Sakura ne s'y intéressait pas le moins du monde. Le fait que de grands arbres surplombent la vallée et que son chalet ait vue direct sur la plage ne l'émouvait pas plus que ça. Elle, elle s'ennuyait. Elle n'aimait pas la mer trop salée à son gout, elle n'aimait pas le sable qui se faufiler partout et la grattait, elle n'aimait pas les piscines publiques bondées d'inconnus plus ou moins dégoutants et le clore qui ronge la peau. En clair, elle n'aimait pas grand-chose des vacances. Mais la pensée de retrouver son ancien collège lui donnait encore plus envie de vomir. Heureusement à la fin des vacances elle passerait au lycée. Et peut-être trouvera t-elle alors des personnes dignes d'intérêt, même si cette idée la laissait perplexe.
Voilà bien deux semaines qu'ils étaient arrivés, et elle n'avait strictement rien fait de ses jours. Elle venait de se vautrer sur le canapé regardant sa mère laver la vaisselle de midi.
_ Sakura ! Ce n'était pas vraiment une question ! Vas prendre l'air ! Oust !
Et voilà que sa propre mère la mettait à la porte ?!
_ Sors et ne reviens pas avant 17h ! De toute façon ton père et moi nous sortons, donc tu ne pourras pas. Nous allons faire les boutiques, tu veux venir ?
Elle regarda sa mère sans prononcer le moindre mot, son visage inexpressif semblait passer au travers de la jeune femme en face d'elle.
Sakura ressemblait beaucoup à sa mère physiquement, de longs cheveux roses descendaient en cascade jusqu'à ses reins –bien que sa mère les attache chaque jour- pourtant, elle avait les yeux de son père. D'un vert piquant, il y a bien longtemps ils auraient réchauffé le cœur de n'importe qui. Mais aujourd'hui, ils ne laissaient transparaitre que du dégout et de l'amertume envers la société.
Comment avait-elle pu appeler cet homme son père ? Ce n'était qu'un imposteur, un charlatan et même pire, un parasite. Son vrai père elle ne l'avait pas connu plus que ça, et elle lui en voulait beaucoup pour ça. Alors qu'elle était encore petite fille il avait pris la poudre d'escampette avec une jolie blonde de dix ans sa cadette. Mais Sakura en voulait beaucoup à sa mère aussi, pour avoir poussé son père dans les bras d'une autre.
Elle se leva lentement et se dirigea vers la porte d'entrée. Elle descendait les marches du perron quand elle le vit.
_ Ah tu vas te promener Sakura ? C'est sympa !
Elle fronça les sourcils et serra les dents. Pourquoi prenait-il encore la peine de lui parler ? Elle ne l'aimait pas et il le savait pertinemment, ce n'était pas la peine de faire semblant, même pendant les vacances.
_ Je vois... Bonne journée. dit-il simplement.
Il était le copain de sa mère, point. Il n'était rien de plus, personne d'important, une fourmi dans la fourmilière. En gros, un insecte. Peut-être que si elle le vaporisait d'anti-insecte finirait-il par disparaitre ? Elle y songea sérieusement sur le chemin qui menait au village.
La mer s'étendait sur des kilomètres en face d'elle, quelques serviettes étalées repoussèrent loin son regard. Elle n'aimait pas le monde, il était hors de question qu'elle aille sur cette plage. Mais que faire alors ?
_ Bon à tout à l'heure Sasuke !
Elle tourna la tête vers ce type qui avait parlé trop fort. Nuisance sonore... Un gars assez grand accompagné d'un groupe de jeune. Ils venaient de laisser un garçon plus jeune seul sur le trottoir en face d'elle. Il était adossé à un petit muré délimitant l'entrée du camping d'où les jeunes venaient de sortir. Elle le fixa quelques secondes sans sourciller. Quelques secondes, c'était le temps qu'il lui fallut pour s'apercevoir que quelqu'un le regardait. Il tourna directement la tête vers Sakura qui ne bougea pas pour autant. Il insistait et ne bronchait pas non plus. Ses yeux aussi noirs que du charbon ne cillaient pas. Un courant d'air fit valser ses cheveux bruns qu'il remit aussitôt en place. Et quelques secondes plus tard, c'est lui qui céda le premier offrant alors son regard au sol, comme si elle n'en valait pas vraiment le coup. Sakura, vexée d'avoir été considérée aussi légèrement tourna les talons et emprunta une route qui remontait vers des habitations. Elle ne savait pas où cela allait la menait vu qu'elle n'était encore jamais sortie, mais elle n'avait de toute manière rien à faire jusqu'au soir et nulle part où aller...Elle bifurqua sur la droite pour suivre un petit chemin de terre. Des touffes d'herbe arboraient les cotés de la voie, quelques fleurs sauvages montrait le bout de leur nez ça et là. Elle avait l'impression de tournait un remake de La petite maison dans la prairie, le chant des cigales en prime.
Quand elle aperçu une petite rivière au loin, elle s'y dirigea immédiatement. L'eau était claire, on pouvait même voir quelques poissons d'eau douce y nager. Elle détacha ses sandales pour aller tremper ses pieds. Son short en jean était assez court pour qu'elle ne se soucis pas de le mouiller. Et quand bien même, il faisait tellement chaud qu'il aurait séché en moins de deux.
Elle restait là, debout dans l'eau, plongée dans ses pensées. Elle n'avait qu'à s'allonger sous cet arbre là bas et dormir jusqu'au soir. Sa mère ne lui demanderait de toute manière pas ce qu'elle avait fichu de sa journée.
Elle sortie de l'eau pour se mettre à l'abri du soleil sous l'arbre. Elle s'allongea délicatement après s'être assurée qu'il n'y avait aucune bête. Elle était bien, tranquille, cachée sous de grandes herbes qui la rendait invisible aux yeux du monde. Monde qui ici se résumait à des oiseaux...Elle ne sut pas au bout de combien de temps exactement, mais elle s'endormi bercée par les mélodies constantes des chants d'oiseaux.
Elle ouvrit soudainement les yeux. Elle venait d'entendre un bruit elle en était sur ! Elle se redressa doucement en veillant à ne faire aucun bruit. Et c'est là qu'elle le vit. Un garçon se tenait dos à elle, les pieds dans l'eau.
_ Hey toi ! J'étais là avant, tire toi !
Il se retourna aussi vivement que si un poisson venait de le mordre. Il chercha un instant d'où provenait cette voix avant de trouver la cause de sa surprise.
_ Il y a marqué ton nom ? demanda t-il après avoir repris ses esprits.
Elle se leva complètement pour faire face à cet intrus qui c'était maintenant tourné vers elle.
_ Non. Mais je suis arrivée la première, alors trouve toi un autre coin.
Il avança vers elle, ce qui ne lui fit ni chaud ni froid. Mais elle le reconnu. C'était le garçon du camping.
_ Je ne peux pas aller ailleurs, la rivière est moins accessible dans les autres coins. Si tu ne fais que dormir tu peux très bien aller toi ailleurs.
Il refusait de partir ? Elle s'avança de lui à grands pas ce qui le laissa de marbre.
_ Donc tu veux te baigner ? Et bien après toi !
Elle le poussa délibérément et de toutes ses forces. Il tomba les fesses les premières dans l'eau, et pendant une seconde il ne sut que répondre.
_ Mais t'es folle ma parole !
_ Et bien quoi ? Tu ne voulais pas te baigner ?! Je t'ai juste un peu aidé à entrer dans l'eau !
Son regard devint noir, et ce sans aucun rapport avec la couleur de ses yeux. Il se redressa et attrapa le bras de la jeune fille pour l'attirer à son tour dans l'eau.
Elle ouvrit grand la bouche mais aucun son n'en sortit. Il avait osé ! Il avait osé la mettre à l'eau lui aussi !!
_ Mais t'es taré !!!
_ Je ne fais que te rendre la monnaie de ta pièce !
Elle tapa du point dans l'eau, ce qui éclaboussa le garçon. Ils restèrent ainsi quelques instants sans bouger ni parler laissant les poissons leur tourner autour.
_ Sasuke. dit-il.
_ Sakura. répondit-elle.
Elle le regarda alors. Lui, fixait l'arbre où elle s'était endormie. Mais il tourna la tête vers elle.
_ Quoi ?
Elle haussa les épaules, il ne chercha pas plus loin.
L'eau était un peu fraiche, mais c'était plutôt agréable vu la fournaise extérieur. Elle ne su pas exactement combien de temps ils étaient restés ainsi, mais elle était bien. Il ne parlait pas, elle ne parlait pas. Il ne lui prenait pas la tête comme le reste du monde.
Il se leva enfin pour rejoindre le bord de la rive. Il enleva son T-shirt pour l'essorer un peu. Sakura le suivit sans dire un mot et attendait au bord de l'eau. Il la fixait alors son T-shirt dans les mains.
_ Quoi ? dit-elle sur le ton de la défensive.
_ Tu n'essores pas ton débardeur ?
Elle regardait son haut qui dégoulinait jusque sur ses cuisses.
_ De... Ca ne va pas ? Pervers !
Il haussa les sourcils sans comprendre.
_ C'est juste que tu sécherais plus vite, ne te fais pas de films. Et puis... Mater une planche à pain, très peu pour moi.
Il avait dit ça sur le ton de la conversation, aussi calmement que s'il avait dit qu'il partait faire les courses.
La chaleur monta soudain en Sakura, et sa main partie sans qu'elle s'en aperçoive contre la joue de ce Sasuke.
_ Je ne te permets pas ! Et puis d'abord tu nous fais quoi là ? Un strip-tease ? Tu manque un peu d'abdos pour t'exhiber comme ça, maigrichon !
Il renfila son T-shirt noir sans répondre, mais ses lèvres étaient serrées et ses yeux lançaient des éclairs.
Sakura se mis en route pour rentrer chez elle, mais il l'interpella avant.
_ Hey ! Ne viens pas demain, j'y serai !
Elle se tourna alors pour enchainer :
_ Tu peux toujours crever ! Cet endroit est à moi !
Le lendemain, elle était venue encore plus tôt pour être sure d'arriver avant cet individu désobligeant.
_ Dégage. dit un brin d'herbe.
Elle se pencha pour voir que le même garçon qu'hier était allongé à coté d'elle.
_ Pour qui tu te prends ?!
_ Et toi ?! Pour qui tu t'es prise hier hein ?! il s'était redressé et la regardait droit dans les yeux.
Cette fois ce fut elle qui détourna les yeux. Elle s'assit à coté de lui pendant qu'il se rallongé. Elle épousseta son ventre doucement.
_ Qu'est ce que tu fais ?
_ Tu avais une fourmi.
Il tourna la tête vers elle, et elle vers lui.
_ Sakura, c'est ça ?
Elle hocha la tête. Pourquoi lui paraissait-il aussi seul et mélancolique qu'elle ?
_ Pour hier, désolée.
Il sourit alors. Un sourire en coin, un peu malicieux.
_ La tête que tu as faite quand je t'ai attirée dans l'eau, c'était drôle. ricana t-il.
Elle lui donna alors un coup de poing dans ventre pour se venger. Il rigola face à la surprise et se mis sur le coté, dos à Sakura.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait envie de rire, alors elle rit.
Il la regarda d'abord sans comprendre ce qui lui avait valu ce fou rire puis... Il rigola aussi, sans savoir pourquoi.
Le soleil tournait en même temps que le temps passait, mais les cigales continuaient de chanter.
_ Tu reviendras demain ? demanda t-il.
_ Et toi ?
_ Si tu viens.
_ Alors à demain. fit-elle.
Il se leva et rebroussa chemin vers la ville. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle voulait tellement être demain pour le revoir.
Il était précisément 13h12 et Sakura se hâtait d'arriver au petit chemin. Elle courait légèrement pour arriver le plus vite possible pour voir Sasuke.
_ Hey Sakura !
Elle se retourna à l'appelle de son nom. Elle avait bien évidemment reconnu sa voix, légèrement grave mais pourtant très douce.
Il fit déraper la roue de son vélo en s'arrêtant juste à coté d'elle.
_ Ca te dis de faire un tour en vélo cette fois ?
_ Je n'en ai pas. bien qu'elle n'ait jamais vraiment aimé ça, pour la première fois de sa vie elle regretta de ne pas en posséder un...
_ Ca te dis ou pas ?
Elle haussa les épaules.
_ Viens.
Il roulait à son rythme de pas à elle. La rivière n'était pas très loin du camping, qui à son tour n'était pas très loin du chalet où logeait Sakura, l'avantage d'un petit village.
_ On va où ? s'enquit Sakura.
_ Au camping. Je vais prendre le vélo de mon frère et te passer le mien.
Il était trop grand pour elle, Sakura ne touchait même pas le sol, Sasuke devait tenir le vélo. Il rigola en voyant Sakura se démener pour essayer de ne pas tomber.
_ Attends je vais baisser la selle !
C'était un peu mieux, mais on voyait bien que ce vélo appartenait à un garçon. Ce qui rassura Sakura, fut le fait qu'il abaissa aussi la selle du vélo de son frère !
Quand ils partirent enfin, Sakura vacilla quelque peu sur son vélo. Elle n'avait pas l'habitude du tout de pédaler, et encore moins sur un vélo trop grand pour elle. Sasuke lui, semblait plutôt à l'aise.
Ils s'arrêtèrent un peu après une heure de route à vagabonder sur des chemins de campagnes. Sakura confondit soudainement ses jambes avec deux gros boudins rabougris maintenant qu'elle ne pédalait plus. Et elle mourrait de soif.
_ Tiens ! Sasuke lui envoya alors une bouteille d'eau qu'elle attrapa au vol.
Elle en bu un bon quart en lâchant un « Ah ! » de soulagement.
Entourés de champs et d'herbes sèches, ils n'avaient croisé personne depuis le début de leur excursion.
Sasuke descendit alors de son vélo et vint s'assoir prêt de Sakura qui en avait fait autant quelques secondes auparavant.
_ Ce soir, il y a une fête à mon camping... Tu... Voudrais venir ?
Elle le regarda en souriant. Il continuait lui aussi de la fixer, peut-être était-il nerveux ? Allait-elle le faire languir encore un peu ? Elle posa sa main sur celle du garçon qui abaissa alors son regard. Il bougea légèrement ses doigts de sortent qu'ils s'entrelacent avec ceux de Sakura.
_ Je prends ça pour un oui ?
_ Je ne sais pas, attends ce soir et tu verras bien si je viens !
Elle se leva pour se précipiter vers la route, Sasuke à sa suite. Il essayait de l'attraper mais elle réussissait toujours à s'échapper. Arriva enfin le moment où elle se laissa capturer. Au creux de ses bras il faisait encore plus chaud.
Elle sentit peut-être un peu de transpiration sur lui, mais surtout... Surtout elle sentit le cœur du garçon battre à tout rompre contre sa poitrine.
Le soir, elle ne rentra qu'un bref instant chez elle pour se changer. Elle s'apprêtait déjà à quitter la maison quand sa mère l'interpella :
_ Sakura où vas-tu comme ça ?
Elle se retourna, soudainement extrêmement blasée.
_ Je vais au camping du village, il y a une soirée.
Sa mère sembla étonnée sur le coup, puis elle sourit.
_ Alors tu t'es finalement fait des amis ?
Sakura continua de regarder sa mère de la même façon sans plus prononcer un seul mot. Celle-ci compris qu'elle n'obtiendrait pas plus d'informations et d'un geste du bras elle fit signe à sa fille qu'elle pouvait partir. Sakura n'attendit pas une seconde de plus pour décamper, et sortit en courant dans la rue. Elle dévala la rue à pleine vitesse, faisant voler sa jupe au vent.
Une brise légère vint caresser sa nuque libérée de tous cheveux par une queue lorsqu'elle arriva enfin devant le camping.
Il l'attendait, adossé contre le mur en face d'elle, il était là. Quant elle traversa la rue il releva la tête et lui sourit alors.
Il tendit sa main, qu'elle prit sans hésitation. Ils coururent jusqu'à l'intérieur pour rejoindre toute une foule de personnes.
_ Ils vont tirer des feux d'artifices, il parait qu'on les voit super bien d'ici !
Il faisait déjà sombre, et les campeurs s'étaient regroupés en masse sur la place pour avoir la plus belle vue. Au milieu de tout ce monde Sakura se sentit à l'étroit, comme coincée. Mais la main de Sasuke vint resserrer son étreinte, et se mis juste derrière elle pour qu'elle ne soit plus gênée.
Au bout d'un certain moment d'attente, le premier « poc ! » se fit entendre. Le ciel s'illumina de bleu, de vert, de rouge et même de violet. Et plus il brillait plus leur contacte s'intensifiait. Pour la première fois de sa vie elle allait à la perfection.
Adossée contre lui elle regardait ces douces explosions transcender son regard. Elle se tourna doucement, montant sur la pointe de ses pieds. Délicatement elle l'embrassa. D'abord surpris, Sasuke attrapa suite le visage de la jeune fille entre ses mains.
Leurs vacances ne faisaient que commencer mais pourtant, elles étaient déjà remplies d'une ribambelles de nouveaux sentiments pour eux...
Elle regarda sa mère comme si elle n'avait été qu'une mouche bourdonnant à ses oreilles. Si on lui avait demandé son avis pour une fois, elle aurait dit que pour rien au monde elle ne voulait partir en vacance. Rester chez elle à ne rien faire lui convenait parfaitement. Mais comme ses parents ne le lui demandaient jamais, tous les trois étaient partis dans le chalet d'été d'un cousin à son père, près de la mer.
C'était un paysage vraiment magnifique, pourtant Sakura ne s'y intéressait pas le moins du monde. Le fait que de grands arbres surplombent la vallée et que son chalet ait vue direct sur la plage ne l'émouvait pas plus que ça. Elle, elle s'ennuyait. Elle n'aimait pas la mer trop salée à son gout, elle n'aimait pas le sable qui se faufiler partout et la grattait, elle n'aimait pas les piscines publiques bondées d'inconnus plus ou moins dégoutants et le clore qui ronge la peau. En clair, elle n'aimait pas grand-chose des vacances. Mais la pensée de retrouver son ancien collège lui donnait encore plus envie de vomir. Heureusement à la fin des vacances elle passerait au lycée. Et peut-être trouvera t-elle alors des personnes dignes d'intérêt, même si cette idée la laissait perplexe.
Voilà bien deux semaines qu'ils étaient arrivés, et elle n'avait strictement rien fait de ses jours. Elle venait de se vautrer sur le canapé regardant sa mère laver la vaisselle de midi.
_ Sakura ! Ce n'était pas vraiment une question ! Vas prendre l'air ! Oust !
Et voilà que sa propre mère la mettait à la porte ?!
_ Sors et ne reviens pas avant 17h ! De toute façon ton père et moi nous sortons, donc tu ne pourras pas. Nous allons faire les boutiques, tu veux venir ?
Elle regarda sa mère sans prononcer le moindre mot, son visage inexpressif semblait passer au travers de la jeune femme en face d'elle.
Sakura ressemblait beaucoup à sa mère physiquement, de longs cheveux roses descendaient en cascade jusqu'à ses reins –bien que sa mère les attache chaque jour- pourtant, elle avait les yeux de son père. D'un vert piquant, il y a bien longtemps ils auraient réchauffé le cœur de n'importe qui. Mais aujourd'hui, ils ne laissaient transparaitre que du dégout et de l'amertume envers la société.
Comment avait-elle pu appeler cet homme son père ? Ce n'était qu'un imposteur, un charlatan et même pire, un parasite. Son vrai père elle ne l'avait pas connu plus que ça, et elle lui en voulait beaucoup pour ça. Alors qu'elle était encore petite fille il avait pris la poudre d'escampette avec une jolie blonde de dix ans sa cadette. Mais Sakura en voulait beaucoup à sa mère aussi, pour avoir poussé son père dans les bras d'une autre.
Elle se leva lentement et se dirigea vers la porte d'entrée. Elle descendait les marches du perron quand elle le vit.
_ Ah tu vas te promener Sakura ? C'est sympa !
Elle fronça les sourcils et serra les dents. Pourquoi prenait-il encore la peine de lui parler ? Elle ne l'aimait pas et il le savait pertinemment, ce n'était pas la peine de faire semblant, même pendant les vacances.
_ Je vois... Bonne journée. dit-il simplement.
Il était le copain de sa mère, point. Il n'était rien de plus, personne d'important, une fourmi dans la fourmilière. En gros, un insecte. Peut-être que si elle le vaporisait d'anti-insecte finirait-il par disparaitre ? Elle y songea sérieusement sur le chemin qui menait au village.
La mer s'étendait sur des kilomètres en face d'elle, quelques serviettes étalées repoussèrent loin son regard. Elle n'aimait pas le monde, il était hors de question qu'elle aille sur cette plage. Mais que faire alors ?
_ Bon à tout à l'heure Sasuke !
Elle tourna la tête vers ce type qui avait parlé trop fort. Nuisance sonore... Un gars assez grand accompagné d'un groupe de jeune. Ils venaient de laisser un garçon plus jeune seul sur le trottoir en face d'elle. Il était adossé à un petit muré délimitant l'entrée du camping d'où les jeunes venaient de sortir. Elle le fixa quelques secondes sans sourciller. Quelques secondes, c'était le temps qu'il lui fallut pour s'apercevoir que quelqu'un le regardait. Il tourna directement la tête vers Sakura qui ne bougea pas pour autant. Il insistait et ne bronchait pas non plus. Ses yeux aussi noirs que du charbon ne cillaient pas. Un courant d'air fit valser ses cheveux bruns qu'il remit aussitôt en place. Et quelques secondes plus tard, c'est lui qui céda le premier offrant alors son regard au sol, comme si elle n'en valait pas vraiment le coup. Sakura, vexée d'avoir été considérée aussi légèrement tourna les talons et emprunta une route qui remontait vers des habitations. Elle ne savait pas où cela allait la menait vu qu'elle n'était encore jamais sortie, mais elle n'avait de toute manière rien à faire jusqu'au soir et nulle part où aller...Elle bifurqua sur la droite pour suivre un petit chemin de terre. Des touffes d'herbe arboraient les cotés de la voie, quelques fleurs sauvages montrait le bout de leur nez ça et là. Elle avait l'impression de tournait un remake de La petite maison dans la prairie, le chant des cigales en prime.
Quand elle aperçu une petite rivière au loin, elle s'y dirigea immédiatement. L'eau était claire, on pouvait même voir quelques poissons d'eau douce y nager. Elle détacha ses sandales pour aller tremper ses pieds. Son short en jean était assez court pour qu'elle ne se soucis pas de le mouiller. Et quand bien même, il faisait tellement chaud qu'il aurait séché en moins de deux.
Elle restait là, debout dans l'eau, plongée dans ses pensées. Elle n'avait qu'à s'allonger sous cet arbre là bas et dormir jusqu'au soir. Sa mère ne lui demanderait de toute manière pas ce qu'elle avait fichu de sa journée.
Elle sortie de l'eau pour se mettre à l'abri du soleil sous l'arbre. Elle s'allongea délicatement après s'être assurée qu'il n'y avait aucune bête. Elle était bien, tranquille, cachée sous de grandes herbes qui la rendait invisible aux yeux du monde. Monde qui ici se résumait à des oiseaux...Elle ne sut pas au bout de combien de temps exactement, mais elle s'endormi bercée par les mélodies constantes des chants d'oiseaux.
Elle ouvrit soudainement les yeux. Elle venait d'entendre un bruit elle en était sur ! Elle se redressa doucement en veillant à ne faire aucun bruit. Et c'est là qu'elle le vit. Un garçon se tenait dos à elle, les pieds dans l'eau.
_ Hey toi ! J'étais là avant, tire toi !
Il se retourna aussi vivement que si un poisson venait de le mordre. Il chercha un instant d'où provenait cette voix avant de trouver la cause de sa surprise.
_ Il y a marqué ton nom ? demanda t-il après avoir repris ses esprits.
Elle se leva complètement pour faire face à cet intrus qui c'était maintenant tourné vers elle.
_ Non. Mais je suis arrivée la première, alors trouve toi un autre coin.
Il avança vers elle, ce qui ne lui fit ni chaud ni froid. Mais elle le reconnu. C'était le garçon du camping.
_ Je ne peux pas aller ailleurs, la rivière est moins accessible dans les autres coins. Si tu ne fais que dormir tu peux très bien aller toi ailleurs.
Il refusait de partir ? Elle s'avança de lui à grands pas ce qui le laissa de marbre.
_ Donc tu veux te baigner ? Et bien après toi !
Elle le poussa délibérément et de toutes ses forces. Il tomba les fesses les premières dans l'eau, et pendant une seconde il ne sut que répondre.
_ Mais t'es folle ma parole !
_ Et bien quoi ? Tu ne voulais pas te baigner ?! Je t'ai juste un peu aidé à entrer dans l'eau !
Son regard devint noir, et ce sans aucun rapport avec la couleur de ses yeux. Il se redressa et attrapa le bras de la jeune fille pour l'attirer à son tour dans l'eau.
Elle ouvrit grand la bouche mais aucun son n'en sortit. Il avait osé ! Il avait osé la mettre à l'eau lui aussi !!
_ Mais t'es taré !!!
_ Je ne fais que te rendre la monnaie de ta pièce !
Elle tapa du point dans l'eau, ce qui éclaboussa le garçon. Ils restèrent ainsi quelques instants sans bouger ni parler laissant les poissons leur tourner autour.
_ Sasuke. dit-il.
_ Sakura. répondit-elle.
Elle le regarda alors. Lui, fixait l'arbre où elle s'était endormie. Mais il tourna la tête vers elle.
_ Quoi ?
Elle haussa les épaules, il ne chercha pas plus loin.
L'eau était un peu fraiche, mais c'était plutôt agréable vu la fournaise extérieur. Elle ne su pas exactement combien de temps ils étaient restés ainsi, mais elle était bien. Il ne parlait pas, elle ne parlait pas. Il ne lui prenait pas la tête comme le reste du monde.
Il se leva enfin pour rejoindre le bord de la rive. Il enleva son T-shirt pour l'essorer un peu. Sakura le suivit sans dire un mot et attendait au bord de l'eau. Il la fixait alors son T-shirt dans les mains.
_ Quoi ? dit-elle sur le ton de la défensive.
_ Tu n'essores pas ton débardeur ?
Elle regardait son haut qui dégoulinait jusque sur ses cuisses.
_ De... Ca ne va pas ? Pervers !
Il haussa les sourcils sans comprendre.
_ C'est juste que tu sécherais plus vite, ne te fais pas de films. Et puis... Mater une planche à pain, très peu pour moi.
Il avait dit ça sur le ton de la conversation, aussi calmement que s'il avait dit qu'il partait faire les courses.
La chaleur monta soudain en Sakura, et sa main partie sans qu'elle s'en aperçoive contre la joue de ce Sasuke.
_ Je ne te permets pas ! Et puis d'abord tu nous fais quoi là ? Un strip-tease ? Tu manque un peu d'abdos pour t'exhiber comme ça, maigrichon !
Il renfila son T-shirt noir sans répondre, mais ses lèvres étaient serrées et ses yeux lançaient des éclairs.
Sakura se mis en route pour rentrer chez elle, mais il l'interpella avant.
_ Hey ! Ne viens pas demain, j'y serai !
Elle se tourna alors pour enchainer :
_ Tu peux toujours crever ! Cet endroit est à moi !
Le lendemain, elle était venue encore plus tôt pour être sure d'arriver avant cet individu désobligeant.
_ Dégage. dit un brin d'herbe.
Elle se pencha pour voir que le même garçon qu'hier était allongé à coté d'elle.
_ Pour qui tu te prends ?!
_ Et toi ?! Pour qui tu t'es prise hier hein ?! il s'était redressé et la regardait droit dans les yeux.
Cette fois ce fut elle qui détourna les yeux. Elle s'assit à coté de lui pendant qu'il se rallongé. Elle épousseta son ventre doucement.
_ Qu'est ce que tu fais ?
_ Tu avais une fourmi.
Il tourna la tête vers elle, et elle vers lui.
_ Sakura, c'est ça ?
Elle hocha la tête. Pourquoi lui paraissait-il aussi seul et mélancolique qu'elle ?
_ Pour hier, désolée.
Il sourit alors. Un sourire en coin, un peu malicieux.
_ La tête que tu as faite quand je t'ai attirée dans l'eau, c'était drôle. ricana t-il.
Elle lui donna alors un coup de poing dans ventre pour se venger. Il rigola face à la surprise et se mis sur le coté, dos à Sakura.
Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait envie de rire, alors elle rit.
Il la regarda d'abord sans comprendre ce qui lui avait valu ce fou rire puis... Il rigola aussi, sans savoir pourquoi.
Le soleil tournait en même temps que le temps passait, mais les cigales continuaient de chanter.
_ Tu reviendras demain ? demanda t-il.
_ Et toi ?
_ Si tu viens.
_ Alors à demain. fit-elle.
Il se leva et rebroussa chemin vers la ville. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire. Elle voulait tellement être demain pour le revoir.
Il était précisément 13h12 et Sakura se hâtait d'arriver au petit chemin. Elle courait légèrement pour arriver le plus vite possible pour voir Sasuke.
_ Hey Sakura !
Elle se retourna à l'appelle de son nom. Elle avait bien évidemment reconnu sa voix, légèrement grave mais pourtant très douce.
Il fit déraper la roue de son vélo en s'arrêtant juste à coté d'elle.
_ Ca te dis de faire un tour en vélo cette fois ?
_ Je n'en ai pas. bien qu'elle n'ait jamais vraiment aimé ça, pour la première fois de sa vie elle regretta de ne pas en posséder un...
_ Ca te dis ou pas ?
Elle haussa les épaules.
_ Viens.
Il roulait à son rythme de pas à elle. La rivière n'était pas très loin du camping, qui à son tour n'était pas très loin du chalet où logeait Sakura, l'avantage d'un petit village.
_ On va où ? s'enquit Sakura.
_ Au camping. Je vais prendre le vélo de mon frère et te passer le mien.
Il était trop grand pour elle, Sakura ne touchait même pas le sol, Sasuke devait tenir le vélo. Il rigola en voyant Sakura se démener pour essayer de ne pas tomber.
_ Attends je vais baisser la selle !
C'était un peu mieux, mais on voyait bien que ce vélo appartenait à un garçon. Ce qui rassura Sakura, fut le fait qu'il abaissa aussi la selle du vélo de son frère !
Quand ils partirent enfin, Sakura vacilla quelque peu sur son vélo. Elle n'avait pas l'habitude du tout de pédaler, et encore moins sur un vélo trop grand pour elle. Sasuke lui, semblait plutôt à l'aise.
Ils s'arrêtèrent un peu après une heure de route à vagabonder sur des chemins de campagnes. Sakura confondit soudainement ses jambes avec deux gros boudins rabougris maintenant qu'elle ne pédalait plus. Et elle mourrait de soif.
_ Tiens ! Sasuke lui envoya alors une bouteille d'eau qu'elle attrapa au vol.
Elle en bu un bon quart en lâchant un « Ah ! » de soulagement.
Entourés de champs et d'herbes sèches, ils n'avaient croisé personne depuis le début de leur excursion.
Sasuke descendit alors de son vélo et vint s'assoir prêt de Sakura qui en avait fait autant quelques secondes auparavant.
_ Ce soir, il y a une fête à mon camping... Tu... Voudrais venir ?
Elle le regarda en souriant. Il continuait lui aussi de la fixer, peut-être était-il nerveux ? Allait-elle le faire languir encore un peu ? Elle posa sa main sur celle du garçon qui abaissa alors son regard. Il bougea légèrement ses doigts de sortent qu'ils s'entrelacent avec ceux de Sakura.
_ Je prends ça pour un oui ?
_ Je ne sais pas, attends ce soir et tu verras bien si je viens !
Elle se leva pour se précipiter vers la route, Sasuke à sa suite. Il essayait de l'attraper mais elle réussissait toujours à s'échapper. Arriva enfin le moment où elle se laissa capturer. Au creux de ses bras il faisait encore plus chaud.
Elle sentit peut-être un peu de transpiration sur lui, mais surtout... Surtout elle sentit le cœur du garçon battre à tout rompre contre sa poitrine.
Le soir, elle ne rentra qu'un bref instant chez elle pour se changer. Elle s'apprêtait déjà à quitter la maison quand sa mère l'interpella :
_ Sakura où vas-tu comme ça ?
Elle se retourna, soudainement extrêmement blasée.
_ Je vais au camping du village, il y a une soirée.
Sa mère sembla étonnée sur le coup, puis elle sourit.
_ Alors tu t'es finalement fait des amis ?
Sakura continua de regarder sa mère de la même façon sans plus prononcer un seul mot. Celle-ci compris qu'elle n'obtiendrait pas plus d'informations et d'un geste du bras elle fit signe à sa fille qu'elle pouvait partir. Sakura n'attendit pas une seconde de plus pour décamper, et sortit en courant dans la rue. Elle dévala la rue à pleine vitesse, faisant voler sa jupe au vent.
Une brise légère vint caresser sa nuque libérée de tous cheveux par une queue lorsqu'elle arriva enfin devant le camping.
Il l'attendait, adossé contre le mur en face d'elle, il était là. Quant elle traversa la rue il releva la tête et lui sourit alors.
Il tendit sa main, qu'elle prit sans hésitation. Ils coururent jusqu'à l'intérieur pour rejoindre toute une foule de personnes.
_ Ils vont tirer des feux d'artifices, il parait qu'on les voit super bien d'ici !
Il faisait déjà sombre, et les campeurs s'étaient regroupés en masse sur la place pour avoir la plus belle vue. Au milieu de tout ce monde Sakura se sentit à l'étroit, comme coincée. Mais la main de Sasuke vint resserrer son étreinte, et se mis juste derrière elle pour qu'elle ne soit plus gênée.
Au bout d'un certain moment d'attente, le premier « poc ! » se fit entendre. Le ciel s'illumina de bleu, de vert, de rouge et même de violet. Et plus il brillait plus leur contacte s'intensifiait. Pour la première fois de sa vie elle allait à la perfection.
Adossée contre lui elle regardait ces douces explosions transcender son regard. Elle se tourna doucement, montant sur la pointe de ses pieds. Délicatement elle l'embrassa. D'abord surpris, Sasuke attrapa suite le visage de la jeune fille entre ses mains.
Leurs vacances ne faisaient que commencer mais pourtant, elles étaient déjà remplies d'une ribambelles de nouveaux sentiments pour eux...
Dis-moi... Est-ce que pour toi aussi le temps s'est arrêté durant ces vacances d'été ? Est-ce que tu penses toujours à moi de temps en temps ?
L'année suivante je suis retournée à ce petit village du bord de mer avec mes parents. Je t'ai attendu devant le camping, mais tu n'es jamais revenu.
Nous sommes chacun retournés à notre cruel quotidien. J'ai rencontré de nouvelles personnes, je me suis même mariée mais... Mais je ne t'ai jamais oublié, pas un instant. Alors qu'en est-il de toi ? Le saurais-je un jour ?
Moi, je voulais juste que tu saches, ton image, ton parfum, ton sourire n'ont jamais quitté mon cœur.
Alors s'il te plait dis-moi, te souviens-tu de cet été là ?
Merci à celles ou ceux qui on pris la peine de lire. ^^
L'année suivante je suis retournée à ce petit village du bord de mer avec mes parents. Je t'ai attendu devant le camping, mais tu n'es jamais revenu.
Nous sommes chacun retournés à notre cruel quotidien. J'ai rencontré de nouvelles personnes, je me suis même mariée mais... Mais je ne t'ai jamais oublié, pas un instant. Alors qu'en est-il de toi ? Le saurais-je un jour ?
Moi, je voulais juste que tu saches, ton image, ton parfum, ton sourire n'ont jamais quitté mon cœur.
Alors s'il te plait dis-moi, te souviens-tu de cet été là ?
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- SuiseisekiSensei1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Lun 23 Juil 2012 - 19:01
Joli texte !
J'aime beaucoup ton style d'écriture !
Est-ce que tu vas essayer de aire un texte Narusaku ?
Bref, continue, j'adore *O* <3<3
J'aime beaucoup ton style d'écriture !
Est-ce que tu vas essayer de aire un texte Narusaku ?
Bref, continue, j'adore *O* <3<3
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Animés préférés : Psycho Pass, FMA Brotherhood, Durarara!!, Darker than Black
Films préférés : Le Voyage de Chihiro, Les enfants loups, Le Chateau ambulant
J-Dramas préférés : Hana Kimi, Bloody Monday, Nobuta Project, IWGP etc
Re: Saizo : écrits
Lun 23 Juil 2012 - 19:05
Merci c'est très gentil et ça me fait vraiment plaisir que tu aie lu mon texte !
Si tu veux je peux essayer d'écrire du Naru/Saku, on verra bien ce que ça donne et ça me changera un peu ! x)
(Par contre je ne peux pas te donner de date sur quand sortira ce One Shot..... ^^")
Si tu veux je peux essayer d'écrire du Naru/Saku, on verra bien ce que ça donne et ça me changera un peu ! x)
(Par contre je ne peux pas te donner de date sur quand sortira ce One Shot..... ^^")
- SuiseisekiSensei1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Lun 23 Juil 2012 - 19:12
De rien, de toute façon, je ne dit que la vérité
Merci, c'est vraiment très gentille de ta part Saizo !!
Bonne fin de soirée et surtout, bonne continuation ^^
Merci, c'est vraiment très gentille de ta part Saizo !!
Bonne fin de soirée et surtout, bonne continuation ^^
- SuiseisekiSensei1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Dim 12 Aoû 2012 - 0:49
Salut ^^
Voici Deux questions pour toi Saizo ... :
Est-ce que ça t'arrive souvent d'écrire des textes ??
Est-ce que tu as des idées pour le nouveau texte (NaruSaku) ??
Bisou
Voici Deux questions pour toi Saizo ... :
Est-ce que ça t'arrive souvent d'écrire des textes ??
Est-ce que tu as des idées pour le nouveau texte (NaruSaku) ??
Bisou
- SaizoManga-Fan no Tennō Heika1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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J-Dramas préférés : Hana Kimi, Bloody Monday, Nobuta Project, IWGP etc
Re: Saizo : écrits
Dim 12 Aoû 2012 - 1:14
Oui j'écris de temps en temps (j'ai un blog où je publie des one shot -les derniers sont ici- et un autre avec une fiction)
J'ai commencé déjà le NaruSaku, j'ai une vague idée de l'histoire mais c'est loin d'être terminé pour l'instant... ^^"
J'ai commencé déjà le NaruSaku, j'ai une vague idée de l'histoire mais c'est loin d'être terminé pour l'instant... ^^"
- SuiseisekiSensei1000 messagesBadge gagné après 1000 messages et commentaires sur le forum.Un ancien de Manga-FanPlus de 5 ans sur Manga-Fan.
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Re: Saizo : écrits
Ven 24 Aoû 2012 - 19:55
C'est cool ça ^_^
Je crois que je suis la seule fan du NaruSaku :;;_;;:
Je crois que je suis la seule fan du NaruSaku :;;_;;:
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